• SAINT-AUBERT-SUR-ORNE [Putanges-le-Lac] (rive gauche)

     L'Orne qui court tel un torrent tumultueux au fond des gorges de Saint Aubert sert de limite communale entre Saint-Aubert-sur-Orne, rive gauche, et Rabodanges, rive droite.

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. La commune est située dans la Suisse normande, à la limite du pays d'Houlme, dans le Bocage normand. Toponyme cité en 1031 : Sanctus Adalbertus.
         La commune s'étend sur 9,7 km² et compte 116 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 12 habitants par km²,
    Saint-Aubert-sur-Orne a subi une baisse de 8,6% de sa population par rapport à 1999. Les habitants sont des Saint-Albertins.
         Entourée par les communes de
    Sainte-Croix-sur-Orne, Sainte-Honorine-la-Guillaume et Chênedouit, Saint-Aubert-sur-Orne est situé à km au de la la plus grande ville aux alentours.
         Située à 227 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, le ruisseau des Monts Hiboux, le ruisseau de la Guesnerie sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de
    Saint-Aubert-sur-Orne.
     http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-aubert-sur-orne.html + Wikipédia

    Saint-Aubert-sur-Orne  est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Putanges-le-Lac (Les communes de Chênedouit, La Forêt-Auvray, La Fresnaye-au-Sauvage, Ménil-Jean, Putanges-Pont-Écrepin, Rabodanges, Les Rotours, Saint-Aubert-sur-Orne et Sainte-Croix-sur-Orne deviennent des communes déléguées).

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

         En 996, saint Guillaume de Volpiano, moine puis abbé de Saint-Bénigne de Dijon (puis de la Trinité de Fécamp), demande au duc Richard Ier de Normandie de donner l'église de Saint Aubert (et ses revenus) à l'abbaye bourguignonne. Mais, peu de temps après, il faut l'intervention de Richard III (duc de Normandie de 1003 à 1026) pour reprendre "des mains d'Atto le Fou, pour le prix de cent livres, les églises de Saint Aubert sur Orne et de Longchamp ; il les restitue à Saint Bénigne en s'en constituant l'avoué". Cette dernière abbaye l'échangera ensuite avec l'abbaye Saint Étienne de Caen. La cure de Saint-Aubert était « à la présentation » de l'abbaye Saint-Étienne de Caen (c'est l'abbé de Saint-Étienne qui proposait le nom du futur curé à l'évêque de Bayeux chargé de sa nomination).

         En 1698 — dans le "Mémoire" sur l'état de la généralité d'Alençon établi par l'Intendant : M. de Pommereuil — à propos de l'exercice de la justice, il est précisé : « Outre les juridictions royales, il y en a de seigneuriales […] la juridiction de Saint-Aubert (est dévolue) aux religieux de Caen… ». De 1731 à 1759, le curé de Saint Aubert sur Orne est Messire Philippe Delaunay.

         Avant la Révolution de 1789, une haute justice se tenait à Saint-Aubert (près de la vieille église et du gué sur l'Orne). En 1789, en prévision des États généraux convoqués par le roi Louis XVI au château de Versailles, la paroisse de Saint Aubert (dans le bailliage de Falaise) désigne deux députés du Tiers état : Louvet et Désange, pour siéger à l'Assemblée provinciale des tros ordres (Société d'Ancien Régime) de Normandie, le 16 mars 1789 à Rouen.

