• CLECY (rive gauche)

    L'Orne qui sert de limite communale entre Clécy, rive gauche, et Le Vey puis Saint-Rémy-sur-Orne, rive droite, traverse ici l'un des plus beaux paysages de la Suisse Normande.

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    CLECY (rive gauche) CLECY (rive gauche)  est un village français, situé dans le département du Calvados en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Clécyens et les Clécyennes. Clécy est située sur l'Orne, au cœur de la Suisse normande. Le territoire communal est le plus étendu du canton de Thury-Harcourt.

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         La commune s'étend sur 24,6 km² (2 463 hectares) et compte 1 277 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 51,8 habitants par km², Clécy a connu une hausse de 2% de sa population par rapport à 1999. Clécy a compté jusqu'à 2 171 habitants en 1800.
         Entourée par les communes de Pont-d'Ouilly, Saint-Denis-de-Méré, Proussy, La Villette, Saint-Lambert,
     
    Saint-Rémy-sur-Orne, Le Vey et Le Bô , Clécy est situé à 8 km au sud-ouest de Thury-Harcourt (chef-lieu de canton), à 10 km de Condé/Noireau, à 40 km au sud de Caen. Titré « Capitale de la Suisse normande », ce village doit son renom au relief accidenté et verdoyant du massif armoricain, avec des gorges dans lesquelles circule l'Orne. Le sous sol de Clécy composé de grès, de marbre intermédiaire et de schistes plus ou moins durs est des plus accidentés.
         Située à 65 mètres d'altitude, le fleuve l'
    Orne, le ruisseau de la Porte, le ruisseau du Val Fournet sont les principaux cours d'eau qui traversent ou bordent la commune de Clécy.
    http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-clecy.html + Wikipédia

    Histoire

         Nous trouvons la première trace officielle de "Clécy" dans les Archives Nationales. L’origine du nom de Clécy est mentionné en 860 dans un acte de Charles II le Chauve. Le roi de  France donne à son fidèle Augis, la villa de Cliciaccus sur l'Orne. Ce nom d'origine gallo-romaine signifie le domaine de Cliccius. Une villa à l'époque gallo-romaine, était une immense exploitation agricole. Celle-ci contenait douze domaines agricoles. Selon le système féodal, ce "fief" a été partagé en douze vassories du 10ème au 11ème siècle. Certains ont donné, par la suite, leur nom aux villages ou hameaux (Le Ham, Suraune,Vandie, Le Fresne, Béron, Cantepie...). Une étude historique certifie que le cimetière, aujourd'hui disparu, situé derrière l'église côté nord, est mérovingien : la croix existante de nos jours est donc le seul héritage de cette époque. Bien que les traces mérovingiennes soient donc évidentes, "la paroisse" en tant que telle, date de l'époque carolingienne (après 751). Au 16ème siècle, en raison de la Réforme, de nombreuses paroisses de la région voyent de multiples pugilats entre catholiques et réformés.
         Au cours des siècles, nous retrouvons, sous différentes écritures, le nom de Clécy. Il existait trois petits châteaux : avant la période Mérovingienne, une Motte féodale sur Cantelou, à l’époque Carolingienne, un Châtelet situé en face de l’église actuelle côté ouest.
         L'église Saint-Pierre date du 15ème siècle, elle fut en partie restaurée en 1855. Le clocher fut conservé. En 1864, il y eut la construction de deux chapelles et d'un nouveau clocher. Ancien diocèse de Bayeux, sous patronage abbaye Fontenay-sur-Orne (aujourd'hui à Saint-André-sur-Orne) ; Plan en croix latine; 3 vaisseaux; gros œuvre en schiste, grès, calcaire, granite, appareil mixte. Couverture : toit à longs pans; pignon couvert; pignon découvert; croupe; appentis; flèche polygonale
         Le 16ème siècle vit se construire les différents châteaux et manoirs (La Landelle, Cantelou, Placy, Les Jardins,Le Poncel, La Chaise...).
         Le centre de Clécy prit de l'importance et se densifia avec la naissance d'un marché (1632). Il prit alors l’appellation de bourg. Ce marché du dimanche, fut prospère jusqu'à la Révolution. Il disparut avant la dernière guerre. À la création des cantons, Clécy est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801). La situation géographique et les conditions géologiques ont contribué grandement aux particularités de ce village pittoresque. La commune s'étend sur 2460 ha. Elle est bornée au Nord et à l'Est par 11 km de rivière : L'Orne. Cette dernière se fraye un passage sinueux entre le relief parfois accidenté et les collines normandes. Ceci explique l'existence des différents gués, bacs, ponts, pêcheries et moulins. Le premier pont fut édifié en 1786 sur la "route royale" : Le pont de  la Landelle. L'exploitation de la rivière fut d'abord  d'ordre nourricier, puis avec l'ère industrielle au 19ème siècle, on exploita sa force motrice (moulins) et hydro- électrique (usines textiles). On comptait à Clécy au 19e siècle, 392 feux et près de 2000 habitants. C’est l’époque où l’Orne était traversée par un bac ou bateau plat qui a existé jusqu’en 1868, époque où un nouveau pont fut construit un peu en dessous de l’ancien. Il existe aujourd'hui quatre ponts permettant de traverser l'Orne sur la commune de Clécy : le pont de la Bataille, le pont du Vey, le pont de la Serverie ou de Cantepie et le pont de la Landelle.

