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SEES
Née sur le territoire voisin d'Aunou-sur-Orne, l'Orne pénètre sur la commune de Sées par l'est et traverse la ville. Elle reçoit, dans la ville, sur sa rive gauche, le ruisseau de la Lavandière avant d'être longée par la charmante promenade du Vivier. Elle se dirige ensuite vers le nord-ouest dans une zone anciennement marécageuse. Elle reçoit le ruisseau du Viverel sur sa rive gauche avent de quitter le territoire de la commune.
« Sées est une petite ville française, située dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Sagiens et les Sagiennes.
La commune de Sées s'étend sur 40,31 km². Elle compte 4 358 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2012 et connaît une densité de 108 habitants par km².
Entourée par les communes de Belfonds, La Chapelle-près-Sées et Aunou-sur-Orne, Sées est située à 20 km au Nord-Est d'Alençon la plus grande ville à proximité. L'altitude de son territoire communal est comprise entre 170 m et 321 m. Le fleuve l'Orne, le ruisseau du Viverel, le ruisseau de la Lavandière sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Sées.
La commune est proche du parc naturel régional Normandie-Maine. » D'après http://www.annuaire-mairie.fr/ville-sees.htmlD'azur à la foi d'argent en fasce, surmonté par un cœur du même et enflammé d'or : le tout surmonté d'une fleur de lis d'or en chef.
Sées ou Séez ? : « Jusqu'à la fin du 18e siècle, ce nom était orthographié Séez. Cette graphie a d'ailleurs été conservée par l'Église catholique (diocèse de Séez, évêque de Séez). L'orthographe officielle Sées remonte à l'époque de Napoléon Bonaparte, à la suite de la campagne d’Italie, afin d'éviter l'homonymie avec Séez de Savoie (alors française). » wikipédia
Histoire de Sées
« Cité prospère dans l’Antiquité, ville religieuse centrale dans l’histoire de la région, Sées reste aujourd’hui une référence culturelle et patrimoniale : elle compte pas moins de onze édifices classés Monuments Historiques et conserve dans la pierre des traces de chaque époque architecturale.
Une cité convoitée, à l’histoire mouvementée
D’une cité gauloise aux richesses légendaires…
Sées doit son nom au peuple gaulois des Sagii, qui ont fondé leur cité à cet emplacement idéal : aux portes de la forêt d’Ecouves, près des plaines à blé et des sources de l’Orne. A cette époque, la ville était prospère et ses habitants aisés. La légende raconte que la richesse de Sées était due à l’existence d’un coq en or, qui prenait vie chaque soir à minuit en lançant un retentissant « cocorico »…
Plus tard, la cité gauloise a été occupée par les Romains, comme l’attestent les découvertes réalisées dans différents points de la ville : pièces de monnaies romaines, chapiteaux de style corinthien et vestiges d’un temple gallo-romain détruit par les Saxons et les Huns aux 4e et 5e siècles.
… à une ville religieuse d’envergure
L’histoire de Sées, c’est aussi l’histoire de sa cathédrale et des péripéties qu’elle a endurées. Depuis l’édifice initial construit vers 440 par Saint Latuin, premier évêque sagien, cinq constructions se sont succédé sur le même emplacement, au fil des guerres et des restaurations.
D’autres édifices religieux ont vu le jour à la suite de la cathédrale : l’abbaye Saint-Martin, fondée au 6e siècle par des moines Bénédictins puis détruite et reconstruite au fil des invasions ; l’enclos des Cordeliers, créé au 13e siècle par des moines Franciscains… Les constructions catholiques se sont multipliées aux 17e et 19e siècles, marquant le paysage urbain de Sées.
Cet héritage a profondément marqué l’identité de la ville. L’enjeu pour Sées est aujourd’hui de confirmer le passage d’une ville religieuse à une ville culturelle.
