•  L'Orne qui court tel un torrent tumultueux au fond des gorges de Saint Aubert sert de limite communale entre Saint-Aubert-sur-Orne, rive gauche, et Rabodanges, rive droite.

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. La commune est située dans la Suisse normande, à la limite du pays d'Houlme, dans le Bocage normand. Toponyme cité en 1031 : Sanctus Adalbertus.
         La commune s'étend sur 9,7 km² et compte 116 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 12 habitants par km²,
    Saint-Aubert-sur-Orne a subi une baisse de 8,6% de sa population par rapport à 1999. Les habitants sont des Saint-Albertins.
         Entourée par les communes de
    Sainte-Croix-sur-Orne, Sainte-Honorine-la-Guillaume et Chênedouit, Saint-Aubert-sur-Orne est situé à km au de la la plus grande ville aux alentours.
         Située à 227 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, le ruisseau des Monts Hiboux, le ruisseau de la Guesnerie sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de
    Saint-Aubert-sur-Orne.
     http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-aubert-sur-orne.html + Wikipédia

    Saint-Aubert-sur-Orne  est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Putanges-le-Lac (Les communes de Chênedouit, La Forêt-Auvray, La Fresnaye-au-Sauvage, Ménil-Jean, Putanges-Pont-Écrepin, Rabodanges, Les Rotours, Saint-Aubert-sur-Orne et Sainte-Croix-sur-Orne deviennent des communes déléguées).

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

         En 996, saint Guillaume de Volpiano, moine puis abbé de Saint-Bénigne de Dijon (puis de la Trinité de Fécamp), demande au duc Richard Ier de Normandie de donner l'église de Saint Aubert (et ses revenus) à l'abbaye bourguignonne. Mais, peu de temps après, il faut l'intervention de Richard III (duc de Normandie de 1003 à 1026) pour reprendre "des mains d'Atto le Fou, pour le prix de cent livres, les églises de Saint Aubert sur Orne et de Longchamp ; il les restitue à Saint Bénigne en s'en constituant l'avoué". Cette dernière abbaye l'échangera ensuite avec l'abbaye Saint Étienne de Caen. La cure de Saint-Aubert était « à la présentation » de l'abbaye Saint-Étienne de Caen (c'est l'abbé de Saint-Étienne qui proposait le nom du futur curé à l'évêque de Bayeux chargé de sa nomination).

         En 1698 — dans le "Mémoire" sur l'état de la généralité d'Alençon établi par l'Intendant : M. de Pommereuil — à propos de l'exercice de la justice, il est précisé : « Outre les juridictions royales, il y en a de seigneuriales […] la juridiction de Saint-Aubert (est dévolue) aux religieux de Caen… ». De 1731 à 1759, le curé de Saint Aubert sur Orne est Messire Philippe Delaunay.

         Avant la Révolution de 1789, une haute justice se tenait à Saint-Aubert (près de la vieille église et du gué sur l'Orne). En 1789, en prévision des États généraux convoqués par le roi Louis XVI au château de Versailles, la paroisse de Saint Aubert (dans le bailliage de Falaise) désigne deux députés du Tiers état : Louvet et Désange, pour siéger à l'Assemblée provinciale des tros ordres (Société d'Ancien Régime) de Normandie, le 16 mars 1789 à Rouen.

         Au siècle dernier, les habitants étaient surnommés les « usuriers de Saint-Aubert » (compliment ou sobriquet critique signifiant mauvais prêteur ?). Wikipédia

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

         Saint-Aubert-sur-Orne est un vieux village, fondé par les religieux du Mont Saint-Michel. Près de l’Orne, en face du gué, ils érigèrent une église (vers l’an 800) et donnèrent le nom de leur maître spirituel, Saint Aubert, à la terre qu’ils commençaient à défricher. Saint-Aubert-sur-Orne fut pendant des siècles une dépendance de l’Abbaye Saint-Etienne de Caen.
          En ce temps-là, les paysans profitaient de la glandée, droit constituant dans l’exploitation des glands de la forêt. A ce privilège s’attachait une coutume curieuse : chaque année le procureur de la communauté religieuse caennaise faisait défiler les gens et leurs cochons. Ainsi, ils pouvaient estimer leurs biens pour mieux les imposer.
         Les guerres de religion n’épargnèrent pas notre région. L’église fut détruite pendant les luttes fratricides qui opposèrent catholiques et protestants. Elle fut reconstruite.

         Un pauvre noble, possédant quelques acres, le sieur de l’Auvrayserie devint faux-monnayeur et écoula les produits de sa coupable industrie aux alentours. Repéré il dut s’enfuir vers les Roches d’Oëtre où les agents du Roi le retrouvèrent et le tuèrent.
    A la veille de la révolution, Saint-Aubert-sur-Orne était un bourg important : il y avait un curé et deux vicaires nommés par Saint-Étienne ; on y rendait la basse justice et près de l’église se trouvait une prison ; on notait encore une étude de tabellion (notaire). Un terrier, l’équivalent du cadastre, fut dressé : travail remarquable, 1596 parcelles y étaient dénombrées. Les paysans vivaient durement et chichement. Quelques commerces animaient la vie du pays et notamment deux estaminets. On notait un moulin à tan, un autre pour moudre les céréales ainsi qu’une grange à dîme. Les femmes travaillaient le chanvre et le lin pour leurs propres besoins. Au siècle dernier, le centre se déplaça et l’on bâtit l’église actuelle, l’ancienne fut abandonnée.
         Aujourd’hui la commune a beaucoup perdu de son importance à l’écart des grands axes routiers. Elle a gardé son caractère rural et connaît les problèmes spécifiques des petites communes d’élevage : l’exode de ses jeunes et une partie des terres risquant de retourner en friche du fait des difficultés d’exploitation. http://www.cc-valdorne.fr/communes/staubert.html

         Une partie du barrage de Rabodanges se trouve sur la commune. Le Vieux Saint-Aubert est l’objet de promenades intéressantes pour les adeptes de la marche à pied. Le promeneur découvre les versants boisés, les gorges sauvages, le lit de la rivière encombré de rochers, les ruines de l’ancienne église que le comité des fêtes et la commune essaient de conserver dans son état actuel, le « Château Guillaume » qui domine la vallée. A proximité se trouve le Camping à la Ferme au lieu-dit « la Saussaie » . Au printemps le sélectif national de canoë-kayak attire la foule des amateurs de sports nautiques. http://www.cc-valdorne.fr/communes/staubert.html

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Une balade découverte du Vieux Saint-Aubert rive gauche de l’Orne avec Stéphane David http://valdornenvironnement.blog.fr/2013/10/15/ballade-decouverte-du-vieux-saint-aubert-par-la-rive-gauche-de-l-orne-16602277/

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

         La Trousserie : Laisser la voiture sur le parking du village. Autrefois il y avait dans ce village une auberge où les voyageurs y étaient détroussés par les voleurs de grand chemin.

         Bois de la Trousserie : propriété de la famille Taillebois, ces parcelles furent mises à blanc entre 1942 et 1944 pour la fabrication du charbon de bois. De nombreux réfractaires du STO s'y cachaient et trouvaient là travail, nourriture et abri, ravitaillés par les fermes environnantes. Une dénonciation a provoqué une rafle le 6 juin 44 au moment où les réfractaires mangeaient dans une ferme. Peu y échappèrent, les prisonniers furent emmenés en train en Allemagne où ils travaillèrent dans les camps jusqu'en 1945. La dénonciation avait été faite sous le nom d'une tierce personne par un gendarme de la Forêt-Auvray qui avait patiemment enquêté et rassemblé nombre de renseignements individuels sur les réfractaires (description physique, caractère, dangerosité...). Ces documents l'ont trahi la guerre terminée provoquant son incarcération.

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Les réfractaires au charbon en 1944.

