•  La rivière Udon, affluent de la rive gauche de l'Orne, sert de limite communale entre Ecouché et Sevrai qui est bordée au nord par l'Orne. Le ruisseau du Guémondet traverse cette commune et se jette dans l'Orne. La rivière Maire sert de limite entre les communes de Sevrai et de Batilly avant de confluer avec l'Orne sur sa rive gauche. 

    SEVRAI (rive gauche) SEVRAI (rive gauche)

        SEVRAI (rive gauche)SEVRAI (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Sevrayens et les Sevrayennes.
         La commune s'étend sur 8,1 km² et compte 246 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 30,3 habitants par km², Sevrai a connu une nette hausse de 17,7% de sa population par rapport à 1999.
    Sevrai a compté jusqu'à 578 habitants en 1806.
         Entourée par les communes de
    Écouché, Joué-du-Plain, Saint-Brice-sous-Rânes, Batilly, Sérans et Saint-Ouen-sur-Maire, Sevrai est situé à 2 km au sud-ouest d'Écouché la plus grande ville aux alentours.
         Située à 160 mètres d'altitude, le fleuve l'
    Orne, la rivière l'Udon, la rivière la Maire sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Sevrai. » http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-sevrai.html

     SEVRAI (rive gauche)SEVRAI (rive gauche)

    Photo à droite : http://clochers.org/Fichiers_HTML/Photos_clochers/61/c61473_01.htm

         « Commune de 810 ha, contiguë d'Écouché dont elle est séparée par la rivière l'Udon, Sevrai représente l'un des plus beaux parcours de pêche de la région car le fleuve Orne et la Maire la traversent également ainsi que deux ruisseaux : Le Gosu et le Guémondet.
         Le nom de Sevrai provient de "Sep-vrai" et démontre bien que la culture des vignes occupait une place primordiale dans les activités agricoles d'antan.
         Le 17 Juillet 1720, Nicolas François, Comte de Montgommery vendit à la maison de Vigneral un fief nommé la Bouverie dans Sevrai. Par procès-verbal des plaids de la justice d'Argentan du 06 Octobre 1635, il est constaté que Catherine-Angélique d'Harcourt, Baronne de Lougé, était alors Dame de Sevrai et de Ferrière.
    Sevrai, ancienne propriété des de Vigneral, famille anoblie par Henri III en 1588, était le théâtre d'une coutume amusante. Sur le fief de Ferrière, la redevance seigneuriale constituait à offrir un bouquet de roses le dimanche de la Trinité à madame de Vigneral ; le même rituel était observé lors des ventes de terres.
         A Udon, le moulin de l'entreprise Roger du 19e siècle fut le premier à produire de l'électricité dans le secteur d'Écouché ce qui effraya certains ouvriers qui crurent à de la sorcellerie et quittèrent leur employeur. Face à cette usine, installée depuis 2010 dans la zone d'activités d'Écouché, l'ancienne maladrerie Saint-Étienne de Sevrai accueillait les souffrants de la région et a laissé de beaux bâtiments.

    SEVRAI (rive gauche)L'église Notre-Dame de la Nativité du 19ème siècle.

         Au Bourg de Sevrai, l’église Notre Dame de la Nativité inaugurée en 1890 remplaça l'ancienne église jugée en mauvais état et coûta très exactement 27 645,52 Francs.
    Le projet fut présenté par Monsieur Prempain, architecte de Sées, le premier juillet 1882 pour une construction qui devait être finie le premier juin 1885, mais il y eut bien des ennuis : fuite de l’entrepreneur principal, devis non respecté, etc... Les travaux s'achevèrent avec cinq de retard. Pour couvrir les frais, la commune dut faire une imposition extraordinaire, plus des emprunts sur dix-sept ans.
    Quelques mots sur l'ancienne église : Construite en pierre de soixante pieds de longueur et de trente de largeur, voûte en bois, pavée, blanchie, petites fenêtres vitrées, deux autels latéraux et un clocher tour avec deux cloches.
         La commune de Sevrai est aussi la patrie de chevaux prestigieux issus de l'élevage de M. Jean Boisard qui s'illustrèrent sur les plus grands hippodromes. "Rêve d'Udon", le plus célèbre d'entre eux devint champion du monde des trotteurs en 1990 à New-York ; il est le père "d'Offshore Dream" double vainqueur du prix d'Amérique et du trotteur suédois "Revenue", étalon aux États-Unis, après avoir totalisé 47 victoires en Europe et en Amérique du Nord.
         Pour l'anecdote, Sevrai refusa de se rattacher à Écouché en 1857 afin, selon les dires du conseil municipal de l'époque, de ne pas céder aux exigences des "Bourgeois écubéens". Aujourd'hui affiliée à la Communauté de Communes d’Écouché, la commune a mis de côté son esprit rebelle ...
         Sobriquet : Les "calibornias de Sevrai". Pourquoi ? » http://www.cdc-courbesdelorne.fr/sevrai.asp#

    Voici la réponse à la question précédente :

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 136, les dictons suivants concernant Sevrai-Vigneral (à cette époque) : « LES CALIBORNIAS DE SEVRAI-VIGNERAL. Un caliborneau est un homme dont les yeux sont de travers, qui regarde la semaine par les deux bouts. » A. Canel, 1859.

         L'Udon prend sa source sur le territoire de la commune de Chahains et se dirige vers l'ouest puis rapidement vers le nord. Elle se joint aux eaux de l'Orne, entre Écouché et Sevrai, après un parcours de 28,3 km entre pays d'Houlme et plaine d'Argentan. Le bassin de l'Udon est à l'ouest de celui de la Cance et à l'est de celui de la Maire, deux autres affluents de l'Orne qu'ils rejoignent au nord. Le sud est limitrophe du bassin de la Loire, par ceux de ses sous-affluents, la Doucelle (affluent de la Mayenne) au sud-ouest et le Sarthon (affluent de la Sarthe) au sud-est. Deux des affluents de l'Udon dépassent les 10 km : le Couillard (11,4 km) en rive gauche à Vieux-Pont et le ruisseau du Moulin de Besnard (12,7 km) un kilomètre plus en aval en rive droite entre Sainte-Marie-la-Robert et Vieux-Pont. La Rânette (7,2 km) conflue peu après en rive gauche, alors que le ruisseau de Gosu (6,4 km) donne ses eaux, toujours en rive gauche, mais près de la confluence avec l'Orne. Le cours de l'Udon est entièrement dans le département de l'Orne. Elles baigne les communes de Chahains (source), Saint-Martin-des-Landes (en limite nord), Carrouges (limite, traverse, puis limite à nouveau), Saint-Martin-l'Aiguillon (en limite est), Sainte-Marguerite-de-Carrouges (en limite ouest), Sainte-Marie-la-Robert (en limite ouest), Vieux-Pont (limite puis traverse), Joué-du-Plain, puis limite entre Sevrai et Écouché (confluent avec l'Orne). (Wikipédia)

         La Maire prend sa source à l'ouest de la commune de Rânes sous le nom de ruisseau du Pont de l'Épine et prend la direction du nord puis du nord-est. Elle se joint aux eaux de l'Orne entre Batilly et Sevrai, après un parcours de 16 km entre pays d'Houlme et plaine d'Argentan. (Wikipédia)

    Document ci-dessous : Sevrai en 2007


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  •  Le bourg de Serans s'étire sur la rive droite de l'Orne, en limite sud-est de son territoire communal, juste en face d'Écouché. L'Orne qui commence ici de larges méandres lui sert de limites communales d'abord avec Sevrai puis avec Batilly.