         Au siècle dernier, les habitants étaient surnommés les « usuriers de Saint-Aubert » (compliment ou sobriquet critique signifiant mauvais prêteur ?). Wikipédia

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

         Saint-Aubert-sur-Orne est un vieux village, fondé par les religieux du Mont Saint-Michel. Près de l’Orne, en face du gué, ils érigèrent une église (vers l’an 800) et donnèrent le nom de leur maître spirituel, Saint Aubert, à la terre qu’ils commençaient à défricher. Saint-Aubert-sur-Orne fut pendant des siècles une dépendance de l’Abbaye Saint-Etienne de Caen.
          En ce temps-là, les paysans profitaient de la glandée, droit constituant dans l’exploitation des glands de la forêt. A ce privilège s’attachait une coutume curieuse : chaque année le procureur de la communauté religieuse caennaise faisait défiler les gens et leurs cochons. Ainsi, ils pouvaient estimer leurs biens pour mieux les imposer.
         Les guerres de religion n’épargnèrent pas notre région. L’église fut détruite pendant les luttes fratricides qui opposèrent catholiques et protestants. Elle fut reconstruite.

         Un pauvre noble, possédant quelques acres, le sieur de l’Auvrayserie devint faux-monnayeur et écoula les produits de sa coupable industrie aux alentours. Repéré il dut s’enfuir vers les Roches d’Oëtre où les agents du Roi le retrouvèrent et le tuèrent.
    A la veille de la révolution, Saint-Aubert-sur-Orne était un bourg important : il y avait un curé et deux vicaires nommés par Saint-Étienne ; on y rendait la basse justice et près de l’église se trouvait une prison ; on notait encore une étude de tabellion (notaire). Un terrier, l’équivalent du cadastre, fut dressé : travail remarquable, 1596 parcelles y étaient dénombrées. Les paysans vivaient durement et chichement. Quelques commerces animaient la vie du pays et notamment deux estaminets. On notait un moulin à tan, un autre pour moudre les céréales ainsi qu’une grange à dîme. Les femmes travaillaient le chanvre et le lin pour leurs propres besoins. Au siècle dernier, le centre se déplaça et l’on bâtit l’église actuelle, l’ancienne fut abandonnée.
         Aujourd’hui la commune a beaucoup perdu de son importance à l’écart des grands axes routiers. Elle a gardé son caractère rural et connaît les problèmes spécifiques des petites communes d’élevage : l’exode de ses jeunes et une partie des terres risquant de retourner en friche du fait des difficultés d’exploitation. http://www.cc-valdorne.fr/communes/staubert.html

         Une partie du barrage de Rabodanges se trouve sur la commune. Le Vieux Saint-Aubert est l’objet de promenades intéressantes pour les adeptes de la marche à pied. Le promeneur découvre les versants boisés, les gorges sauvages, le lit de la rivière encombré de rochers, les ruines de l’ancienne église que le comité des fêtes et la commune essaient de conserver dans son état actuel, le « Château Guillaume » qui domine la vallée. A proximité se trouve le Camping à la Ferme au lieu-dit « la Saussaie » . Au printemps le sélectif national de canoë-kayak attire la foule des amateurs de sports nautiques. http://www.cc-valdorne.fr/communes/staubert.html

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Une balade découverte du Vieux Saint-Aubert rive gauche de l’Orne avec Stéphane David http://valdornenvironnement.blog.fr/2013/10/15/ballade-decouverte-du-vieux-saint-aubert-par-la-rive-gauche-de-l-orne-16602277/

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

         La Trousserie : Laisser la voiture sur le parking du village. Autrefois il y avait dans ce village une auberge où les voyageurs y étaient détroussés par les voleurs de grand chemin.

         Bois de la Trousserie : propriété de la famille Taillebois, ces parcelles furent mises à blanc entre 1942 et 1944 pour la fabrication du charbon de bois. De nombreux réfractaires du STO s'y cachaient et trouvaient là travail, nourriture et abri, ravitaillés par les fermes environnantes. Une dénonciation a provoqué une rafle le 6 juin 44 au moment où les réfractaires mangeaient dans une ferme. Peu y échappèrent, les prisonniers furent emmenés en train en Allemagne où ils travaillèrent dans les camps jusqu'en 1945. La dénonciation avait été faite sous le nom d'une tierce personne par un gendarme de la Forêt-Auvray qui avait patiemment enquêté et rassemblé nombre de renseignements individuels sur les réfractaires (description physique, caractère, dangerosité...). Ces documents l'ont trahi la guerre terminée provoquant son incarcération.