    Dans la partie basse des bois, sur la gauche du chemin, des plates-formes d'exploitation du charbon de bois sont bien visibles. Le charbonnier dressait une cabane sommaire qui lui permettait de surveiller la combustion.
    Ce charbon produit sur les deux rives de l'Orne était commercialisé sur Caen par la société Bonnel ; La bâtisse où avait lieu le dépôt de charbon en vue de son expédition est encore visible sur le bord de la route qui descend de Rabodanges au Val Besnard.
    Ces bois sont depuis 50 ans propriété d’EDF. Lors de la construction du barrage de Rabodanges, certains terrains ont été vendus avec les bois et ces bois n’ont pas bénéficié de plan de gestion jusqu’à ce jour.
         La Bouillerie : Ruines d’un village de 5 feux (four à pain, pressoir, puits…) Le long du chemin, sur la droite borne triangulaire de limites de propriétés. Le géomètre la positionnait à la limite commune des 2, 3 ou 4 propriétés et plaçait en dessous des morceaux de poterie : autant de morceaux que d'individus concernés (propriétaires + géomètre).

         Pont du DiableLe moulin de la Jalousie : Moulin à blé du Val Fermé renommé par la suite "Moulin de la Jalousie".
    Voulant agrandir son champ d'action, le meunier construisit avec ses deniers en 1875, un pont en granite sur l'Orne, provoquant la réprobation des autres meuniers : il attirait la clientèle de la rive gauche d’où le surnom du moulin. La passerelle de granite qui n’avait pas été bénie lors de sa construction fut emportée par les glaces lors de la débâcle du terrible hiver de 1880. Elle fut envoyée "au diable" d’où le « Pont du diable ». Le meunier mourut quelques temps plus tard de « mal mort ». ! Un hameau se trouvait autrefois près du moulin avec un cabaret-épicerie. Les maisons ont peu à peu disparu. Le moulin resté debout jusqu'à la guerre 39/45 fut victime du déminage d'une bombe trouvée à l'autre extrémité du val, en amont. Ramenée trop près par les démineurs pour être pétardée, la bombe provoqua ainsi de nombreuses fissures dans les constructions.

         Village du Vieux Saint-Aubert : Il fut fondé par des religieux du Mont Saint-Michel qui défrichèrent les terres, érigèrent une église vers l’an 800 et donnèrent au village le nom de leur maitre spirituel.
    En 1078, Guillaume le Conquérant duc de Normandie et roi d’Angleterre fonda l’abbaye de Saint-Étienne de Caen. Pour permettre aux moines de se consacrer au service divin, il leur accorda des biens dont la seigneurie de Saint-Aubert.

    La population atteignait 667 habitants en 1793. Il y avait dans le village un curé et deux vicaires nommés par Saint-Étienne de Caen. Les ruines du presbytère et son jardin se situent en face du porche d’entrée de l’église. Le village devait être très animé : il y avait deux auberges, un moulin à tan, un moulin pour les céréales, une étude de tabellion (notaire), une grange aux dîmes, des artisans, une haute-justice avec un bailly, haut-justicier qui rendait la justice au nom des moines de Saint-Etienne de Caen, une prison, un pilori qui se dressait dans l’actuel pré de « la poulie »…Dans de modestes demeures couvertes en chaume, les femmes travaillaient le lin et le chanvre. On raconte qu’autrefois on pouvait voir « des processions de lucioles la nuit le long du coteau lors des fêtes religieuses »

         L'église : Plusieurs fois brûlée puis reconstruite, les ruines de l’église conservent encore le chevet restauré après la tempête de 1999, son porche roman, une fenêtre latérale trilobée avec sa grille en fer datant du 14-15ème siècle, des enduits et des traces de peintures…

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Près de l’église, un puits en ogive et en granite local. Il fut restauré en 2006 par les bénévoles de VOE.

         Le Moulin du Val : Le ruisseau de la Guesnerie se jette dans l’Orne en aval du gué de Saint-Aubert. Il faisait jadis tourner un moulin à céréales. En face du moulin, les ruines du palais de justice ;
         Le gué de Saint-Aubert : « L’ancien bourg de Saint-Aubert et la Goubinière communiquaient par un gué accessible aux voitures, et un pont de bois souvent enlevé, mais toujours reconstruit à frais communs par les habitants des deux communes riveraines » (Abbé Gourdel) Le dernier pont fut détruit en même temps que celui du Val Vulin situé en aval lors des bombardements du 17 août 1944. Les dommages de guerre ne furent pas attribués à sa reconstruction. La passerelle actuelle est privée.

         La Goubinière (Rabodanges) : Sur la rive droite, la Goubinière, ancien village de 11 feux dont on peut encore découvrir la rue principale en contrebas de la route actuelle, « la rue des escargots ». Elle menait au moulin à tan.

         La boulangerie : En remontant le chemin qui longe le ruisseau de la Guesnerie, sur la droite, les ruines de la boulangerie laissent apercevoir l’ancien four à pain et un jardinet.
    Plus haut, toujours sur la droite, la maison du « Père Rallu ». On raconte qu’il menaça avec un vieux revolver un huissier venu pour une saisie et dut sa tranquillité à la bonne bouteille bien forte en alcool avec laquelle il l’endormit avant de la reconduire sur la route principale. Le dernier habitant, Mr Chancerel a quitté le village en 1953.

         La maison du faux monnayeur : En remontant vers la Fouquerie à gauche après la maison Rallu se trouvait le village du Mont où habitait le faux Monnayeur. Il ne reste que les ruines de la maison, un puits, et en bordure du bois une haie plessée.

         Pierre Philippart, sieur de l’Auvraiserie (frère de Thomas Philippart curé de Saint-Aubert), aventurier huguenot établit au début du 17ème un atelier de fausse monnaie au Vieux Saint-Aubert. Discrètement installé au village du Mont dans une modeste demeure, il inondait la province en fausse monnaie et participait aux exactions qui terrorisaient la région. Le Haut-Justicier des lieux après maintes perquisitions, finit par découvrir les activités du sieur Philippart. Celui-ci s’enfuit et fut tué par les soldats du roi aux Roches d’Oëtre où il se cachait. (Lire « Le faux monnayeur de St-Aubert-sur-Orne » de Antoine des Ligneries, 1890)

         Les châteaux : deux forts surveillaient le passage sur l'Orne :
         Château Guillaume, vestige d’un ancien poste fortifié situé rive gauche au confluent de l’Orne et du ruisseau du Jonqueret sous le hameau de la Saussaye.

    SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-AUBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    La passerelle du gué Saint-Aubert et une gravure romantique du château des Gorges de l'Orne vers 1820. Collection privée.

         Le Fort des Costils 14e dont les murs sont encore visibles à l'aplomb du moulin du Val. Ces deux édifices doivent leur quasi disparition à l'ordre donné par Richelieu de raser les châteaux forts.

    Texte de Nicole Lottin et Daniel Jamard d'après le conférencier de la sortie Stéphane David. Photos de Daniel Jamard et Christian Laroubine.
    http://valdornenvironnement.blog.fr/2013/10/15/ballade-decouverte-du-vieux-saint-aubert-par-la-rive-gauche-de-l-orne-16602277/

    D'autres photos du Vieux-Saint-Aubert sur le site :

    http://www.quad-peche-rando.eu/spip.php?article88

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    Au fil de l'eau : L'Orne par france3bassenormandie_845

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 109, le sobriquet suivant concernant les habitants de Saint-Aubert : « LES USURIERS DE SAINT-AUBERT » A. Canel, 1859.


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  •  L'Orne sert de limite communale entre Le Ménil-Hermei, rive droite, et La Forêt-Auvray, rive gauche.