      SERANS (rive droite)SERANS (rive droite) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie.
          La commune s'étend sur 6,1 km² et compte 213 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 34,9 habitants par km²,
    Serans a subi une baisse de 1,4% de sa population par rapport à 1999. Serans a compté jusqu'à 344 habitants en 1846.  

    Sérans est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Écouché-les-Vallées (Batilly, La Courbe, Écouché, Loucé, Saint-Ouen-sur-Maire et Serans sont devenues des communes déléguées).

          Entourée par les communes de Écouché, Montgaroult, Batilly et Sevrai, Serans est situé à 1 km au nord-est d'Écouché la plus grande ville des environs, à 10 km d'Argentan et à 22 km de Falaise.
          Située à 151 mètres d'altitude, le fleuve l'
    Orne est le principal cours d'eau qui borde la commune de Serans.
     
    http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-serans-61.html

    SERANS (rive droite) SERANS (rive droite) SERANS (rive droite)

         Au 15e siècle, le domaine de Mesnil-Glaise relève de la baronnie d'Annebecq. En 1839, le territoire de Mesnil-Glaise, au nord-ouest de Serans, est partagé entre Batilly et Serans.

    SERANS (rive droite) SERANS (rive droite) SERANS (rive droite)

         A Mesnil-Glaise, au bord de l'Orne existait une fromagerie industrielle : Lavalou aux Douits, fermée en 1972, qui produisait du camembert. Il reste des ruines assez bien conservées.Les bâtiment existe toujours, mais ils sont abandonnés. Ils appartiennent désormais au haras de Serans abandonné lui aussi.

    Fromage - Delcampe.fr

    "USINE JEAN-MARIE LAVALOU [SÉRANS] Fromagerie construite vers 1916 par Jean-Marie Lavalou, industriel au Bourg Saint-Léonard. Les bâtiments représentés sur cette série d'étiquette comprenaient : un logement de contre-maitre  construit vers 1917, un logement d'ouvriers, une remise, un transformateur, un chateau d'eau, deux pièces de séchage, ainsi qu'une cour. Agrandissement de l'usine une première fois en 1925, puis une seconde fois en 1930. L'activité sur ce site cessera définitivement vers 1972." http://www.camembert-museum.com/pages/thematiques/theme-de-l-industrie/

    SERANS (rive droite) SERANS (rive droite) SERANS (rive droite)

         L'église du village est dédiée à Saint-Sulpice. Elle date du du 15e siècle. Elle abrite plusieurs œuvres classées à titre d'objet aux Monuments historiques.

    SERANS (rive droite)Photo Jean-Pierre FERNANDEZ sur le site http://clochers.org/Fichiers_HTML/Photos_clochers/61/c61470_01.htm

         On trouve un château de style Empire où ont lieu des expositions (atelier Balias: parc de sculptures comportant une cinquantaine de sculptures monumentales en marbre, granit, bois et métal. http://www.atelierbalias.com/

    SERANS (rive droite) SERANS (rive droite) SERANS (rive droite)

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         « Située à proximité d'Écouché et séparée par la rivière Orne, Sérans est une petite commune rurale de 610 Hectares. Le paysage caractéristique de la plaine céréalière, qui s’étend du bourg au Bois de Sérans, change radicalement pour passer au bocage très vallonné sur sols schisteux, qui fait « le charme de Mesnil-Glaise ». Ce village fut rattaché à Sérans en 1830, pour sa partie située avant le pont. L’autre partie comportant la chapelle et le château fut rattachée à Batilly. La commune compte plusieurs bois privés dont le principal est à la Lande Terrée.
         La commune compte 208 habitants qui sont surtout concentrés sur le bourg avec le Bourg Loquin, le Bourg Caillet et la Rue de l’Église. Le village de Mesnil-Glaise constitue l’autre pôle. Le reste se répartit en plusieurs hameaux : les Jardins, le Château, le Moulin de Sérans, le Vallas, le Bois de Sérans, la Lande Terrée, le Tremblay, la Bulière et la Harmanière.

    SERANS (rive droite)
         L’église (15e–17e), très à l’écart après le château, est utilisée une fois par an avec une célébration religieuse, le lundi de Pâques, suivie d’un vin d’honneur offert par la commune.

    SERANS (rive droite)     Le château de 1825 est habité par un artiste peintre qui expose ses œuvres ainsi que des sculptures dans son parc.
         Le lavoir, situé dans le bourg, a été restauré.
         Un ruisseau qui prend sa source à la Harmanière descend se jeter dans l’Orne. Des chemins de randonnées ont été créés en juillet 2008 par la CDC d’Écouché. Un circuit part de Mesnil-Glaise, doté d’un beau site touristique où des tables de pique-nique sont à votre disposition au bord de la rivière. »
    http://www.cdc-courbesdelorne.fr/serans.asp

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 135, les dictons suivants concernant Sérans : « RUDE COMME LES SÉRANDIERS. SÉRANS, ÉCOUCHÉ SONT BONNES POUR LE BLÉ : LOUCHÉ (Loucé) EN DONNE CO PU CHÉ. Copuché signifie encore plus cher, pour plus d'argent. Il va sans dire que cette locution proverbiale fait allusion à la fertilité des communes qui s'y trouvent nommées. » A. Canel, 1859.


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  •  L'Orne poursuit sa course par de larges méandres à travers le massif armoricain. Elle forme une presqu'île au niveau de la commune de Batilly qu'elle limite avec les communes de Sérans, Montgaroult et La Courbe. La Maire, affluent de l'Orne rive gauche, sert de limite communale avec Sevrai.

    BATILLY (rive gauche)

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)

      BATILLY (rive gauche)BATILLY (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Batillais et les Batillaises.

    Batilly est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Écouché-les-Vallées (Batilly, La Courbe, Écouché, Loucé, Saint-Ouen-sur-Maire et Serans sont devenues des communes déléguées).

         Batilly est située sur les schistes et l’argile rouge propres au Massif d’Armoricain, la commune présente des paysages très couverts, un tiers du territoire est boisé, les deux autres présentes un bocage authentique dédié à l’élevage avec des petites parcelles. La commune s'étend sur 9 km2.

         Etymologie : Il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain en -acum, précédé d'un nom de personne roman non attesté Batillius, dérivé du nom Battius d'après Albert Dauzat et Charles Rostaing ou Batilius d'après René Lepelley.

         En 1822, Batilly (197 habitants en 1821) absorbe Bernay (114 habitants, au nord-est) et Treize-Saints (128 habitants, au sud-est). Au nord du territoire, la partie de Mesnil-Glaise située sur la rive gauche de l'Orne est absorbée en 1839 (la rive droite étant englobée par Serans). Mesnil-Glaise comptait en tout 122 habitants en 1836.