Une ville née de l’unification de trois bourgs
Au 5e siècle, Sées devient le lieu de résidence de l’évêque. Très affaiblie par les invasions scandinaves du 9e siècle, la ville renaît à la fin du 10e siècle et se structure en trois bourgs distincts :
- Bourg-L’Evêque, autour de la cathédrale, dirigé par l’évêque
– Bourg-Le-Comte, autour d’un château à motte, propriété du comte d’Alençon
– Bourg-L’Abbé, autour de l’abbaye Saint-MartinSi vous souhaitez avoir des informations sur les remparts médiévaux de cette ville, se rendre sur : http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-sees-orne-a126793992
Au 18e siècle, les trois bourgs se réunissent pour ne former qu’une seule entité. La ville se transforme et se développe grâce à de nombreux aménagements : destruction des portes fortifiées à l’entrée de la ville, pavage des rues, curage de l’Orne, construction du lavoir du Vivier, création d’une promenade plantée d’arbres et d’un plan d’eau sur le Cours des Fontaines, assèchement des marais à l’ouest…
Vers l’époque contemporaine
Au 19e siècle, les bourgs s’ouvrent, les rues s’élargissent et d’autres voies sont tracées pour relier le centre-ville à la gare. L’enclos canonial perd ses murailles et une grande partie de ses bâtiments, remplacés par l’actuel hôtel de ville. Des logements s’élèvent hors de la vieille ville, le long des principaux axes de communication. L’ouverture des faubourgs se confirme au 20e siècle et la ville continue de s’étendre au sud et au nord.
Aujourd’hui encore, Sées reste marquée par l’existence des trois bourgs médiévaux, qui forment désormais trois quartiers majeurs : le quartier de la cathédrale (ancien Bourg-L’Evêque), le quartier Saint-Pierre (ex-Bourg-Le-Comte) et le quartier de l’abbaye Saint-Martin (ex-Bourg-L’Abbé). »
D'après http://www.ville-sees.fr/visiter-sees/lhistoire-de-sees/#
La Cathédrale de Sées
« Symbole de la ville, la cathédrale Notre-Dame de Sées serait, selon des chroniques médiévales, la cinquième construction chrétienne sur le même emplacement. L’histoire de l’édifice est plus que mouvementée, alternant destructions dues aux guerres ou aux incendies et périodes de restauration.
Malgré les outrages subis, la cathédrale reste un chef-d’œuvre d’architecture gothique qui séduit chaque année de nombreux visiteurs. Une beauté qui s’apprécie également à la nuit tombée, sous les feux des Musilumières…
Histoire
L’histoire de la cathédrale de Sées commence au 5e siècle après Jésus-Christ, lorsque Saint Latuin, évangélisateur et premier évêque de Sées bâtit un édifice chrétien sur les ruines d’un temple romain. Majoritairement en bois, le bâtiment est endommagé par la foudre puis incendié par les Normands en 878. Restauré à la hâte, l’édifice dure un peu moins d’un siècle.
Entre 986 et 1006, l’évêque Azon fait bâtir une troisième cathédrale. Mais elle brûle accidentellement en 1048, à cause de l’évêque Yves de Bellême qui voulait chasser des pillards en les enfumant. Condamné par le Pape à reconstruire l’édifice, l’incendiaire part en pèlerinage pour récolter des fonds. Il meurt avant de voir l’œuvre achevée. Ses successeurs terminent les travaux en 1128, mais la cathédrale est incendiée vingt ans plus tard lors de la lutte entre le roi Louis VII et le duc de Normandie.
La cinquième cathédrale, celle que nous connaissons aujourd’hui, voit le jour au début du 13e siècle. L’actuelle nef gothique s’élève entre 1220 et 1240 ; le chœur et le transept sont achevés au début du 14e. La dédicace a lieu en 1310, en l’honneur de Notre-Dame. Gravement endommagée pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453), la cathédrale doit être consolidée au 15e siècle car ses fondations, trop fragiles, ne garantissent plus sa stabilité : deux contreforts viennent alors encadrer la façade, alourdissant les lignes du monument.
Attaquée par les Protestants pendant les guerres de religion, mal entretenue aux 16e et 17e siècles, la cathédrale est fermée aux fidèles en 1740. Vers 1780, l’évêque Jean-Baptiste du Plessis d’Argentré consolide l’édifice, restaure la charpente et le grand clocher et lance des travaux de décoration intérieure. Mais la Révolution entreprend de détruire toutes les sculptures, en particulier celles du tympan.