    MENIL-HERMEI (rive droite)MENIL-HERMEI (rive droite) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie, dans la partie nord-ouest du canton de Putanges-Pont-Ecrépin et limitrophe du département du Calvados. Au coeur de la Suisse Normande, puisqu'à 4 kilomètres du site touristique de la Roche d'Oëtre, Ménil-Hermei offre des paysages gracieux et accidentés qui méritent d'être connus, tels que le Bec Corbin, la Maison des Fées, le pré Saint-Nicolas...
         La commune s'étend sur 6,6 km² et compte 219 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2004. Avec une densité de 33,1 habitants par km²,
    Ménil-Hermei a connu une nette hausse de 38,6% de sa population par rapport à 1999. Les habitants sont des Herméens.
         Entourée par les communes de
    Saint-Aubert-sur-Orne, La Forêt-Auvray, Ménil-Vin, Bazoches-au-Houlme, Rabodanges et Les Isles-Bardel, Ménil-Hermei est situé à 11,5 km au nord-ouest de Putanges-Pont-Ecrepin.
         Située à 171 mètres d'altitude, les l
    imites naturelles de la commune sont des cours d'eau. Trois cours d'eau arrosent Ménil-Hermei : l'Orne, par sa rive droite, baigne la commune sur une longueur de 3 kilomètres ; le Baizeron longe la commune sur une longueur de 4 kilomètres jusqu'à ce qu'il rejoigne la Baize ; la Baize baigne, par sa rive gauche, Ménil-Hermei sur une longueur de 1200 mètres.
     http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-menil-hermei.html + http://www.cc-valdorne.fr/communes/mhermei.html

         Mesnil Hermey est composé du mot bas latin « mansionile » qui a donné « mesnil », petite habitation rurale avec portion de terre et par extension groupe de maisons, village, et de Hermey, nom d'homme sans doute fondateur et premier possesseur de terres. Notons que certains voient dans « Hermei » une variante de « ermier » dérivé de « eremu », désignant une terre inculte. La première date connue étant 1224, nous pouvons affirmer que notre village existe et porte son nom au début du 13ème siècle. Nous pouvons même sans nous éloigner de la vérité faire remonter l'origine de Mesnil Hermei au 10ème siècle. En effet, Monsieur Sindou pense que le type « mansionile » (mesnil) plus le nom de personne Hermey s'est implanté en Normandie au 10ème siècle. De même, Monsieur Adigard des Gautries estime que le mode de formation avec le nom de personne en finale paraît indiquer la fin de l'époque carolingienne, soit fin du 10ème siècle. http://www.cc-valdorne.fr/communes/mhermei.html

    MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite)

    Histoire

         Il est toujours difficile de trouver l'origine du nom d'un village et la date de sa fondation. En ce qui concerne Mesnil-Hermei, nous connaissons la charte de donation par Guillaume de Bellière à l'Abbaye Saint-Jean de Falaise de la dîme et du patronage de l'église Sainte-Marie de Mesnil Hermey, charte que l'on peut situer début 13ème siècle puisque la confirmation de cette donation par Gervais, évêque de Sées, est datée de 1224. Nous retenons également « Mesnillum Hermei » dans un manuscrit de 1229, puis dans un autre de 1335 « Mesnil Hermer » et enfin « Mesnillum Hermier » dans le petit Pouillé du 15ème siècle.

         En 1321, dans les années précédant la guerre de Cent Ans, Philippe V dit le Long étant roi de France, Jean de Corday achète le fief de "Mesnil-Hermé".

         En 1335, dans un pouillé du diocèse de Séez, on trouve cité Mesnil Hermer [la cure est à la présentation directe du roi de France (rex Francie)].

         En 1465, au début du règne de Louis XI, le titre de noblesse de Raoul de Corday du "Mesnil-Hermé" est confirmé.

         Guillemette de Corday, dame du "Mesnil-Hermé", épouse Guillaume Rault (ou Raoult) écuyer.

         En 1506, Marguerite Rault, seule héritière des précédents, épouse le seigneur de Cahan : Thomas II Williamson (francisé en Oilliamson), chevalier écossais passé en France sous Charles VIII.

         En 1568, Anne d'Oilliamson, dame " du " Mesnil-Hermé, épouse François de Rabodanges, seigneur de Culey et gentilhomme de la chambre du roi Charles IX.

         En 1649, Louis III de Rabodanges, seigneur de Culey, "du Mesnil-Hermey"…, est élevé au rang de marquis par le roi Louis XIV (la seigneurie du Mesnil-Hermei restera dans le marquisat de Rabodanges jusqu'à la fin de l'Ancien Régime).

         Avant la Révolution de 1789, Le Mênilhermey dépendait — du point de vue judiciaire — de la sergenterie de Bazoches (subdivision de la vicomté de Falaise). La paroisse faisait partie du doyenné d'Aubigny et était située, comme Falaise, dans l'ancien diocèse de Séez.

         Au premier recensement républicain, en 1793, Ménil-Hermei comptait 1 086 habitants, population jamais atteinte depuis. http://www.cc-valdorne.fr/communes/mhermei.html + Wikipédia

    Lieux :

    MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite)

         Église Notre-Dame du 19e siècle

         Manoir de Corday 15e siècle, remarquable pressoir à longue étreinte quasiment intact 17e siècle, et habitation du 17e siècle.

         La vallée de l'Orne avec :

         La Pierre levée que certains anciens nommaient : « Pierre à Gargantua ».

    MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite)

         Le rocher dit du « Bec Corbin », dominant le fleuve, au pied duquel passait l'ancienne route empierrée de Domfront à Falaise, via Durcet, La Forêt-Auvray et Ménil-Hermei.

    MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite)

         Entre ces deux bourgs, cette route empruntait, contrairement à la route goudronnée actuelle, le tracé du vieux chemin de « Bougas » (orthographe incertaine). C'est par cet itinéraire que l'imposant socle de pierre du monument à Guillaume, dressé au pied du château de Falaise, aurait été acheminé (vers 1850) depuis Sainte-Honorine-la-Chardonne, avec, dit-on, de mémorables difficultés pour l'attelage de chevaux entre le pont de la Forêt et le bourg du Ménil-Hermei. (Wikipédia)

    MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite) MENIL-HERMEI (rive droite)

    La légende de la Roche aux Fées :

         « Dans la colline qui domine l'Orne, la Roche aux Fées, contient, dit-on, la Maison des Fées (*). La tradition rapporte qu'une famille de fées s'était établie ici. Pendant l'hiver, elles bouchaient l'entrée de la grotte avec un quartier de roc. On ne soupçonnait leur présence qu'à cause d'un filet de fumée blanche sortant d'un bloc pyramidal appelé la « Chambre des Fées ». A la belle saison, les fées descendaient au bord de l'Orne pour se promener et danser.Bien mal avisé celui qui se serait arrêté pour les regarder, il était attiré dans le groupe et obligé de suivre la danse. Au lever du soleil, les fées se retiraient, le malheureux avait le corps endolori et se sentait comme ivre. » (*) Une de ces fées épousa le sire de la Forêt-Auvray.
    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992

    Le lavoir de Bougard
          Il est situé au fond d'un défilé, entre les collines boisées du Bohain et du Côtil, ancienne voie romaine aboutissant à Briouze. À 500 mètres au bas de ce chemin, on découvre une fontaine qui ne tarit jamais, une auge en granit pour abreuver les bestiaux et au-dessous, un lavoir ou douit. Par tous temps, les ménagères du bourg de Ménil-Hermei venaient y laver le linge de la famille... Pouvons-nous encore percevoir le bruit des coups de battoir tomber en cadence et même celui des langues qui se délient. Imaginons un instant ces braves lavandières agenouillées dans leur carrosse, l'échine courbée, tapant, frottant... Même dans la froidure ou sous la pluie, ces pauvres femmes, quelquefois trempées jusqu'aux os n'abandonnaient le douit qu'après avoir fini leur pénible besogne ! http://www.cc-valdorne.fr/communes/mhermei.html

    On trouvera des cartes postales anciennes de Ménil-Hermei à cette adresse : http://www.quad-peche-rando.eu/spip.php?article97

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 51, le sobriquet suivant concernant les habitants du Mesnil-Hermei : « LES DANSEURS DU MESNIL-HERMEI » A. Canel, 1859.


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  •  L'Orne sert de limite communale entre les communes de Ménil-Hermei, rive droite, et de La Forêt-Auvray, rive gauche.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche)LA FORET-AUVRAY (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie.