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)

         Batilly a compté jusqu'à 416 habitants en 1841. Il faut cependant noter que les seules communes de Batilly, Bernay et Treize-Saints, fusionnées en 1822 (sans la partie de Mesnil-Glaise), totalisaient 440 habitants au premier recensement républicain, en 1793.
         Batilly compte 173 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 19,2 habitants par km2, Batilly a connu une nette hausse de 15,3% de sa population par rapport à 1999.
         Batilly est entourée par les communes de Saint-Ouen-sur-Maire, Lougé-sur-Maire, Ménil-Jean, La Courbe, Montgaroult, Sérans et Sevrai.
         Située à 187 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne et la rivière la Maire sont les principaux cours d'eau qui bordent la commune de Batilly

    http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-batilly-61.html + http://www.cdc-courbesdelorne.fr/batilly.asp + Wikipédia

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)
    La chapelle Saint-Roch à Mesnil-Glaise :

         A Mesnil-Glaise : un chemin près du pont vous fera découvrir une chapelle vouée à Saint Roch. Elle constitue un lieu de pèlerinage très ancien mais toujours actif. Chaque lundi de Pentecôte, les pèlerins des environs implorent la guérison à celui que l’on représente toujours accompagné de son chien. Quelques mètres plus hauts, vous pourrez admirer le panorama sur la vallée de l’Orne.

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 49, ces dictons concernant Le Mesnil-Glaise : « SE RÉGALER DE POISSON, COMME AU MESNIL-GLAISE. Cette commune est sur le bord de l'Orne. LONG COMME LA PROCESSION DE SAINT-ROCH DU MESNIL-GLAISE. DES PROCESSIONS DE SAINT-ROCH NE VOIT RIEN QUI N'EN VOIT LA QUEUE. L'église paroissiale est dédiée à Saint Roch, et il existe dans la commune une chapelle placée sous le patronage du même saint, où se rendent de nombreux pélerins pour obtenir la santé du corps et de l'âme. Dans la belle saison, on y trouve quelquefois réunies jusqu'à douze et quinze processions. » A. Canel, 1859.

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)

    Le château de Mesnil-Glaise :

         Le château de la fin du 19e siècle domine le site et doit sa particularité à son implantation sur un rocher et sur les ruines d’un château plus ancien. Le manoir et la ferme complètent l’ensemble de ce cadre magnifique.

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)

     A Mesnil-Glaise demeure l'église du 18e.

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)

     A Batilly se voit l'église Saint-Martin du 19e :

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)

    Photo à droite extraite de http://clochers.org/Fichiers_HTML/Accueil/Accueil_clochers/61/accueil_61027.htm

         Cette église a été inaugurée en 1868. A l’origine, le clocher n’était doté que d’une seule cloche, ce qui déplaisait au curé de l’époque… Sous son impulsion, on en installa deux autres. Elles furent baptisées Eugénie et Henriette.

    Le château et la chapelle à Treize-Saints :

         Le château, dont il ne subsiste qu’une aile, fut détruit après la révolution. La charmante petite chapelle fut construite pour laisser une trace de l’ancienne église Notre-Dame, vendue en 1879.

         « Un dimanche où je me serais ennuyée à la maison, j'ai décidé d'aller dans le département voisin, l'Orne. J'avais projetée cette visite depuis quelques temps et j'étais curieuse de l'endroit puisqu'il s'agit d'un lieu fréquenté par mes ancêtres normands. L'un d'entre eux y est même né.
         Treize Saints. On pourrait se demander qui sont ces treize saints dont aucun n'a laissé son nom à l'église du lieu, consacrée à Notre Dame. En consultant les Archives Départementales de l'Orne, on remarque plusieurs façons de l'écrire, dont Tiersaint et Treze Saints. Par contre, la mention, en 1454 par les clercs de l'église de Sées, de "Tredecim Sanctis" tient sans doute plus du calembour que de la vérité. Ils avaient de même traduit Sannois par Centum Nuces...
         Ce qu'on voit en premier lieu en arrivant à Treize-Saints, c'est le viaduc de la voie ferrée. Difficile de le manquer, il enjambe tout le village et je ne vous le montre pas. Ce qu'on voit le moins, en revanche, c'est cette chapelle, cachée sous les arbres, à l'emplacement où se trouvait jadis l'église Notre Dame, livrée à la pioche des démolisseurs à la fin du 19ème siècle, comme beaucoup d'autres jugées inutiles.

    BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche) BATILLY (rive gauche)

    Photos de Nordman dit : http://nordman.blogspot.fr/2011/06/treize-saints.html

         Il faut dire que Treize saints n'était pas très peuplé. Au moment de la naissance de mon ancêtre en 1812, le nombre d'habitants était de 75.

         Ce calvaire était-il déjà à un carrefour ou bien s'agissait il de la croix monumentale du cimetière qui entourait Notre Dame ?
    Les travaux du viaduc ont du chambouler tout le paysage de cette petite commune devenu depuis 1822 un hameau de Batilly, mais la croix a été épargnée.
    Je n'ai pas pu consulter le cadastre, indisponible, et les anciennes cartes ne donnent pas suffisamment de détails.
         Au temps de la féodalité, Treize Saints était un tiers de fief de chevalier. La seigneurie se composait d'un manoir, d'une ancienne motte, d'une prison, d'un colombier, de jardins, d'un moulin à blé, d'un étang, de pêcheries, prairies et terres labourables, de bois, bruyères communes et garennes, rentes en grains, oeufs, oiseaux, corvées et services.
    Des bâtiments, il reste une aile du manoir, qui est une résidence privée et une partie du mur d'enceinte et de la porte du domaine.

         En 1701, Treize-Saints avait le privilège d'avoir son maître d'école, ce qui était exceptionnel et il y avait 84 communiants, mais en 1708, il avait disparu et c'est le curé qui se chargeait de l'instruction des enfants.
         Madame de Tilly, dernière héritière de la terre de Treize Saints est morte le 27 vendémiaire de l'an 9 sans avoir eu d'enfants. Parmi ceux qui étaient sur son testament, des cousins, mais aussi ses domestiques, proportionnellement au temps qu'ils avaient passé à son service. Jacques Quandieu, le jardinier, a ainsi pu acquérir 12 ares à proximité du logis de Treize Saints. En 1810, le manoir fut vendu et seule une aile fut conservée. De même, l'avenue fut abattue et le parterre transformé en herbage. Mais revenons à notre chapelle.
         Construite par les habitants, révoltés de la destruction de leur église, on peut y voir une statue de la Vierge polychrome, ainsi que  Saint Joseph et une femme en armure entouré du drapeau bleu à fleurs de lys qui représente probablement Jeanne d'Arc.
    La chapelle est toujours entretenue par des bénévoles et fleurie.
    La fresque sous l'autel représente l'histoire de Sainte Barbe, et c'est ce qui m'intrigue le plus.
         Barbe est née païenne, en Turquie, à un endroit qu'on pourrait situer proche d'Izmit, mais les avis divergent sur ce point autant que sur la date, habituellement située autour du 3ème siècle. Elle était si belle que son père, Dioscore, l'enfermait dans une tour pour la protéger des regards. Il lui trouva un mari, qu'elle refusa, voulant vivre une vie de perfection. Il partit en voyage et s'affaira à lui trouver un autre parti, mais elle refusa une seconde fois et se déclara chrétienne, disant que son désir était une union mystique avec Dieu. L'histoire étant venue aux oreilles du préfet Martinianus, elle fut condamnée à être décapitée.
    A la suite de son supplice, son père fut frappé par un éclair et réduit en cendres. De la à y voir la raison pour laquelle Sainte Barbe est invoquée contre la foudre, il n'y a qu'un pas. En 1529, elle devient la patronne des artilleurs et au fur et à mesure des évolutions, celle des pompiers, des mineurs et des carriers.
    La légende de Sainte Barbe, inspirée de celle de Danaé, a introduit dans cette religion la virginité comme condition de la participation des femmes au culte.
    La question que je me pose encore au sujet de cette chapelle est la suivante, qu'est ce qui a bien pu motiver le choix de Sainte Barbe par les habitants de Treize Saints ? 
    »
    http://nordman.blogspot.fr/2011/06/treize-saints.html