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         Le Pont de la Bataille est situé sur une route très ancienne, peut être la voie antique venant de Lisieux et se dirigeant vers Avranches.
    La légende rapporte qu’une bataille aurait été livrée par les Anglais. La Bataille est connue aussi pour sa filature bâtie sur les soubassements de l’antique moulin du 15e siècle. Cet établissement était le plus important des six filatures de Clécy. Elle fut fondé par un des filateurs condéens Mr Delivet. Elle est en ruine actuellement.

         Les travaux de la ligne de chemin de fer Caen-Flers-Laval furent décidés en 1860. Elle était empruntée  notamment par les ouvriers des filatures et pour transporter du minerais de fer. Elle sera  fermée en 1970 pour les voyageurs et définitivement, en 1978 avec la fermeture de la dernière exploitation minière. Dès le début du 20ème siècle, l'activité économique de Clécy s'est tournée vers le tourisme. Monsieur Martin Adolphe, Maire de Clécy avec d'autres élus, proposa en 1919, la création  du syndicat d'initiatives de Clécy et de la Suisse Normande. Au début, quelques hôtels : la petite Suisse, l'Hôtel des voyageurs, le Relais de la Landelle... offraient leurs services aux gens de passage. Après la deuxième guerre mondiale, le tourisme prit un véritable essor et les capacités d'accueil s'agrandirent. C'est en septembre 1932, lors de la visite à Clécy du ministre Gaston Gourdeau que Clécy fut nommée officiellement "Capitale de  la Suisse Normande". Des peintres tels que Pissarro, Moteley ou Hardy ont su rendre sur leurs toiles la beauté des paysages environnants.
         Depuis 1996, Clécy fait partie de Communauté de Communes de la Suisse Normande qui regroupe 34 communes. [Site de la C.C. : http://www.suisse-normande.com/] Texte établi d'après
    Wikipédia + http://www.suisse-normande.com/nos-34-communes/clecy/ + http://www.clecy.fr/web/clecy_capitale_de_la_suisse_normande.html

    Bibliographies : " un siècle à Clécy de C. Gérard "  et "Clécy "( fiefs et manoirs), Clécy et la rivière de l'Orne sous l'Ancien Régime" de C. Hardouin.

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    Lieux-dits :

         La Bataille : Tire son nom d'un fait d'arme qui aurait eu lieu à cet endroit entre deux armées. L'une défendait le passage du fleuve Orne, tandis que l'autre voulait le franchir.

         Le grand et le petit Beron : Un Béron désigne une auge en granit.

         Cantelou : Désigne un lieu exposé aux vents. Lorsque le vent souffle dans ce lieu, on croirait entendre les loups !

         Cantepie : C'est le chant de la pie.

         Catillon : Ce village doit son nom au camp romain qui y était établi.

         La Chaise : Habitation d'une exploitation agricole carolingienne (manse).

         La Faverie : Celui-ci désigne une forge.

         Le Fresne : Arbre courant dans la région.

         Le Goutil : C'est une source de faible débit.

         Le Ham : Méandre d'un cours d'eau.