         Le bourg de La Forêt-Auvray se situe sur un éperon dominant la vallée de l’Orne qui serpente au bord du relief à 100 m en contre-bas. Au niveau géographique, nous sommes essentiellement dans le bocage : petites parcelles entourées de haies, sur une superficie totale de 1065 ha. L’activité dominante de la commune est l’agriculture, orientée vers l’élevage du bétail. Nous avons de plus la chance de posséder un haras situé dans un très beau cadre et qui est surtout spécialisé dans l’élevage de chevaux pour le saut d’obstacles.
         La commune s'étend sur 11 km² et compte 205 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 18,7 habitants par km²,
    La Forêt-Auvray a connu une nette hausse de 12% de sa population par rapport à 1999. Ses habitants sont appelés les Auvraisiens et les Auvraisiennes.  

    La Forêt-Auvray est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Putanges-le-Lac (Les communes de Chênedouit, La Forêt-Auvray, La Fresnaye-au-Sauvage, Ménil-Jean, Putanges-Pont-Écrepin, Rabodanges, Les Rotours, Saint-Aubert-sur-Orne et Sainte-Croix-sur-Orne deviennent des communes déléguées).

     

         Entourée par les communes de Ménil-Hermei, Bréel, Saint-Philibert-sur-Orne, Saint-Aubert-sur-Orne, Sainte-Honorine-la-Guillaume et Les Isles-Bardel, La Forêt-Auvray est située à 14 km au nord-ouest de Putanges-Pont-Ecrepin.
         Située à 214 mètres d'altitude, le fleuve l'
    Orne, le ruisseau de la Guesnerie, le ruisseau des Vallées sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de la Forêt-Auvray.

         La commune possède un réseau de chemins étendus, plus de vingt cinq kilomètres, et c’est une véritable aubaine pour tous les adeptes de la randonnée. Le chemin de grande randonnée, le GR36, traverse notre commune d’est en ouest, du lac de Rabodanges au site des Roches d’Oëtre, en passant par les Gorges de Saint-Aubert. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-la-foret-auvray.html + http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

    Toponymie

         Il n'y a pas de forme plus ancienne connue, apparemment « la forêt d'Auvray ».

         Le nom de personne Auvray, devenu patronymique, est spécifique à la Normandie et est d'origine anglo-saxonne Ælf-rēd. Il était particulièrement répandu dans la Normandie ducale où on le trouve aussi sous la forme latinisée Alvredus / Alveredus. Le français moderne Alfred est un emprunt plus récent à l'anglais.

         Un lieu-dit conserve le nom de la Querlonde, mot basé sur le vieux norrois lundr « bois, forêt », qui a donné l'ancien mot normand londe de même sens. Il est précédé d'un élément obscur, vraisemblablement norrois. Peut-être s'agit-il du surnom norrois de la forêt ? En tout cas, ce type de composition témoigne d'une colonisation anglo-scandinave sporadique dans l'Orne. La Querlonde est aussi le berceau de la famille Duhamel de Querlonde, dont Claude-Benoît, né à Toul en 1721, fut architecte militaire. (Wikipédia)

          Un dicton existe dans les textes et l’on parle des Tapageurs de La Forêt-Auvray : ces solides gars qui ayant la tête près du bonnet, aiment bien échanger des coups afin de s’entretenir la main ou plus simplement « on tape puis on s’explique ! ». http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html + Wikipédia On retrouve cette expression dans l'ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" (1859) d' A. Canel page 246.

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    Histoire :

          La Forêt-Auvray : ce nom est utilisé depuis 1790 mais si nous remontons un peu dans le temps, en 1197, le village s’appelait Foresta Auveredi et par la suite en 1364, La Fôret Aubrée. Il faut remonter à la famille de Vassy pour retrouver l’origine de son nom. Les terres de la Forêt-Auvray sont restées aux mains de la famille Vassy, famille du baronnage normand, du 11e au 18e siècle. Les Vassy descendraient d'un compagnon de Rollon. Philippe de Vassy, qui parti en croisade en 1096, laissa à son fils Enguerrand le riche et beau domaine de La Forêt-Auvray. Celui-ci fonda près du cours de l’Orne, dans la paroisse de notre commune, un prieuré connu sous le nom de Chapelle ou Ermitage de Saint Nicolas et le donna à l’abbaye d’Ardennes fondée en 1121. Enguerrand de Vassy laissa un fils nommé Alfred, Alvered ou Auvray, que l’on disait de taille gigantesque, et qui fut Baron de Vassy et seigneur de La Forêt, et c’est à lui que nous devons le nom que la commune porte aujourd’hui. La Forêt-Auvray, dès le 15e s., fut chef lieu de Sergenterie ayant droit sur trente-cinq paroisses du nord-ouest du Houlme.

         Une tradition existe selon laquelle le bon roi Henri IV aurait séjourné longuement chez les Vassy pendant ses campagnes en Normandie, de là viendrait l’explication du nom donné à la ferme voisine dite ferme du Ray (Roi) ainsi qu’au chêne sous lequel le roi se serait assis après y avoir attaché son cheval, et que l’on peut admirer et qui présente une circonférence de 5.50 m à 1 m du sol.

         En 1700, la commune possédait une brigade d’archers de la gabelle. Une gendarmerie a existé par la suite et elle n’a fermé ses portes qu’en 1959. Nous gardons tous en mémoire les dégâts importants occasionnés par la tempête de 1999 mais notre commune a déjà souffert par le passé : en effet au matin du 30 décembre 1705, un ouragan fit s’écrouler l’église entièrement. Par miracle, les fonts baptismaux ainsi que le tombeau du maître autel avec son tabernacle restèrent intacts. La Forêt-Auvray a compté jusqu'à 1161 personnes en 1807 et 1 261 habitants en 1821.

         Des activités passées, il ne subsiste que certains noms de lieux dits qui évoquent : l’extraction du minerai de fer, les tissus de chanvre et de coton, les fours à chaux ainsi que les carrières de granit. De celles-ci sont sorties des pierres exportées vers Caen, Lisieux, Falaise et Paris. On remarque d’ailleurs sur la place du village, le monument au mort réalisé dans une carrière de La Forêt-Auvray en 1924.
          L’activité commerciale était très importante dans le village : en effet il possédait des foires dès 1125. En 1852, il en existait sept dans l’année : en février, mars, avril, mai, juin, octobre et décembre.

         Un marché avait lieu tous les mercredi, pour cette raison une deuxième halle fut construite au milieu du 18ème siècle. Un document indique que ce fut le roi Louis Philippe qui autorisa la commune à acheter les anciennes halles moyennant la somme de 1000 francs. Les fermiers des villages environnants y venaient pour vendre leur production de bestiaux, moutons, porcs, volailles et beurres.

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         On traverse l’Orne sur un pont refait en 1950 à la place de celui plus ancien qui fut détruit dans la nuit du 17 au 18 Août 1944 par les troupes allemandes en retraite.

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         Depuis 1969 une centaine de pilotes rivalisent chaque année, lors de la course de côte de La Forêt-Auvray, afin de réaliser la montée la plus rapide d’un tracé qui est, aux yeux de nombreux pilotes, un des plus beaux de Normandie. De grands pilotes comme Guy Fréquelin et Yves Courage l’ont gagné plusieurs fois. http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html + WikipédiaLA FORET-AUVRAY (rive gauche)

    Lieux :

         Le château de La Forêt-Auvray : le château des Vassy sur la rive gauche de l'Orne, est partiellement ruiné. Des murs d’enceinte et du château construit au 16ème siècle par Louis de Vassy, il ne subsiste que la belle porte d’entrée que l’on peut admirer à l’extrémité de l’allée d’entrée du château ainsi que les tours d’angle malheureusement en ruine, le logis seigneurial fut, quant à lui, incendié à la révolution. A proximité du château, se trouve un moulin à grain qui est mentionné dans les textes dès 1125 mais donc l’exploitation fut arrêtée en 1875. L'enceinte, les tours, la poterne et les douves sont classées au titre des Monuments historiques depuis le 9 avril 2002 et le logis, le moulin et l'allée d'accès sont inscrits depuis le 11 décembre 2001.