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" (1859)  A. Canel relève les expressions suivantes concernant Batilly :

    "BATILLY, TREZSAINT, BERNAY POUR LE BON POIRE et

    SE COUCHER SUR LE DOS COMME LES FILLES DE BATILLY"      A Canel, page 143.


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  • L'Orne sert de limite communale entre Montgaroult et Batilly. Le ruisseau de Vloger qui traverse le territoire de Montgaroult est un affluent, rive droite, de l'Orne.

     

    MONTGAROULT (rive droite)     MONTGAROULT (rive droite)

    MONTGAROULT (rive droite)

     

      est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Montgaroufiens et les Montgaroufiennes.

         En 1839, la commune de Montgaroult absorbe la commune de Vaux-le-Bardoult, anciennement séparée par le ruisseau de Vloger.
         La commune s'étend sur 13,9 km² et compte 386 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 27,8 habitants par km², Montgaroult a connu une nette hausse de 27% de sa population par rapport à 1999.
         Entourée par les communes de Sentilly, Ri, Habloville, Goulet, Moulins-sur-Orne, Batilly, Giel-Courteilles, Serans, Ecouché et La Courbe, Montgaroult est situé à 3 km au nord-ouest d'Écouché la plus grande ville à proximité.
         Située à 200 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, le ruisseau de Vloger, le ruisseau de Pommereux sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Montgaroult.
    http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-montgaroult.html + Wikipédia

    MONTGAROULT (rive droite)

         Église de Vaux-le-Bardoult, inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 17 juillet 1972.

     MONTGAROULT (rive droite) MONTGAROULT (rive droite) MONTGAROULT (rive droite)

    Photos à gauche :http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/61199_Habloville.html Photo à droite : http://www.cdc-courbesdelorne.fr/vaux_le_bardoult.asp

         « Village, église et paroisse de Vaux le Bardoult existaient dès la fin du 13 siècle, paroisse chichement dotée par le seigneur du lieu, qui cependant, disposait de son accès personnel dans l’église « la porte du Seigneur » , porte encore existante
         Vaux devient municipalité en février 1790, dotée d’un maire et d’un greffier, l’un, curé, et l’autre, vicaire de la paroisse. Le temps et la révolution passent et l’abbé Ernis, ancien vicaire, qui, grâce à la complicité des habitants, a pu échapper aux purges de la révolution, revient à Vaux et en obtient la Cure.
         Lors du concordat en 1801, pour le culte, Vaux est rattachée à Montgaroult et, au curé Ernis échoit la charge de curé de la nouvelle paroisse. La paroisse de Vaux est supprimée cependant que la commune et l’église demeurent et sont chers au cœur des Vauxois (appellation citée par Xavier Rousseau)
         Au cours de ces années passées, l’église est entretenue par les villageois avec sans doute de faibles moyens ; intempéries et peut-être faiblesses dans la construction, l’édifice se dégrade au point qu’en 1757 l’évêque constate que la nef menace de tomber en ruine, et dès lors, les Vauxois s’organisent et œuvrent pour sa restauration.
         A l’exception du chœur en bon état, la nef est entièrement rebâtie, agrandie avec de vastes fenêtres à arc surbaissé, deux bras transversaux sont construits, l’un est doté d’une cloche, l’autre devient débarras. On commence une tour carrée formant un porche destinée à devenir un clocher mais la révolution survient qui stoppe les travaux.
         En 1813, l’église est à nouveau en très mauvais état, menacée de destruction ; elle est sauvée par la population encore très nombreuse à l’époque. Cependant, le 18 août 1839, la commune de Vaux-le-Bardoult est administrativement rattachée à sa voisine Montgaroult. L’intégration est bonne entre voisins qui se connaissent bien ; toutefois, au sein de cette nouvelle commune élargie, un lien particulier persistera entre les Vauxois et leur église.
         En 1971, la tempête de janvier endommage fortement la toiture. La commune de Montgaroult ne peut financer que quelques travaux de sauvegarde pour éviter l’effondrement des murs. On sollicite le Conservateur Régional des Bâtiments de France qui alerte la préfecture en vue d’une demande d’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Toujours aussi motivés, les habitants de Vaux créent une association pour la préservation du site et empruntent 10.000 francs. Des propriétaires donnent des arbres débités gratuitement pour refaire la charpente et la couverture. Transport et mise en œuvre sont faits par les habitants avec les conseils de professionnels. Le lundi de Pâques
    1973 a lieu l’inauguration rehaussée par l’intervention d’un jeune violoncelliste à l’aube d’une très belle carrière.
         Par malchance, trois années de sécheresse entrainent des lézardes dans les murs. Les habitants de Vaux se mobilisent à nouveau. Soutenus par la municipalité, commencent des démarches de longue durée.

    MONTGAROULT (rive droite) MONTGAROULT (rive droite)

    L'église de Vaux-le-Bardoult, photos Gilloudifs

         L’église n’étant plus desservie, un accord entre l’évêché et les autorités préfectorales aboutit à sa désaffectation qui sera officialisée par un arrêté préfectoral du 17 décembre 2004, cependant que les Vauxois ayant perdu et leur paroisse et leur église, tiennent encore plus à sauvegarder leur édifice.
    La mobilisation de la commune, de la Communauté de Communes, et de la Préfecture aboutit enfin. Vaux le Bardoult est retenu comme projet fédérateur de la CDC éligible au contrat de pôle ouvrant droit aux concours importants de la Région, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et du fonds de la Réserve Parlementaire.
         Au final la CDC a supporté un peu plus de la moitié du coût global de l’opération qui avait été précédée de gros travaux exécutés par la commune de Montgaroult. »  http://www.cdc-e
    couche.fr/vaux_le_bardoult.asp

    MONTGAROULT (rive droite)

    Photo extraite de http://www.monumentum.fr/eglise-vaux-le-bardoult-pa00110856.html