         La Landelle : Endroit dans lequel pousse des ajoncs, des genêts et des bruyères.

         La Madeleine : Au moyen-âge, la Madeleine était un refuge pour les voyageurs malades.

         La Pelleterie : Lieu où on préparait les peaux pour en faire des fourrures.

         Le Poncelle : C'est le petit pont.

         La Pouquelée : Des blocs de gré ont été dressés dans un champ dans ce hameau. "Pouquelée" signifie pierre de feu.

    http://www.clecy.fr/web/leslieuxdits.html

         Clécy possède châteaux et manoirs : le 16ème siècle voit se construire différents châteaux et manoirs : La Landelle, Cantelou, Placy, Les Jardins, Le Poncel...

          Le château de La Landelle est l'un des plus vieux monuments du village. À la base, en forme de croix à un étage, il fut modifié pour deux étages en remplaçant les ailes par des perrons. Il fut occupé pendant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands.

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          Manoir de Placy du 16e siècle. Ce Manoir ressemble à beaucoup de maisons nobles de la même époque. Forteresse avancée du château de Harcourt, son rôle a été d'interdire à un éventuel ennemi, le franchissement du fleuve Orne.
    La majeure partie du manoir porte l'empreinte du 16ème siècle. La demeure a conservé ses meurtrières, ses fenêtres taillées en accolades et ses deux tourelles carrées terminées par un toit en bâtière.

          Château de Surosne du 15è.

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          Manoir de Cantelou du 18è.

          Tour du Manoir Poncel du 17è.

          Manoir des jardins du 16è.

          Église Saint-Pierre du 15e siècle et seconde moitié du 19ème siècle faite en schiste, grès, calcaire et granit. L’église est édifiée par l’abbé Beaudron, curé de Clécy de 1851 à 1881. Seul le clocher du 15e siècle a été conservé. L’église est construite en forme de croix. Ses murs sont percés de fenêtres carrées ou de style flamboyant. Un cadran solaire orne la chapelle sud.

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          Viaduc de Clécy (1866) Architecte : Monsieur Verjat. Le Viaduc a été construit par l’arrière grand-père de l’actuel propriétaire du Château de la Landelle. Il a été utilisé pendant un siècle, passage de la ligne Caen-Laval, jusqu’en 1970. Depuis, il est utilisé pour les sports de pleine nature comme la tyrolienne, la randonnée pédestre...

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          Musée Hardy

          Musée du chemin de fer miniature établi sur le site d'anciens fours à chaux, voir : http://www.chemin-fer-miniature-clecy.com/

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    D'après Wikipédia et http://www.clecy.fr/web/le_patrimoine.html + http://www.suisse-normande.com/nos-34-communes/clecy/

         Cette commune est connue des grimpeurs car les falaises des rochers des Parcs, qui sont sur le territoire de la commune voisine du Vey mais dont les infrastructures d'accueil sont principalement sur Clécy, sont classées d'intérêt régional.

         En avril 2012, le collectif « Les Tyroliens » a relié la commune de Saint-Omer et la commune de Clécy avec une corde de 10 mm conçue pour la réalisation de tyroliennes géantes par la société Lancelin. Il s'agit de la plus longue descente en tyrolienne sur corde du monde avec 1 300 mètres, d’après les relevés topo-métriques du géomètre et les relevées GPS. Elle présente 153 mètres de dénivelé, une accélération sur plus de 1 000 mètres et des pointes de vitesse proches de 100 km/h. Cet ouvrage d’exception a été validé et certifié conforme pour l'ouverture au public par la société Vertic'Alps Expertise. Il n'a pas été enregistré au Guinness Book, faute de budget suffisant. Wikipédia et http://www.clecy.fr/web/le_patrimoine.html

    Personnalités liées à la commune :

          Georges Jules Moteley (1865-1923) est un artiste peintre paysagiste français. vécut entre autres à Clécy. Il obtint une certaine notoriété nationale, avec des peintures de paysage. En 1892, Moteley exposa sa première toile significative, Vieux Lavoir à Clécy, et obtint une mention honorable et le prix Brigard. Elle fut acquise par la ville de Caen. Dès lors, l'artiste se fit connaître. http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Jules_Moteley