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         « Le château de La Forêt-Auvray, dans l’Orne, abritait prétendument un immense trésor que des gens du pays auraient tenté, en vain bien qu’usant de sorcellerie, de découvrir. Les récits attachés à ces lieux qui virent passer le régicide involontaire de Henri II, puis le roi Henri IV lui-même, ne doivent pas occulter ceux qui ont trait à la grotte de Roche-d’Oître, connue sous le nom de Chambre des Fées et à laquelle un gentilhomme honni dut la vie sauve durant la Révolution, ainsi que le général Frotté lors des guerres de Chouannerie. Les traditions donnent à tout château ancien des souterrains se prolongeant à de grandes distances et un trésor caché. Celui de la Forêt-Auvray était, dit-on, une pipe — dans le Perche, la pipe contient environ 750 litres — pleine d’or, un grand coffre contenant des diamants, des pierres précieuses et une grande statue de la Sainte Vierge en argent massif. Ceci aurait été caché pendant les guerres de religion ; une tour dite des Morts fut pillée et les tombes violées pendant la Révolution ; ce doit être à la même époque que la famille de Costart perdit dans un incendie ses portraits et ses papiers de famille.

         Dans les Esquisses du Bocage Normand, Tirard prétend que des gens du pays pénétrèrent la nuit dans la chapelle en brisant les portes pour trouver le trésor ; « l’un d’eux, qui avait de grandes connaissances, s’était muni d’un trèfle à cinq feuilles et il accomplit des cérémonies mystérieuses. » Malgré toute cette sorcellerie, les recherches de ces bandits restèrent infructueuses. Des vieillards racontaient que dans leur enfance on les berçait avec des histoires de fées qui venaient danser pendant la nuit de Noël autour des deux menhirs qui se trouvaient dans une prairie au bord de l’Orne, non loin du château. Après avoir soulevé les pierres pour s’assurer que le trésor existe encore elles s’envolent dans les airs en chantant.

          Un récit nous ramènera vers la vallée de la Rouvre ; c’est l’aventure d’un sire de la Forêt-Auvray qui s’éprit d’une des fées qui avaient élu domicile dans cette grotte de Roche-d’Oître, connue sous le nom de Chambre des Fées. Il l’épousa et ils furent très heureux, mais un jour que la fée s’était attardée à sa toilette, son mari lui dit quand elle descendit : « Belle dame, vous avez bien tardé et seriez bonne à quérir la mort. » Elle s’envola aussitôt et, en s’enfuyant pour toujours, elle laissa l’empreinte de sa main sur le bord de la fenêtre.

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          Vous remarquerez que cela ressemble presque complètement à la légende de la fée d’Argouges des environs de Bayeux. La seule différence c’est que la fée de la Forêt ne revient pas la nuit, vêtue de blanc, voltiger en criant : « La Mort ! la Mort ! » Si on a voulu attribuer cette tradition à cette région, c’est vraisemblablement parce que la famille d’Argouges a longtemps habité le château de Rânes.

         Ne quittons pas La Forêt sans raconter deux anecdotes : la première, c’est le passage de Gabriel de Montgommery après son tournoi contre Henri II — Montgommery blessa mortellement le roi lors d’un tournoi en 1559 —, fuyant la colère de Catherine de Médicis ; il se reposa dans ce château après s’être arrêté à Aubry. Il s’empressait de gagner la côte pour passer en Angleterre et il ne dut son salut qu’à la merveilleuse rapidité de sa jument Ralphe.

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    Ce chêne fut photographié pour la première fois en 1897 par Henri Gadeau de Kerville, à gauche. Photos extraites du site : http://krapooarboricole.wordpress.com/2010/01/30/le-chene-de-la-ferme-du-re-lieu-dit-ray-la-foret-auvray-orne/

          La seconde anecdote est le séjour que fit Henri IV à La Forêt, et non loin de là on montre encore dans la cour de la ferme du Rey — corruption du mot roi — un vieux et magnifique chêne sous lequel le monarque a dû se reposer au cours d’une promenade.

    Trésor de La Forêt-Auvray et grotte de Roche-d’Oître (Orne) (D’après « Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne », paru en 1909) http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5736

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         L'église Saint-Pierre, des 18e et 19e siècles.

         Chapelle de la Salette, du 19e siècle.

         Halles jumelles : De ces Halles pittoresques du 18ème siècle, l’une a été fermée et transformée en salle communale et l’autre restée ouverte, fait le bonheur de nombreux randonneurs qui trouvent ainsi un endroit agréable pour pique-niquer.

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    Photo de gauche extraite de : http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/61174_La%20Foret-Auvray.html ; Photo du milieu extraite de http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html   ; Photo de droite extraite de http://www.villagesdefrance.fr/dept/page61_bocageornais.htm

         La Pierre de la Rousselière. De l’autre coté du pont, dans la prairie, se trouve la Pierre Levée ou Menhir de La Rousselière : ce bloc de schiste et de porphyre d’une hauteur de 2,80 m a donné naissance à la légende selon laquelle les fées s’y réunissent pour danser autour. http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html + Wikipédia

    La légende du paysan riche mais avare :

          « A la Forêt-Auvray, comme partout en cette région nous rencon­trons les sorciers. Un paysan, gros richard cousu d'or, tentait par tous les moyens d'augmenter sa fortune. Aussi eut-il fendu un liard en quatre. En plus, son avarice le rendait terriblement méchant. Les pauvres évitaient le chemin de sa maison car ils savaient que le seul geste de cet homme serait de lâcher ses chiens. Quand il voyait la vache d'une voisine prendre un goulée d'herbe sur le fossé d'un de ses champs il abattait brutalement et la femme et la vache. Tant de dureté de cœur ne devait pas rester impunie. Un jour, il fut assailli par la vermine et de la tête aux pieds son corps ne fut plus qu'une plaie rongée par une épaisse couche de poux. Quoiqu'il fît, quoiqu'il dépensât, rien ne put le débarrasser de ces parasites qui lui sucèrent lentement tout le sang de son corps. »
    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992


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  •  L'Orne effectue un beau méandre au niveau de la commune de Saint-Philibert-sur-Orne située sur sa rive gauche. Le fleuve sert de limite communale entre cette commune et Les Isles-Bardel, rive droite. Un barrage a été créé au niveau du Breuil.

    La Rouvre, affluent torrentueux rive gauche de l'Orne, sert de limite communale entre Saint-Philibert-sur-Orne et Ségrie-Fontaine puis Ménil-Hubert-sur-Orne. Cette vallée sert de cadre au site de la Roche d'Oëtre. La rivière effectue ensuite un superbe méandre au niveau de Rouvrou.

    SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie.
         La commune s'étend sur 6 km² et compte 119 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2006. Avec une densité de 19,9 habitants par km², Saint-Philbert-sur-Orne a subi une baisse de 5,9% de sa population par rapport à 1999.

    SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche)
         Entourée par les communes de Ménil-Hubert-sur-Orne, Les Isles-Bardel, La Forêt-Auvray, Bréel, Ségrie-Fontaine et Le Mesnil-Villement, Saint-Philbert-sur-Orne est située à 6 km au sud-est de Pont-d'Ouilly, dans le département du Calvados .
          Située à 117 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, la rivière la Rouvre, le ruisseau du Val Corbel sont les principaux cours d'eau qui traversent ou bordent la commune de Saint-Philbert-sur-Orne. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-philbert-sur-orne.html

    SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche)L'église de la Plisse :

         Typiquement bas-normande des 13 et 14ème siècles, l’église de la Plisse est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques. Elle est située à l'écart mais à proximité du bourg sur le GR36.