         « Le village de Vaux-le-Bardoult est cité pour la première fois dans le terrier de Cui de 1380. Sans liaison évidente, il porte le nom de Bardoul, un compagnon de Guillaume le Conquérant présent à la bataille d'Hastings. L'histoire du village et celle de son église ne sont connues que depuis les visites et enquêtes pastorales du 18e siècle. En 1757, l'église déclarée en ruine est menacée d'interdiction. Des travaux sont alors entrepris pour sauvegarder l'édifice. Le chœur du 14e siècle est conservé, mais la nef est entièrement reconstruite. Rehaussée et éclairée de vastes fenêtres en arc surbaissé (b), elle est agrémentée d'un croisillon dont le bras nord abrite la cloche et le bras sud (b) une chapelle. Á l'ouest, dans l'axe de la nef, la construction d'une tour porche est interrompue quand survient la révolution, elle restera inachevée (b).
    Menacé de destruction à plusieurs reprises après le rattachement administratif de Vaux-le-Barboult à la commune de Montgaroult en 1839 puis après une série de catastrophes climatiques, l'édifice ne devra sa survie qu'au courage et à la volonté de la population Vauxoise, il sera désaffecté en 2004.
    Aujourd'hui, sans vocation religieuse, le bâtiment a conservé son appellation "d'église" de Vaux-le-Bardoult. Restaurée sous l'impulsion des autorités locales (CDC Écouché) et régionales, elle accueille depuis 2010 des activités organisées par l'Office du Tourisme et reste à la disposition des artistes amateurs (c). »

    MONTGAROULT (rive droite) MONTGAROULT (rive droite)b  MONTGAROULT (rive droite)c

    Article et photos ci-dessus extraits de http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage01.php

    MONTGAROULT (rive droite) MONTGAROULT (rive droite) MONTGAROULT (rive droite)

         Manoir de Pommereux, classé au titre des Monuments historiques depuis le 4 août 1970.

         « Le hameau de Pommereux à Montgaroult possède un magnifique logis du 15e siècle qui a conservé toutes les caractéristiques architecturales de cette époque.
         Il aurait été construit par Robert II Guyon « seigneur de Pommereux en Montgaroult » (1440-1515). Á sa mort, Son fils Gervais III occupa le manoir jusqu'à son décès vers 1567. Il est le dernier résidant connu du logis qui restera inhabité pendant quatre siècles jusqu'en 1964. Pendant cette longue période, devenu bâtiment agricole il sera utilisé, en état, comme écurie, grenier, cave sans subir de transformation ni d'aménagement et conservera son intégrité architecturale.

         Construit en pierres taillées et moellons de calcaire sur une base rectangulaire, le corps du logis présente un aspect massif et austère (a). Le rez de chaussée est percé de fenêtres à meneaux et de portes rectangulaires (a,b). Une petite porte en plein cintre ouverte sur chacune des façades nord et sud laisse penser que le logis actuel pourrait remplacer une construction plus ancienne. Le second niveau est éclairé par d'étroites fenêtres à traverse. Au sud, la façade est flanquée d'une tour d'escalier hexagonale (b) ,dont les pignons très ouvragés, surmontés d'une croix sont ornés d'une gargouille à chaque écoinçon (b,g). Deux des pignons visibles montrent les traces d'ouvertures gothiques (g).
         On ne retrouve pas ici les dispositifs défensifs qui équipent habituellement les manoirs et les fermes fortifiées de cette époque. Sur la tour, seules deux meurtrières (c) et une tourelle en encorbellement (b,g) susceptible d'être utilisée comme échauguette témoignent de l'insécurité de cette période.
         Á l'intérieur, toutes les salles sont pourvues de cheminées en pierres de taille. Elles sont toutes construites sur le même modèle, des pieds droits massifs à chapiteau supportent un large manteau protégé par un arc surbaissé en saillie (d). 

         Le très bel escalier à vis hélicoïdal (e) de la tour permet d'atteindre les salles du second niveau. L'une des portes d'accès possède un linteau à arc en accolade', elle est surmontée d'un couronnement également en arc gothique ouvragé où apparaissent feuillages et branches de vigne auxquels s'accroche un singe sculpté servant de cul de lampe (f).

         La partie haute de la tour abrite une petite chapelle privée. On y accède par l'escalier étroit de la tourelle (g). Vide de tout mobilier, cet oratoire possède, à côté des traces de fresques très abîmées quelques éléments architecturaux intéressants comme une crédence ou la structure d'une fenêtre gothique flamboyante (h). La voûte en étoile à douze nervures respecte la symétrie hexagonale de la tour escalier. la clé particulièrement travaillée montre un médaillon entouré de douze crânes représentant un personnage difficilement identifiable (i).
         Cette chapelle n'est pas signalée au Pouillé. Le manoir a été inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques le 19 juin 1926. » Photos et article extraits de
    http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage02.php

    MONTGAROULT (rive droite)a MONTGAROULT (rive droite)b MONTGAROULT (rive droite)c MONTGAROULT (rive droite)d

    MONTGAROULT (rive droite)e MONTGAROULT (rive droite)f MONTGAROULT (rive droite)g MONTGAROULT (rive droite)h MONTGAROULT (rive droite)

     

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 54, le sobriquet suivant concernant les habitants de Montgaroult :

    « LES TÉMOIGNEURS DE MONTGAROULT.

    VIEUX COMME LES TÊTES DE L'ÉGLISE DE MONTGAROULT.

    GRAND COMME LA FERME DE MONTGAROULT. » A. Canel, 1859.

    ... et pour Vaux-le-Bardoult, Canel avait relevé tome 2 page 159 : " LES LOUPS DE VAUX-LE-BARDOULT." A. Canel, 1859.

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  • La commune de La Courbe doit son nom aux sinuosités que l'Orne a creusé dans le plateau schisteux du massif armoricain. A cet endroit, les deux boucles pratiquement refermées d'un méandre, forment deux presqu'îles reliées au plateau par des isthmes étroits.

    LA COURBELA COURBELA COURBE  est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie.

    La Courbe est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Écouché-les-Vallées (Batilly, La Courbe, Écouché, Loucé, Saint-Ouen-sur-Maire et Serans sont devenues des communes déléguées).    

    La commune s'étend sur 5,1 km² et compte 63 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2006. Avec une densité de 12,5 habitants par km², La Courbe a connu une nette hausse de 16,7% de sa population par rapport à 1999.
         Entourée par les communes de Mesnil-Jean, Giel-Courteilles, Batilly et Montgaroult, La Courbe est situé à 4,5 km à l'Est de Putanges-Pont-Ecrepin.
         Située à 144 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne est le principal cours d'eau qui traverse la commune de La Courbe. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-la-courbe.html

      Les articles suivant sont repris d'un excellent article narrant une excursion archéologique aux environs d'Ecouché consultable sur le net : http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage01.php

    LA COURBE LA COURBE LA COURBE
    Photos/ à gauche : http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage05.php
    au centre : http://www.megalithic.co.uk/article.php?sid=6333556 à droite : http://megalithes-en-france.blogspot.fr/2012/02/menhir-de-la-pierre-tournoire-la-courbe.html

    La Pierre Tournoire :

         « Dans la continuité de l'isthme du "Haut de la Courbe" vers le plateau, un sentier de crête conduit à la "pierre qui tourne" encore appelée la Pierre Tournoire. Ce menhir haut de 1,80 m extrait du sous-sol environnant est en schiste coloré, riche en oxyde de fer.
    Il doit son nom à une légende qui rapporte qu'une fée aurait enfoui des richesses considérables dans une fosse creusée dans le roc et recouverte d'une grande dalle de pierre. Celle-ci, placée à plat en équilibre pouvait être mise facilement en rotation en la touchant à un endroit précis. Au milieu du 19e siècle, après avoir en vain essayé de la faire tourner, des chercheurs impatients décidèrent, pour atteindre la cache, de redresser la pierre. Il la laissèrent telle qu'on peut la voir aujourd'hui. Nul ne sait s'ils ont réussi à retrouver le trésor.
    Ce menhir et de nombreux silex taillés trouvés dans la vallée et sur le plateau témoignent d'une occupation importante des boucles de la Courbe au Néolithique. »
     http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage05.php

    La légende de la Pierre Tournoire :

         « Dans l'une des boucles fermées par le cours de l'Orne se situe un menhir qui, dit-on, est une pierre tourneresse qui se déplace pendant la nuit de Noël. On prétendait que ce bloc était, autrefois, couché à plat sur le sol pour recouvrir un trou où une fée avait dissimulé son trésor. » Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éd. Charles Corlet 1992.