C’est sous Napoléon Ier que sont lancées d’importantes restaurations, réalisées du 19e au début du 20e siècle par de grands architectes. On retiendra plus particulièrement l’un deux, Victor Ruprich-Robert, dont l’atelier (bâti en 1851) est encore visible aujourd’hui sur le flanc de la cathédrale.
La façade de la cathédrale date du 14e siècle, tout comme ses deux clochers de pierre, qui culminent à 70 mètres de hauteur. Le porche rappelle ceux de la cathédrale de Chartres, construite à la même époque (vers 1220-1240), mais les statues ont été malheureusement été détruites sous la Révolution. Les grilles en fer forgé datent du milieu du 18e siècle.
A l’intérieur, la nef de style gothique normand comporte sept travées, dont la première est prise dans la maçonnerie de consolidation. C’est la partie la plus ancienne de la cathédrale (début du 13e siècle). Le transept, plutôt de style gothique français, date de la fin du 13e siècle ou du début du 14e. Ses deux bras sont éclairés par des rosaces.
La rosace sud ou roue du soleil a pour teintes dominantes le rouge et l’or. C’est elle qui produit les taches couleur rubis sur le sol près de l’entrée de l’aile sud, ainsi que la « danse des œufs », ces taches ovales blanches qui apparaissent sur le mur sud du transept. La rosace sud est divisée en douze parties, nombre symbolique représentant l’univers, union entre la perfection divine (chiffre trois, la Sainte Trinité) et le monde terrestre (chiffre quatre comme les éléments : eau, terre, feu, air).
Face à la roue du soleil, la rosace nord éclaire le transept d’une froide lumière bleue, dont les nuances s’apprécient idéalement à la tombée du jour, en juin ou en décembre. Cette rosace a le tracé du « sceau de Salomon » : une étoile à six branches composée de deux triangles équilatéraux. Elle symbolise la connaissance, la synthèse des contraires dans leur harmonie et leur diversité. La teinte dominante, le bleu, est un symbole d’éternité.
Outre ses deux rosaces hautement symboliques, une des particularités de la cathédrale de Sées est son chœur, tout en finesse et en légèreté, conçu pour laisser passer un maximum de lumière. Dans le chœur, le maître autel (18e) est l’œuvre de l’architecte Brousseau, auteur de l’ancienne résidence épiscopale, le Palais d’Argentré. En quittant le chœur par le côté sud pour rejoindre le déambulatoire, on découvre un puits. Présent dans toutes les cathédrales gothiques, cet ouvrage permet bien sûr d’assurer l’approvisionnement en eau potable en cas de siège, mais aussi de matérialiser la rencontre entre la terre et le ciel.
Evénements : Musilumières
Chaque année, à la nuit tombée, l’association Art et Cathédrale met en scène l’architecture et l’histoire de Notre-Dame de Sées lors des Musilumières. Proposé de juin à septembre, ce spectacle son et lumière rassemble tous les ans près de 5000 spectateurs. »
D'après http://www.ville-sees.fr/visiter-sees/la-cathedrale/
Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, pages 133-134, le dicton suivant concernant Sées : « LES FRANCS ET LOYAUX SAGIENS ONT TOUS LE CŒUR SUR LES MAINS. « Les armes de la ville de Séez peuvent être considérées comme une traduction de ce dicton populaire: elles sont d'azur à la foi (ou bonne foi), en fasce, sur laquelle se repose un cœur enflammé : le tout surmonté d'une fleur de lys d'or en chef. - La devise nihil nobis tollit tempus, qui accompagnait ces armes, n'a rien d'authentique. » L'origine du dicton, des armoiries et de la devise, c'est la fidélité constante des Sagiens à leurs princes. « Les Sagiens n'ont jamais trempé dans les rébellions » civiles, dit Bry de la Clergerie, dans son histoire du Perche ; mais ont toujours suivi fidèlement et courageusement la fortune de leurs rois (Maurey d'Orville ; Recherches sur la ville de Séez, p. 234, 372).» (L. de la Sicotière.) » A. Canel, 1859.
Une promenade historique permettant de découvrir les principaux monuments de la ville est téléchargeable sur le site de l'Office du Tourisme.
Contact : office du tourisme de Sées :
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