    Ci dessus : St Philbert église par web-tv-diocesedeseez  http://www.orne.catholique.fr/St-Philbert-sur-Orne-une-eglise-Un.html

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    La Roche d'Oëtre : 

         "Ce site touristique de la Normandie armoricaine, est située sur le territoire de Saint-Philbert-sur-Orne. La Roche d'Oëtre, dont le nom se prononce localement [wɑ:tʁ] (oître), est située en plein cœur de la Suisse normande, sur la commune de Saint-Philbert-sur-Orne, non loin de la limite départementale du Calvados et de l'Orne, presque à égale distance de Thury-Harcourt et d'Écouché. C'est un des plus prestigieux belvédère naturel de l’Ouest de la France » (Wikipédia) Site Web http://www.roche-doetre.fr/?-Bienvenue-en-Normandie- :

         « Il y a plus de 500 millions d’années, lors de la lente mise en place du massif granitique d’Athis-Putanges, les magmas profonds ont métamorphosé les terrains initialement présents. Les schistes de Saint Philbert et de Rouvrou ont été "cuits" par la pression et la chaleur intense. Ces "cornéenes" extrêmement résistantes et massives n’ont guère favorisé le passage de l’Orne et de la Rouvre qui ont dû adapter leurs cours au réseau de failles et de fractures de la roche : d’où les splendides méandres encaissés de Saint Philbert et de Rouvrou. (...)

         Si vous recherchez un site surprenant au cœur de la campagne normande, un lieu sauvage et mystique à la fois, la Roche d’Oëtre vous enchantera...
         Au cœur de la Suisse Normande, le site de la Roche d’Oëtre se caractérise avant tout par un espace naturel exceptionnel. Taillé dans la pierre, la Roche d’Oëtre est un des plus prestigieux belvédères naturels de l’Ouest de la France. En se promenant sur les corniches, les plissements de la Roche d’Oëtre font apparaître toutes sortes de formes laissant libre cours à l’imagination comme le fameux profil humain ou le sphinx. Les escarpements rocheux et l’abrupt de 118 mètres offrent un panorama grandiose sur les gorges torrentielles de la Rouvre, rivière sauvage qui serpente entre les blocs granitiques. Site classé et "Espace Naturel Sensible" du département de l’Orne, le site abrite de nombreuses espèces animales et végétales peu communes sur notre territoire : c’est le cas de la Spergule printanière (petite fleur blanche), du lézard vert et de plusieurs espèces de lichens des escarpements.

         Si petite soit elle, l’histoire de la Roche d’Oëtre est cependant riche. Elle commence dès la préhistoire comme l’atteste un silex taillé trouvé dans la rivière la Rouvre. Les corniches et quelques abris sous roche constituent, au demeurant, de remarquables postes d’observation certainement mis à profit initialement à des fins de chasse, ensuite de pastoralisme.
         Le site de la Roche d’Oëtre à proprement dit, recèle également de nombreuses anecdotes et histoires particulières.
    La grotte, dite "la chambre aux fées", source de légendes, a caché divers brigands ou réfugiés : faux-monnayeur, marquis, chef des Chouans, propriétaire du site... L’histoire de la Roche d’Oëtre, c’est aussi modestement celle des nombreux visiteurs qui l’ont contemplée, et celle des établissements successifs qui les ont accueillis, en particulier le salon de thé géré de longues années par la famille Loudière. Les visiteurs venaient s’y restaurer à l’ombre des grands pins.

         Le bâtiment d’accueil a ouvert ses portes le 29 avril 2006. Il se compose d’un Office de Tourisme, d’une boutique, d’un espace d’exposition, d’un restaurant. Le site est accessible toute l’année gratuitement. » http://www.roche-doetre.fr/?-Bienvenue-en-Normandie-

    SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche)Le barrage de Saint-Philibert :

         Le projet d’aménagement de la rivière Orne pour l’installation d’une centrale hydroélectrique est déposé vers 1920 par la Société normande d’études pour l’aménagement du bassin de l’Orne et de ses affluents, comprenant l’aménagement de deux barrages, l’un au Plessis, commune de Rabodanges, l’autre au Breuil, commune de Saint-Philbert-sur-Orne redéfini en 1945 et mis a jour par électricité de France entre 1950 et 1956.

         L'usine construite entre 1956 et 1959 est composée d’un barrage, d’une vanne de vidange du lac, télécommandée depuis l’usine de Rabodanges, d’une turbine génératrice électrique de 350 kilowatts, télécommandée depuis l’usine de Rabodanges et assurant une productibilité annuelle de 1,5 millions de kilowatts heure et d’une écluse à poissons et d’un transformateur élevant la tension du groupe de 550 volts à 30000 volts. http://www.quad-peche-rando.eu/spip.php?article51

    Photos du barrage et de la retenue de Saint-Philibert : http://www.quad-peche-rando.eu/spip.php?article51

         « A la fin du 19e siècle, on racontait encore la tragique aventure d’un gentilhomme voisin, qui vint, pendant la Révolution, se réfugier dans la Chambre des Fées, à Roche-d’Oître. De la Sicotière reprit cette tradition et fixe même la date (14 juillet 1789), où, pour échapper à la mort, il vint se cacher dans ce lieu sauvage. D’après lui, c’est grâce au dévouement d’un fidèle serviteur (Joseph Robert) qu’il dut d’échapper à ses vassaux qui le poursuivaient. Au pied d’un arbre, au sommet de la muraille rocheuse qui domine la Rouvre, Robert attache une corde à nœuds où son maître, non sans danger, peut descendre et pénétrer dans cette grotte inaccessible. Bientôt le fidèle serviteur revient apportant à son maître des vivres et des couvertures qui le mettent à l’abri de la pluie et de la fraîcheur des nuits.

    SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

         Ceci est fort dramatique et très embelli : la Chambre des Fées n’est pas d’un accès aussi difficile que les historiens ont bien voulu le dire ; quant au dévouement du serviteur, il semble extraordinaire pour un maître qui était, affirme-ton, ni aimable, ni aimé. Ce gentilhomme n’était autre que Pierre-Alexandre Fouasse de Noirville, qui avait acheté le 14 mars 1733 le Marquisat de Ségrie-Fontaine ; il fit raser l’ancien château et celui qu’il commença à construire, en 1758, ne fut jamais terminé. Gentilhomme de fraîche date„ de Ségrie tenait beaucoup à ses droits et paraît s’être fait détester dans le pays, contrairement à ce qu’affirme de son côté de la Sicotière, qui prétend qu’il fut traqué par ceux qu’il avait comblés de ses bienfaits.

         D’après les traditions populaires, il se serait préparé par ses fautes les inimitiés de tout le pays. De lourdes corvées imposées à ses vassaux pour achever l’ancienne route du Pont-des-Vers à Ségrie, la rigueur la plus inintelligente dans la rentrée de ses droits féodaux, une hauteur maladroite, dont la date si récente de sa noblesse pourrait peut-être donner l’explication — l’Histoire du canton d’Athis, par le comte de la Ferrière-Percy, nous renseignant sur ce point —, voilà ce qui serait à l’origine de ces tristes scènes de violence qui n’ont été qu’une exception dans le Bocage Normand.

         Enfin de Ségrie quitta Roche-d’Oître et alla se réfugier chez de Brossard, au château des Iles-Bardels ; on découvrit sa retraite et il ne dut son salut qu’à l’intervention de son hôte, qui était très aimé dans le pays. Par acte, passé devant notaire, au château de la Fresnaye, le 22 juillet 1789, il lui fit abandonner ses droits féodaux.

         Voici cet acte : « Par devant Me Claude Bellencontre, notaire à Falaise, lut présent Messire Alexandre-Anne Fouasse de Noirville, seigneur et patron de Ségrie-Fontaine, la Lande-Saint-Siméon, Rouvrou, Mesnil-Hubert, Mesnil-Vilment, lequel par ces présentes a déclaré renoncer en faveur de ses vassaux des fiefs ci-dessus nommés tant pour eux que pour leur postérité à tous les droits, servitudes et rentes seigneuriales à quoi lesdits vassaux sont et peuvent être tenus sous quelque dénomination que ce soit envers ledit seigneur de Ségrie déclarent ledit seigneur que lesdits droits consistent : « Pour la paroisse de Ségrie en rentes seigneuriales de grain, argent, volailles et dans les servitudes suivantes : Faner et récolter les foins dans les prés de la Vigne et Morin. Ramasser les fruits et aider à faire les boissons. Service de sommage, à savoir : Service de chevaux et d’hommes par corvées. Banalité du four de Ségrie et de Bréel.