    LA COURBE LA COURBE LA COURBE

    La Courbe

         « La commune de la courbe doit son nom aux sinuosités que la rivière a creusé dans le plateau schisteux du massif armoricain. A cet endroit, les deux boucles pratiquement refermées d'un méandre, forment deux "presqu'îles" reliées au plateau par des "isthmes" étroits (c). Ces parties rétrécies, épargnées par l'érosion surplombent la vallée de plus de quarante mètres. Faciles à défendre, elles ont servi de refuges depuis la Préhistoire et portent de nombreuses traces d'occupations anciennes.
         Des noms de hameaux évoquent le relief très contrasté des presqu'îles. "Le Haut de la Courbe" et "le Haut du château" sont situés au niveau des isthmes dont les altitudes proches de celle du plateau avoisinent 190 mètres (c). Considérés à diverses époques comme des positions stratégiques, ils dominent les passages à gué de l'Orne et contrôlent les communications entre les deux rives du fleuve. (…)

    LA COURBE 

     

     

     

    Le haut de la Courbe
    Sur l'isthme de la presqu'île sud, le sommet du relief est occupé par l'église paroissiale et sa sacristie (c). elles ont été construites à proximité d'une imposante butte de terre longtemps considérée comme un "tumulus".

    LA COURBE LA COURBE

     

    Photos : Jean-Pierre FERNANDEZ

    http://clochers.org/Fichiers_HTML/Accueil/Accueil_clochers/61/accueil_61127.htm

     

    L'église Saint-Martin :

         L'église paroissiale est une construction rectangulaire d’une grande sobriété datée des 14e et 15e siècles. A l'ouest, un petit clocher et sa flèche bardés d'ardoises émergent de la couverture en tuiles de l'édifice (d). Au nord, la sacristie jouxte le bâtiment au niveau du chœur.
         A l'intérieur, la nef couverte d'une voûte en merrain est éclairée par six fenêtres en arc brisé. L'absence de retable au dessus de l'autel laisse apparaître les quatre lancettes et la rosace de la fenêtre gothique du chevet. L'ensemble est peu décoré mais possède plusieurs vitraux qui retracent la vie de Saint-Martin le Miséricordieux . La représentation la plus connue du saint-patron est celle de la "Charité de Saint-Martin" où il apparaît à cheval partageant son manteau avec un pauvre (e). Mais le thaumaturge, invoqué pour guérir les fièvres et les troubles intestinaux figure le plus souvent en évêque comme dans la statuaire de l'église où il accompagne la Vierge, Sainte Barbe et Saint Gerbold.
    Plusieurs indices laissent penser que l'église actuelle pourrait remplacer un édifice plus ancien. Tout d'abord la dédicace à Saint-Martin est peu fréquente après le 11e siècle. De plus, des éléments de maçonnerie en réemploi portent des marques antérieures au 13e siècle. Il s'agit de fragments de deux pierres tombales gravées d'épée datées de la période ducale. Elles sont réutilisées, la première dans la construction du mur nord de l'église (f) et la seconde comme table de la double piscine située près de l'autel (g). Les arcs gothiques de cette crédence reposent sur un chapiteau roman (g).» http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage04.php

    LA COURBEd LA COURBEe LA COURBEf LA COURBEg

    La légende des lubins du cimetière :

          "Il fallut attendre le début du 19e siècle pour vaincre l'esprit malin. Rentrant une nuit de jeter ses filets dans l'Orne, un pêcheur traversait le cimetière, alors sans clôture. Il observa que d'une tombe fraîchement refermée se dégageait une odeur fétide — le roc affleurant ici presque partout, il est en effet impossible d'y creuser des fosses convenables — mais encore des ossements humains gisaient épars sur le sol. Et le pêcheur songeait : « Vraiment on a bien peu de respect pour les défunts ! » Il allait sortir du cimetière quand il aperçut une bande de chiens cherchant obstinément à pénétrer dans l'asile des morts et semblant se heurter partout à des obstacles infranchissables, même là où la haie manquait. L'homme reconnut bien qu'il était en présence de lubins ; toutefois, ne voulant pas troubler ces âmes déjà si désolées, il pressa le pas sans paraître les remar­quer. Mais les réprouvés l'avaient aperçu, l'un d'eux se levant sur les pattes de derrière poussa un cri lamentable et toute la bande s'évanouit. » Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Le Tumulus

         La butte artificielle d'une dizaine de mètres de hauteur située prés de l'église (h) a longtemps été considérée comme un monticule de terre et de pierres destiné à protéger une sépulture pré- ou protohistorique. On y a cherché en vain un trésor funéraire au milieu du 19e siècle en creusant une profonde tranchée dont les traces sont encore visibles.
         Aujourd'hui la situation et l'environnement de cette structure laissent penser qu'il s'agit plutôt d'une motte castrale. Ce système défensif de la fin du premier millénaire était constitué d'une butte destinée a servir d'assise à une tour de guet en bois et d'une ou plusieurs "basses-cours" sur lesquelles étaient établis les bâtiments résidentiels et domestiques. L'ensemble était protégé par un système de fossés et de talus palissadés.
         L'isthme de la presqu'île sud partiellement isolé du plateau par une dépression est un site idéal pour établir une telle fortification. il est protégé naturellement par les abruptes du relief et à une époque inconnue, son accès le plus vulnérable depuis le gué a été barré par une impressionnante levée de terre et de pierres. Ce rempart isole sur le sommet du relief, la butte et deux parcelles que l'on peut supposer être deux basses-cours. Sur la première, l'église paroissiale pourrait avoir été construite en remplacement d'une chapelle seigneuriale et la seconde appelée le "Clos de la Motte" porte un nom peut-être significatif. » http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage04.php

    LA COURBE

    h : le "tumulus"

    Le « Haut du château »

    « L'isthme au niveau du hameau "le Haut du château" offre le seul chemin praticable qui permet depuis le plateau d'atteindre facilement le fond de la vallée et un passage à gué. Au cours du temps, il a été barré par cinq levées de terre et de pierres. Elles ferment les accès d'un vaste camp retranché dont la surface de six hectares s'étend sur une longueur de six cents mètres et sur une largeur limitée par les abruptes du relief (a).
    Les études entreprises aux 19e (dès 1830) et 20e siècles ont permis de décrire avec précision ce site fortifié dont l'origine et l'histoire restent méconnues jusqu'au 11e siècle.