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    Moteley : Le vieux marronnier à Clécy - Jour de Toussaint dans les hameaux de Clécy, - Bord de l'Orne à Clécy - L'Orne, viaduc de Clécy

          Paul-Émile Pissarro (1884-1972), a peint de nombreux paysages de la Suisse normande et plus particulièrement de Clécy. Cinquième et dernier fils de Camille Pissarro, est un peintre néo-impressionniste français. En 1930, Paul-Émile visite pour la première fois la Suisse Normande. Il tombe aussitôt amoureux de cette région et plus particulièrement de l'Orne, cette rivière qui coule autour de Clécy. La combinaison de collines bleues et de prés verts, séparés par les eaux calmes de la rivière, lui offrent un nouveau terrain d'exploration pour la réalisation de toiles qu'il exposera et pour lesquelles il recevra différents prix. http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul-%C3%89mile_Pissarro

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    Paul-Émile Pissarro (1884-1972): Cantepie sous la neige- Bord de l'Orne en automne - Le moulin du Vey - La Serverie

          André Hardy (1887-1986 à Clécy). Ce peintre impressionniste a réalisé un grand nombre d'œuvres marquées par son profond attachement à la Suisse normande : scènes d'antan, paysages... Le peintre André Hardy, est décédé à Clécy en 1986.
    On peut admirer quelques toiles au musée Hardy à l'office du tourisme, place du Tripot. Après sa mort, sa fille et son gendre font don d'une partie de son œuvre à la commune de Clécy afin d'ouvrir un musée. Dans une vitrine, des études, des dessins, des photographies et des souvenirs personnels évoquent la vie de André Hardy. De très beaux portraits de sa mère, sa femme, sa fille et son gendre y figurent également. L'atelier de l'artiste est reconstitué avec son chevalet, ses boîtes de peinture, ses couteaux, ses brosses, sa vareuse et son porte-pipe sculpté par lui-même.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Hardy + http://mon-aigle.netau.net/ma_normandie/hardy/biographie.html

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    Ci-dessus, œuvres d'André Hardy

    Wikipédia et http://www.clecy.fr/web/le_patrimoine.html

    Les sorciers de Clécy

          « Si, pour la ville de Bayeux, en particulier, et pour le Bessin en général, nous avons bénéficié des recherches faites au siècle dernier par Frédéric Pluquet, pour le Bocage nous emprunterons la plupart de nos textes à l'important ouvrage de Jules Lecoeur : Les esquisses du Bocage Normand.

         Si Clécy se signalait au lieu dit « la Pouquelée » (mot qui signifie Pierre de la Fée) par la présence de blocs de grès qui inspiraient des croyances superstitieuses aux gens de la contrée, l'histoire légendaire de la commune est principalement marquée par les agissements des sorciers.

         Les sorciers sont nantis d'une science qu'ils tiennent de Satan, en contre-partie de leur salut éternel. « Ils ont vendu leur âme au diable. » Les habitants de nos villages redoutaient fort l'influence des sorciers, puisque ces hommes damnés pouvaient « jeter des sorts » sur les hommes et sur les animaux, c'est-à-dire gâter les récoltes, amener la vermine dans les fermes, mais pire encore vouer à la maladie et à la mort les gens qui faisaient l'objet de leur animosité. Ils étaient capables de ruiner des familles. Ils commandaient des apparitions effrayantes afin d'apeurer les populations. Ils pouvaient également vous faire connaître un de vos ennemis en faisant apparaître son portrait dans un miroir magique. Seules les pratiques religieuses, la possession d'objets bénits ou l'intervention d'un exorciseur étaient capables de combattre leurs sortilèges. La sorcellerie était généralement l'affaire des bergers.

         Un jour, un vieux berger entendit dire par des curieux rassemblés au bord du chemin en voyant venir un cortège de noces : « Ils vont si vite que nous n'aurons pas le temps de les voir. »

    Soyez rassurés, dit le berger, vous aurez tout le temps qu'il vous plaira de les considérer et même vous les verrez danser devant vous. Il alla cueillir un scion de coudrier dans la haie proche. Il le fendit en deux, gardant celle des deux moitiés dont la moelle était le plus proche de l'écorce. Avec son couteau il y griffonna quelques mots cabalistiques et déposa le scion au travers de la route.