    « Pour Rouvrou : Rentes seigneuriales en grain, argent et volailles, brebis de brebiage, porcs de porcage, servitude de curer les étables. Droit de Champart sur tous les blés croissants sur les terres dudit fief. Banalité du Moulin de Rouvrou. « Pour les autres communes, même renonciation et pour des droits identiques ». Enfin ledit seigneur de Ségrie renonçait à percevoir aucun droit de relief et treizième pour raison de vente ou de mutation à quelque titre que ce fut. Il accordait également le droit de détruire les garennes et la liberté de chasse et de pêche. Une seule condition était imposée au ci-devants vassaux : c’est qu’ils respecteraient les possessions dudit seigneur et conserveraient son château de Ségrie. Ses vassaux simulèrent une grande joie, mais leur haine n’était pas calmée et bientôt de Noirville dut se retirer à Falaise et, peu après, il partit avec toute sa famille pour l’émigration ; il ne revint jamais en France.

         Une autre légende est celle racontée par le comte de la Ferrière dans son Histoire du canton d’Athis. Il prétend que pendant les guerres de la Chouannerie, le général Louis de Frotté, chef de l’insurrection contre-révolutionnaire en Basse-Normandie, était venu, en 1795, chercher un asile dans la grotte de Roche-d’Oître. Il ajoute que bien des années après un neveu du général portant le même nom, voulut, avec lui, visiter cette Chambre des Fées, où son oncle avait défié les Bleus.

         « Nous étions groupés, dit le comte de la Ferrière, sur une autre masse de rochers, nous le vîmes descendre assez facilement, mais quand il fallut remonter nous tremblâmes un instant pour lui ; au-dessus de sa tête, la roche luisante et nue, au-dessous le vide. Il était là comme suspendu, ne pouvant ni avancer ni reculer. A la distance où nous étions, nous pûmes apercevoir à sa gauche une légère crevasse ; nous le guidâmes de la voix, il s’y laissa glisser et, à l’aide de quelques arbrisseaux qui pliaient sous sa main, il regagna la plate-forme d’où il était parti. »

         Ces deux légendes sont-elles vraies ? Y en a-t-il une d’authentique ? C’est ce qu’on ne peut affirmer. La renonciation de M. de Noirville à ses droits féodaux n’est nullement une preuve qu’il se soit caché à Roche-d’Oître. La tradition du général de Frotté se réfugiant dans cette Chambre des Fées paraît toutefois plus probable ; en effet, les gens de Saint-Philbert prétendent qu’avant d’aller dans les rochers il s’était retiré dans une cache du jardin de la ferme de Laisné des Haies. La visite de cette grotte par un autre M. de Frotté prouve que dans la famille il n’était pas douteux que son oncle y fût venu chercher un asile. » Trésor de La Forêt-Auvray et grotte de Roche-d’Oître (Orne) (D’après « Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne », paru en 1909) http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5736

    SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 127, le sobriquet suivant concernant les habitantes de Saint-Philibert : « LES PUTAINS DE SAINT-PHILIBERT » A. Canel, 1859.

    La Rouvre :

         La Rouvre est une rivière normande du département de l'Orne, affluent rive gauche de l'Orne en rive gauche. La rivière naît à Beauvain, à 316 m d'altitude, à quelques kilomètres à l'est de La Ferté-Macé. Après avoir traversé le pays d'Houlme, elle coule en direction nord-ouest pour rejoindre la Suisse normande qu'elle traverse dans les quinze derniers kilomètres de son cours, autour de Bréel. La Rouvre se jette ensuite dans l'Orne entre le barrage de Saint-Philbert-sur-Orne et Pont-d'Ouilly, à Rouvrou (63 m d'altitude).

         Le bassin de la Rouvre s'étend sur une longueur sud-nord en pays d'Houlme. Il avoisine le bassin d'un autre affluent de l'Orne, le Noireau - par son affluent la Vère -, au nord-ouest. Le sud-ouest et le sud jouxtent le bassin de la Loire par ses sous-affluents la Varenne, la Vée et la Gourbe. Au sud-est, il avoisine les bassins de la Maire et de l'Udon, autres affluents de l'Orne, et le bassin direct du fleuve côtier au nord-est. Le confluent est au nord du bassin.

    SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche) SAINT-PHILIBERT-SUR-ORNE (rive gauche)

    Photos : http://www.peche-orne.fr/reportages-halieutiques-bas-normands-reportage-n-rouvre-riviere-emblematique-suisse-normande_92_fr.html

         Le principal affluent est le Val du Breuil, long de 17,1 km, qui conflue en rive gauche entre Briouze et Pointel. Plus en aval, le Lembron (14,4 km) conflue également en rive gauche, entre Ségrie-Fontaine et Taillebois. Trois autres affluents dépassent les 5 km : la Rouvrette (9,3 km, en rive gauche) entre Lonlay-le-Tesson et Le Grais, la Gine (11,3 km, en rive gauche) à La Carneille et la Coulandre (6,9 km, en rive gauche) entre Notre-Dame-du-Rocher et Bréel.

         La dernière partie du cours s'effectue dans des petites gorges boisées et donnent lieu à de longs rapides permettant une pratique sportive du canoë-kayak, quand le niveau d'eau le permet, et de la pêche à la truite fario. Ces gorges abritent des espèces animales et végétales remarquables (moule perlière, osmonde royale…) et voient passer la loutre et le saumon. Enfin, elles constituent un lieu touristique important de la Suisse normande, avec notamment la présence d'un espace de découverte de la nature et des milieux aquatiques (Maison de la rivière et du paysage) et du belvédère de la Roche d'Oëtre, site exceptionnel surplombant de 118 m le secteur le plus sauvage de la vallée de la Rouvre. (Wikipédia)

    Une vidéo à voir sur le CPIE de la vallée de l'Orne : 

    CPIE Vallée de l'Orne, Espace naturel sensible de l'Orne from Conseil général de l'Orne on Vimeo.


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  •  L'Orne sert de limite communale entre Saint-Philibert-sur-Orne, rive gauche, et Les Isles-Bardel, rive droite.

    LES ISLES-BARDEL (rive droite)LES ISLES-BARDEL (rive droite) est un petit village français, situé dans le département du Calvados en région Normandie.
         La commune s'étend sur 5,7 km² et compte 66 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 11,6 habitants par km², Les Isles-Bardel a connu une nette hausse de 13,8% de sa population par rapport à 1999.
         Entourée par les communes de Ménil-Vin, RapillyMénil-Hermei et Saint-Philbert-sur-Orne, Les Isles-Bardel est situé à 8,5 km au sud-est de Pont d'Ouilly.
         Située à 88 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne qui borde la commune au sud et la rivière la Baize qui longe la commune au nord, sont les principaux cours d'eau de la commune des Isles-Bardel. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-les-isles-bardel.html

    LES ISLES-BARDEL (rive droite) LES ISLES-BARDEL (rive droite)

    Toponymie

         Comme la plupart des noms de lieux ou de personnes, le toponyme actuel a évolué. On trouve d'abord Is Bardel en 1300, puis Ils Bardel en 1454.