    LA COURBEa

         Le rempart le plus au sud (a1) est le plus imposant. Il présente un dénivelé de presque neuf mètres entre son sommet et le fond du fossé qui le borde. La partie haute de son versant exposé au sud est partiellement recouverte d'une épaisse couche de pierres calcinées présentant des traces de vitrification (b). Ce type de revêtement se retrouve sur le versant nord du troisième barrage (a3,d) ce qui laisse penser qu'ils ont été construits ou remaniés à la même époque. Le profil de ces remparts et la position des fossés qui les bordent montrent qu'ils protégeaient un espace d'environ deux hectares (aa) contre d'éventuels assaillants venus du plateau au sud (a1) ou de la vallée au nord (a3).

         Le troisième rempart de dimensions plus modestes présente un dénivelé de six mètres cinquante, son action défensive est renforcée par la présence de trois autres barrages de même structure. Aucune découverte significative n'a permis de déterminer à quel moment et dans quel ordre ces retranchements ont été mis en place.

    LA COURBEb LA COURBEc LA COURBEd LA COURBEe
         En 1987, des fouilles ont mis en évidence l'existence d'un rempart "primitif" sous le premier barrage (a1). Il pourrait être attribué au Néolithique. D'autres vestiges céramiques d'époque gauloise et des outils contemporains du rempart vitrifié laissent penser à une importante occupation du site au premier siècle avant notre ère. Un petit mur de moellons reliés par du mortier décelé au sommet du barrage marque un renforcement de la fortification au Moyen-âge.
         Les revêtements des remparts un et trois sont constitués de pierres agglutinées et partiellement vitrifiées en surface sous une action violente du feu (b,d,e). Il est difficile de savoir si elles résultent d'une volonté délibérée de solidifier la fortification ou du résultat d'une action de destruction du site. Pendant la période historique, en 1089-1090, l'enceinte limitée par le premier et le troisième rempart fut aménagée en forteresse par Robert de Bellême. Un castel seigneurial bâti sur les ruines du vieux château brûla accidentellement en 1770. Les seules traces visibles de ces deux constructions sur les parcelles aujourd'hui en prairie sont celles du sous-bassement d'un vaste pigeonnier circulaire au sud-est du champ du logis (a,a). »
    http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage05.php

    LA COURBELe logis de la Queurie :

         « Contrairement au manoir de Pommmereux, le logis de La Queurie a subi de nombreux aménagements depuis le 15e siècle. Il apparaît comme un groupement de constructions accolées ou soudées à une demeure plus ancienne dont la structure est caractéristique d'un manoir seigneurial des 15e et 16e siècles.

         Cette ancienne résidence que l'on peut considérer comme « primitive » est bâtie suivant un plan rectangulaire orienté Nord-Sud. Elle est flanquée sur sa façade Est d'une tour d'escalier hexagonale qui dessert les trois niveaux d'habitation (a).
    Les murs gouttereaux pratiquement aveugles au rez-de-chaussée sont éclairés aux étages par des fenêtres à meneaux partiellement condamnées (a,b,c).
         Ils sont parcourus par un larmier qui encadre les ouvertures du premier étage (a,b) et se prolonge sur la tour d'escalier au dessus de la porte d'entrée (a,d). Celle-ci s'ouvre entre deux doubles colonnes nervurées reliées, au niveau du linteau, par un arc surbaissé. L'ensemble est surmonté par un arc gothique fleuronné qui enserre un écusson dépourvu armoiries (d).
         Sur le pignon sud des arrachements, deux consoles de cheminée et plusieurs encadrements de portes montrent que le corps du logis a été amputé sur sa longueur de plusieurs mètres (a).

    LA COURBEa LA COURBEb LA COURBEc LA COURBEd

         L'intérieur du bâtiment est terriblement marqué par les longues périodes d'abandon. Au cours de la visite, le propriétaire des lieux a fait le bilan des travaux qu'il faudrait entreprendre pour sauvegarder le monument. La mise hors d'eau réalisée au cours d'une première campagne devrait être suivie de la réfection des planchers, de la restauration des ouvertures. Sur un mur de la salle du premier étage, les vestiges d'une fresque représentant un ménestrel joueur de rebec témoignent d'un faste révolu.
         Ce manoir de dimensions modestes a été agrandi à plusieurs reprises sans que l'on puisse dater les travaux avec précision. Au Sud, un appentis récent occupe, au niveau du rez-de-chaussée, l'emplacement libéré par l'amputation du bâtiment (a). A l'ouest une aile étroite est greffée sur toute la hauteur du logis au niveau du pignon Sud. Elle aurait pu avoir un rôle défensif (a,b). Au nord un vaste bâtiment rectangulaire, certainement à vocation agricole, masque pratiquement la totalité du pignon (b). Il se prolonge vers l'est par un long rez-de-chaussée sans style de construction plus récente. Le logis a été inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques le 2 novembre 1926. » http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage03.php

    La légende de la dame blanche de la Queurie :

         « Le manoir de la Queurie est situé presque sur les bords de l'Orne et au pied de l'église de la paroisse de la Courbe. La Queurie devait son nom et sa construction à une famille Le Queux ou Le queu. Elle avait sa légende. On contait (*) que lors de la délivrance d'une Dame de la famille Le Queu l'enfant — c'était une fille — disparut, tout à coup, la nuit même de sa naissance, en s'envolant par la fenêtre sur l'appui de laquelle elle laissa l'empreinte de son pied. Depuis, on n'entendit plus parler d'elle, jusqu'au moment où ses frères se partagèrent l'héritage paternel. Au moment où ils étaient réunis pour procéder à la « choisie » des lots, une voix se fit entendre. La fée — c'en était une — réclamait sa part. Saisis de frayeur les frères lui abandonnèrent les manoirs de la Queurie, de Giel, et de Crèvecœur avec leurs circonstances et leurs dépendances. L'héritière aussi étrange qu'inattendue se déclara satisfaite.

         On ne dit pas comment elle administra ses biens. On sait seulement que le meunier du moulin seigneurial de la Queurie était obligé de porter chaque semaine une chaudronnée de bouillie dans le creux d'un vieux frêne qui se trouvait dans le bois. S'il y manquait il était outrageusement tourmenté et battu par des mains invisibles. De plus la fée se montrait très jalouse des bois. Si quelque paysan se permettait la moindre bûche sur le domaine sans en avoir humblement demandé la permission à la Dame Blanche de la Queurie, il était roué de coups la nuit suivante.

         La fée, à part cela, se montrait assez bonne fille. On la voyait de temps à autre, au crépuscule, se promener le long du bois et il arrivait parfois qu'elle sautât en croupe sur le cheval d'un voyageur attardé et qu'elle l'accompagnât sans souffler mot jusqu'au bout du domaine. S'il se montrait discret et sage la mystérieuse sylphide le remerciait gracieusement en le quittant. Mais si, surmontant sa légitime frayeur et émoustillé par cette belle jeune femme dont le bras enlaçait sa taille, il se permettait la plus légère liberté il était souffleté de main de fée. Avec le temps le charme fut rompu et la fée disparut.