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Les réfractaires au charbon en 1944.

    Dans la partie basse des bois, sur la gauche du chemin, des plates-formes d'exploitation du charbon de bois sont bien visibles. Le charbonnier dressait une cabane sommaire qui lui permettait de surveiller la combustion.
    Ce charbon produit sur les deux rives de l'Orne était commercialisé sur Caen par la société Bonnel ; La bâtisse où avait lieu le dépôt de charbon en vue de son expédition est encore visible sur le bord de la route qui descend de Rabodanges au Val Besnard.
    Ces bois sont depuis 50 ans propriété d’EDF. Lors de la construction du barrage de Rabodanges, certains terrains ont été vendus avec les bois et ces bois n’ont pas bénéficié de plan de gestion jusqu’à ce jour.
         La Bouillerie : Ruines d’un village de 5 feux (four à pain, pressoir, puits…) Le long du chemin, sur la droite borne triangulaire de limites de propriétés. Le géomètre la positionnait à la limite commune des 2, 3 ou 4 propriétés et plaçait en dessous des morceaux de poterie : autant de morceaux que d'individus concernés (propriétaires + géomètre).

         Pont du DiableLe moulin de la Jalousie : Moulin à blé du Val Fermé renommé par la suite "Moulin de la Jalousie".
    Voulant agrandir son champ d'action, le meunier construisit avec ses deniers en 1875, un pont en granite sur l'Orne, provoquant la réprobation des autres meuniers : il attirait la clientèle de la rive gauche d’où le surnom du moulin. La passerelle de granite qui n’avait pas été bénie lors de sa construction fut emportée par les glaces lors de la débâcle du terrible hiver de 1880. Elle fut envoyée "au diable" d’où le « Pont du diable ». Le meunier mourut quelques temps plus tard de « mal mort ». ! Un hameau se trouvait autrefois près du moulin avec un cabaret-épicerie. Les maisons ont peu à peu disparu. Le moulin resté debout jusqu'à la guerre 39/45 fut victime du déminage d'une bombe trouvée à l'autre extrémité du val, en amont. Ramenée trop près par les démineurs pour être pétardée, la bombe provoqua ainsi de nombreuses fissures dans les constructions.

         Village du Vieux Saint-Aubert : Il fut fondé par des religieux du Mont Saint-Michel qui défrichèrent les terres, érigèrent une église vers l’an 800 et donnèrent au village le nom de leur maitre spirituel.
    En 1078, Guillaume le Conquérant duc de Normandie et roi d’Angleterre fonda l’abbaye de Saint-Étienne de Caen. Pour permettre aux moines de se consacrer au service divin, il leur accorda des biens dont la seigneurie de Saint-Aubert.

    La population atteignait 667 habitants en 1793. Il y avait dans le village un curé et deux vicaires nommés par Saint-Étienne de Caen. Les ruines du presbytère et son jardin se situent en face du porche d’entrée de l’église. Le village devait être très animé : il y avait deux auberges, un moulin à tan, un moulin pour les céréales, une étude de tabellion (notaire), une grange aux dîmes, des artisans, une haute-justice avec un bailly, haut-justicier qui rendait la justice au nom des moines de Saint-Etienne de Caen, une prison, un pilori qui se dressait dans l’actuel pré de « la poulie »…Dans de modestes demeures couvertes en chaume, les femmes travaillaient le lin et le chanvre. On raconte qu’autrefois on pouvait voir « des processions de lucioles la nuit le long du coteau lors des fêtes religieuses »

         L'église : Plusieurs fois brûlée puis reconstruite, les ruines de l’église conservent encore le chevet restauré après la tempête de 1999, son porche roman, une fenêtre latérale trilobée avec sa grille en fer datant du 14-15ème siècle, des enduits et des traces de peintures…

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Près de l’église, un puits en ogive et en granite local. Il fut restauré en 2006 par les bénévoles de VOE.