         Les chevaux du cortège de la noce qui s'avançaient au trot s'arrêtèrent net devant la baguette et se mirent pour le plus grand amusement des spectateurs à gambader sur place, faisant ainsi danser plus qu'ils ne l'auraient voulu leurs cavaliers. Après que les gens de la noce eurent ainsi été retenus, le berger, marmonnant quelques paroles, lança la baguette au loin d'un vigoureux coup de pied. Les chevaux reprirent aussitôt leur marche et le cortège put se rendre à l'église du village.

         Une autre légende met en cause également des bergers sorciers. Elle raconte qu'un pâtre qui, un soir, ramenait son troupeau à l'étable vit venir une diligence dans la côte de Clécy. Il rangea son troupeau sur le bord de la route et opéra un maléfice, se réjouis­sant à l'avance du bon tour qu'il allait jouer aux voyageurs. Arrivée à la hauteur du berger la voiture, en effet, s'arrêta, les chevaux refusant d'avancer. Le postillon descendit de son siège et chercha la cause de cet arrêt. Il souleva les pieds de ses chevaux sans découvrir aucune enclouure. Soudain, il aperçut la silhouette du berger et comprit la raison de son embarras. Il prit alors, dans la poche de son manteau, un petit marteau et en frappa les sabots des chevaux. Le sort était écarté. D'un vigoureux claquement de fouet il remit son attelage en route. Mais, en même temps, le troupeau de moutons s'effaroucha et se dispersa dans la campagne. Le chien comme affolé courait de tous côtés. Le berger sorcier dut marcher toute la nuit pour rassembler son troupeau. Ainsi à sorcier, sorcier et demi, et la légende pouvait se conclure : « Est pris qui croyait prendre. » Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    La légende de la cloche de Saint-Roch :

          « Si la commune de Clécy connut les pratiques des sorciers, elle fut également la résidence de faux monnayeurs tels ceux appelés les « Messieurs du Han », lesquels tentèrent de s'approprier les cloches des églises pour fabriquer des sous-marqués (pièce de 6 liards).

         Une nuit de Noël, ils réussirent à descendre de son clocher la petite cloche de l'oratoire de Saint-Marc-d'Ouilly consacré à Saint-Roch. Bien attachée sur la selle d'un cheval, ils l'emmenaient en leur logis quand arrivé au bord de l'Orne, sur un escarpement rocheux, le cheval fit un faux pas et tomba dans la rivière où il disparut avec son chargement.

        Depuis ce jour, la cloche, au fond de la rivière, résonne, chaque année, pendant la nuit de Noël, à l'heure où les carillons d'alentour appellent les paroissiens pour la messe de minuit. » Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

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    La légende de la « Roche aux corbeaux »

          Ne croyons pas que l'imagination de nos grands-pères peuplait leur esprit uniquement des faits et méfaits d'êtres surnaturels et des agissements des sorciers. Ils vivaient comme nous et bien mieux que nous dans la nature et avec elle, manifestant une attention sentimentale à l'égard des animaux.

         Un récit nous signale qu'autrefois dans la région de Clécy vivaient de grands corbeaux, beaucoup plus grands que ceux que nous voyons habituellement dans nos campagnes. Ils ne venaient que tous les deux ans. Arrivés au printemps ils repartaient aux jours d'automne accompagnés de la couvée de l'été. Une année, un couple de ces grands oiseaux qui avaient, disait-on, une envergure presque égale à celle d'un aigle, établit son aire sur les rochers qui surplombent le cours de l'Orne et que l'on appelait de ce fait « la Roche aux corbeaux ». Ce couple dont les cris rappelaient le roucoulement des ramiers était fort respecté. Le laboureur interrompait son ouvrage pour considérer son vol d'où il tirait des enseignements pour les jours à venir. Un matin, un chasseur, sans qu'on sût pour quel motif, abattit la femelle et l'emporta. Le mâle chercha désespérement sa compagne. Il volait en tous sens, poussant des cris plaintifs. Ne l'ayant pas retrouvée il disparut. On ne le revit jamais. » Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Autre site : http://www.donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/14004f.pdf

     
    Au fil de l'eau : La vallée de l'Orne à Clécy par france3bassenormandie_845

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