         Une autre diablerie existait au manoir de la Queurie, c'était un trou dans la toiture qu'on ne parvenait pas à boucher. Les couvreurs qui se risquaient à tenter l'aventure étaient secoués par des mains invisibles, leurs échelles se détachaient, les tuiles ou ardoises s'envolaient et la « brèche au diable », comme on l'appelait, restait toujours à l'état de trou béant rendant une partie du manoir inhabitable. »

    (*) Due à Dufay, instituteur à Vieux-Pont (Orne) qui la tenait d'un veillard de 85 ans qui la tenait lui-même de son père a été publiée dans les « Mémoires des Antiquaires de Nor­mandie » tome XXII ; « Les chambreries de Troarn ». Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" (1859) A. Canel relève, page 214, le sobriquet suivant concernant les habitants de La Courbe : "LES PÊCHEURS - LES MARCHANDS DE GALETTE DE LA COURBE".

    L'article suivant est extrait du site officiel de la Communauté de Communes des Courbes de l'Orne : 

    http://www.cdc-courbesdelorne.fr/la_courbe.asp

         « Situation, description : L’Orne, qui s’étirait paresseusement dans la campagne d’Argentan, rencontre après Bernay une colline de schiste gréseux. N’ayant pu contourner l’obstacle, elle dut le vaincre pour se frayer un passage. La prodigieuse masse d’eau qui se ruait ici au début des temps quaternaires, a rendu possible cette étonnante victoire, qui n’est pourtant qu’une demi-victoire, car la colline s’est vengée : elle a contraint le fleuve a décrire de tels méandres qu’il lui faut un parcours de 9km600 pour la traversée  du territoire communal, large seulement de 3km400 à vol d’oiseau. Il va et vient sur lui-même entre d’abruptes falaises boisées qui offrent les panoramas grandioses et aussi des solitudes idylliques. Là commencent le Val d’Orne et le Bocage ; tout le terroir de La Courbe tient à peu près en deux presqu’îles, qui chacune, ont leurs curiosités archéologiques et leurs légendes pittoresques ; dans celle du nord, les fameux retranchements vitrifiés et la ferme fortifiée du château ; celle du sud, Pierre Tournoire, l’église, le tumulus et la levée dite voie romaine. La Courbe aujourd’hui humble commune, quasi inconnue, a été à plusieurs époques une place de guerre considérable, qui commandait les gués au point où l’Orne commence à prendre quelque importance ; ce village a eu ses marchés ; ses habitants ont joui du droit de bourgeoisie et, dans la liste de ses seigneurs, on rencontre les noms les plus sonores de France.
         La Courbe tient son nom des courbes que décrit ici l’Orne.
         Géologie : Le territoire repose sur les schistes métamorphiques visibles entre la plaine calcaire d’Argentan et le massif granitique d’Athis.
         Pierre qui tourne : menhir de 1 m 80 de hauteur et de 1 m 60 de largeur, c’est un schiste mélangé de limonite de l’étage du lias.
         Le Tumulus et la voie Romaine : le tumulus se situe à 30 m de l’église, c’est une butte circulaire de 10 m de haut sur 150 m de circonférence. Un large fossé fut creusé  autour de cette butte, on désigne  cette levée sous le nom de la Voie romaine.
         Les pierres brûlées : La presqu’île, au nord, qui a été habitée par les Néolithiques fut probablement  un camp. Au premier âge de fer (époque de Halstatt, milieu de l’ère chrétienne)  les occupants  créèrent un barrage, une fortification  ici appelée les Pierres Brûlées ou Brûlins. Composée de murs de pierres d’une dizaine de hauteur, formés d’une maçonnerie de grès où le mortier a été remplacé  par du sable de granit ; le tout soumis à un feu intense (environ 1300 degré) a réalisé par endroits, grâce à la fusion du sable, un conglomérat dont certains bloc s représentent quelques centaines de kilos avec un aspect scoriacé. Ce site fut aménagé en forteresse en 1089-1090, par Robert de Bellême.
         Féodalité, Seigneurs : La paroisse comptait trois fiefs ;    Château-Gontier, La Queurie et La Courbe.
         Château-Gontier : En 1220, on cite le fief tenu par Olivier de Saint-Ouen-sur-Maire. Dans la moitié du 16e siècle, il appartenait aux Souquet : Pierre en rendit aveu en 1566 et Charles en 1608. Il passa aux Morchesne ; Gérôme, Guillaume  (mort en 1646) qui s’intitulait sieur du Château et Joachim de Morchesne  le vendirent en 1640 à Antoine Turgot, qui le transmit à son fils Gaston-François en 1670. Après 1711, Gaston Turgot vendit le Château à Daniel Le Petit, chevalier, écuyer, sieur des Ifs qui s’étendait alors sur La Courbe, Vaux le Bardoult et Giel. Ce ne dut être là qu’un acte fictif, car en 1720, on voit ce même Gaston céder le Château  à Nicolas de Launey en 1724, qui le donna à son gendre Jules-Robert de Cotte, qui le revendit en 1731 à Charles-François de Mésenge de Beaurepaire, dont hérita son fils Marc-Xavier de Mésenge de Beaurepaire qui épousa en 1793 Amélie de Vimy.
         La Queurie : On croit que Robert de Bellême donna ce fief à l’Abbaye de Troarn qui le céda à Lancelot Le Queu, d’où La Queurie. En 1476, Robert Le Queu et sa mère Jeannette, veuve de Guillot Le Queu, vendirent 5 sols de rente au prieur de La Cochère. L’abbé de Troarn rendant aveu au roi en 1498. En 1539 La Queurie était aux mains de Guillaume Vipart. Vendu à François de Rabodanges en 1598, resta à la famille jusqu’au 1er septembre 1792, ce domaine était acheté par Marie-Opportune de Thiboutot, veuve de Louis-François-Jacques de Caulaincourt porta cette terre à Guy-Aldonce, comte Dauger, et cette famille l’a conservé.
         La Courbe : On ne connait pas l’époque de ce fief qui appartenait en 1462 à Jean Le Bouvier, bourgeois d’Argentan et en 1500 à Jean Lelièvre. Guillaume  Vipart et sa femme Gabrielle le Queu le recueillirent en même temps que La Queurie. Dans un aveu du comte Montgommery, 1696, La Courbe est citée comme relevant de ce comté et s’étendant aussi sur vaux : Raousset l’omet ; Bailleul l’indique comme demi-fief relevant de la baronnie de Cuy, nous pensons que son chef était assis au hameau de La baronnie (mais aucuns bâtiments existants n’y annonce une demeure seigneuriale).
         Le Manoir de La Queurie : Modeste demeure du 15-16 siècle.
         Église : Du 15-16 siècle. Perchée sur le faîte de la presqu’île.
         La ferme du Château : Du 16 siècle, un portail de pierre en plein cintre, flanqué d’une porte piétonne, aussi en plein cintre et chanfreinée.
         La Courbe une petite commune riche de son patrimoine et de  sa biodiversité. » http://www.cdc-courbesdelorne.fr/la_courbe.asp


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