         Le Moulin du Val : Le ruisseau de la Guesnerie se jette dans l’Orne en aval du gué de Saint-Aubert. Il faisait jadis tourner un moulin à céréales. En face du moulin, les ruines du palais de justice ;
         Le gué de Saint-Aubert : « L’ancien bourg de Saint-Aubert et la Goubinière communiquaient par un gué accessible aux voitures, et un pont de bois souvent enlevé, mais toujours reconstruit à frais communs par les habitants des deux communes riveraines » (Abbé Gourdel) Le dernier pont fut détruit en même temps que celui du Val Vulin situé en aval lors des bombardements du 17 août 1944. Les dommages de guerre ne furent pas attribués à sa reconstruction. La passerelle actuelle est privée.

         La Goubinière (Rabodanges) : Sur la rive droite, la Goubinière, ancien village de 11 feux dont on peut encore découvrir la rue principale en contrebas de la route actuelle, « la rue des escargots ». Elle menait au moulin à tan.

         La boulangerie : En remontant le chemin qui longe le ruisseau de la Guesnerie, sur la droite, les ruines de la boulangerie laissent apercevoir l’ancien four à pain et un jardinet.
    Plus haut, toujours sur la droite, la maison du « Père Rallu ». On raconte qu’il menaça avec un vieux revolver un huissier venu pour une saisie et dut sa tranquillité à la bonne bouteille bien forte en alcool avec laquelle il l’endormit avant de la reconduire sur la route principale. Le dernier habitant, Mr Chancerel a quitté le village en 1953.

         La maison du faux monnayeur : En remontant vers la Fouquerie à gauche après la maison Rallu se trouvait le village du Mont où habitait le faux Monnayeur. Il ne reste que les ruines de la maison, un puits, et en bordure du bois une haie plessée.

         Pierre Philippart, sieur de l’Auvraiserie (frère de Thomas Philippart curé de Saint-Aubert), aventurier huguenot établit au début du 17ème un atelier de fausse monnaie au Vieux Saint-Aubert. Discrètement installé au village du Mont dans une modeste demeure, il inondait la province en fausse monnaie et participait aux exactions qui terrorisaient la région. Le Haut-Justicier des lieux après maintes perquisitions, finit par découvrir les activités du sieur Philippart. Celui-ci s’enfuit et fut tué par les soldats du roi aux Roches d’Oëtre où il se cachait. (Lire « Le faux monnayeur de St-Aubert-sur-Orne » de Antoine des Ligneries, 1890)

         Les châteaux : deux forts surveillaient le passage sur l'Orne :
         Château Guillaume, vestige d’un ancien poste fortifié situé rive gauche au confluent de l’Orne et du ruisseau du Jonqueret sous le hameau de la Saussaye.

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    La passerelle du gué Saint-Aubert et une gravure romantique du château des Gorges de l'Orne vers 1820. Collection privée.

         Le Fort des Costils 14e dont les murs sont encore visibles à l'aplomb du moulin du Val. Ces deux édifices doivent leur quasi disparition à l'ordre donné par Richelieu de raser les châteaux forts.

    Texte de Nicole Lottin et Daniel Jamard d'après le conférencier de la sortie Stéphane David. Photos de Daniel Jamard et Christian Laroubine.
    http://valdornenvironnement.blog.fr/2013/10/15/ballade-decouverte-du-vieux-saint-aubert-par-la-rive-gauche-de-l-orne-16602277/

    D'autres photos du Vieux-Saint-Aubert sur le site :

    http://www.quad-peche-rando.eu/spip.php?article88

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    Au fil de l'eau : L'Orne par france3bassenormandie_845

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 109, le sobriquet suivant concernant les habitants de Saint-Aubert : « LES USURIERS DE SAINT-AUBERT » A. Canel, 1859.

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