         Les spécialistes en étymologie avancent diverses explications :  Ernest Nègre (dans Toponymie générale de la France Tome 1 - 1990) propose :

         Pour Ils : ce mot pourrait avoir une origine gauloise : Iccius (nom patronymique devenu nom de lieu). D'autres font le rapprochement avec Iccium (rencontré au 11e siècle) désignant l'arbre appelé "if". On trouve également non loin d'ici le lieu-dit : "Ils d'Ouilly". L'orthographe actuelle "Isles" date des derniers siècles. Sur le plan de 1829, près du lieu-dit « le cul de la Courbe » non loin du confluent avec la Baise, on voit que l'Orne formait bien deux petites îles qui se trouvaient au pied d'un promontoire, aisé à défendre, que le cours d'eau principal enserre dans un étroit méandre. Les moines de l'abbaye Saint-Étienne, possesseurs de la ferme de la Courbe avant 1789, ont-ils choisi un site plus anciennement occupé par l'homme ?

         Pour Bardel : l'origine serait le nom d'une famille ayant marqué le lieu (par exemple en possédant des terres...). La même origine serait proposée pour l'autre hameau de la commune appelé : "La Bardellière". Dans les années 1950, les habitants du secteur géographique, par antique tradition orale ou par déformation campagnarde ?, ne prononçaient pas "Les Iles-Bardel" mais "Zie" (prendre la route de Zie, aller à un enterrement à Zie). (Wikipédia)

    Géographie

         Ce sont les très anciennes couches (au delà de 500 millions d'années) du Précambrien - ère paléozoïque (ou ère primaire) du massif armoricain qui affleurent dans le secteur géographique des Isles-Bardel. Elles donnent aux paysages, aux murs des maisons des airs de Bretagne intérieure ou de Limousin.

         Depuis des siècles, l'activité humaine principale a été tournée vers l'agriculture; les résultats ont été essentiellement tributaires des seules conditions physiques liées à la géologie, à la géographie et au climat. C'est encore le cas dans beaucoup de pays en développement. Ce fut le lot de l'agriculture française jusqu'au 19e siècle avant l'utilisation de la sélection végétale et animale, l'analyse chimique des sols, l'emploi des engrais et le développement du machinisme agricole. Qu'en était-il aux Isles-Bardel dans les années 1830 ?

         1828-1832 : Dans Statistique de l'arrondissement de Falaise, Frédéric Galleron observe déjà que le sous-sol de la commune est constitué de schiste ; par décomposition cette roche donne un sol peu fertile.

         À cette époque, l'activité des habitants est essentiellement tournée vers l'agriculture : 2/3 des terres de la commune sont labourées. Cependant on ne peut pratiquer l'assolement triennal traditionnel; il faut pratiquer la rotation sur quatre ans avec cultures successives de sarrasin/ puis de blé ou seigle/ ensuite d'avoine/ enfin de trèfle. Les pommiers donnent un cidre qui se conserve peu; par contre les poiriers apportent un poiré de très bonne qualité. (wikipédia)

    LES ISLES-BARDEL (rive droite) LES ISLES-BARDEL (rive droite)

     Photo à droite extraite du site http://www.panoramio.com/photo/26009937

    Histoire

    Rattachements avant la Révolution française de 1789 :

          Sur le plan administratif et judiciaire : la paroisse Saint-Ouen des Ils-Bardel était située dans le duché de Normandie - Parlement de Rouen - intendance d'Alençon - élection et bailliage de Falaise - sergenterie de Thury.

         Sur le plan religieux : la paroisse dépendait du diocèse de Séez, archidiaconé du Hiesmois, doyenné d'Aubigny.

    Le patron protecteur de la paroisse est saint Ouen (mort en 684) (...) La paroisse, comme celles de Saint-Philbert-sur-Orne et de Saint-Aubert-sur-Orne, était placée sous le patronage de l'abbaye Saint-Étienne de Caen fondée par le duc Guillaume le Conquérant au 11e siècle. (Ce monastère percevait donc la part la plus importante de la dîme versée par les habitants du lieu ; de plus, l'abbé de Saint-Étienne avait le privilège de proposer à l'évêque de Séez le nom du curé des Ils(-Bardel), chaque fois que le poste était vacant). (wikipédia)

    Éléments de chronologie :

         Les biens matériels de la majeure partie de la paroisse appartenaient à l'abbaye Saint-Étienne de Caen. (les biens temporels de ce monastère lui avaient été donnés au 11e siècle par le fondateur Guillaume le Conquérant ainsi que par des familles nobles soucieuses de leur salut après la mort). Seule échappait à l'abbaye une partie de la paroisse : le fief du château des Ils ; il fut racheté vers 1472 par Jacques de la Pommeraye, à l'époque où le roi Louis XI de France entreprenait de mettre de l'ordre dans les titres de noblesse et de propriété, après la période très troublée de la guerre de Cent Ans.

         Au 12e siècle, l'abbaye d'Ardenne de l'ordre des Prémontrés, proche de Caen, envoya quelques moines (conduits pense-t-on par un nommé « Bardel »), fonder un prieuré Saint-Nicolas au bord de la Baise, sur des terres données par Enguerrand de Vassy, seigneur de la Forest (Auvray).

         Au 16e siècle, Jacques de Vassy seigneur de la Forest se convertit au Protestantisme et saccagea le prieuré (qui fut restauré par la suite). En 1647, le petit monastère fut transféré au bord de l'Orne sur la paroisse de Saint-Aubert (lieudit : Val Hulin). Puis, un des successeurs de Jean de Vassy, revenu au catholicisme, déplaça à nouveau le prieuré Saint-Nicolas à l'intérieur de son château de la Forest, sous la protection de ses hommes d'armes. Enfin, en 1718, l'évêque de Séez autorisa le prieur à transformer le prieuré Saint-Nicolas en simple chapelle castrale dans une des tours du château .

         En 1577 : Louis de Vassy, seigneur protestant de La Forest (Auvray), acheta les terres des Isles-Bardel, de Saint-Aubert et de Saint-Philbert aux moines de l'abbaye Saint-Étienne (qui estimaient trop faibles les revenus tirés de ces trois paroisses). S'estimant lésée dans la transaction précédente, l'abbaye Saint-Étienne porta le différend devant la justice ; s’ensuivront d'interminables procédures. Ce ne fut qu'au milieu du 17e siècle que l'abbé commendataire de Saint-Étienne : Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu - qui était également cardinal-archevêque de Lyon et frère du ministre du roi Louis XIII de France, retrouva la pleine possession des terres des Isles-Bardel.

         En 1656 : Jean de la Pommeraye seigneur des Ils-Bardel décéda et fut enseveli dans l'église. Jeanne, fille unique de celui-ci, ayant épousé en 1600 Constantin de Brossard, écuyer, seigneur de Saint-Martin, la famille seigneuriale des de Brossard prit possession du château.

         Vers 1830, la commune comptait 60 feux, soit environ 400 habitants (dont l'activité quasi exclusive était l'agriculture).

         En 1865 : M. Frédéric fut instituteur et secrétaire de mairie.

    LES ISLES-BARDEL (rive droite)     En 1874 : ouverture de la ligne de Falaise à Berjou. Cette voie de chemin de fer passait à proximité immédiate des Isles-Bardel (gare de Rapilly et de Le Mesnil-Villement); entre autres utilités, elle facilitait les déplacements vers les marchés et foires de Falaise, de Pont-d'Ouilly, Condé-sur-Noireau...

         En 1914-1918 : au cours de la Première Guerre mondiale, la commune paya un lourd tribut au conflit -compte tenu de sa population : morts pour la France, les six hommes furent Lange Émile, Lebas Pierre, Onfroy Maurice, Pautrel Pierre, Soyer Louis, Verrier Léon.

         En 1938 : fermeture aux voyageurs de la ligne de chemin de fer de Falaise.

         En août 1944: Lors de la Seconde Guerre mondiale, à la fin de la bataille de Normandie, la commune accueillit de nombreux réfugiés du Calvados et subit d'importantes destructions au moment des combats de la « poche de Falaise. » (wikipédia)

    LES ISLES-BARDEL (rive droite)L'église Saint-Ouen :

         Elle surprend au premier abord par sa simplicité et par la longueur de son unique nef; cela rappelle que la paroisse a été beaucoup plus peuplée qu'actuellement. L'encadrement des ouvertures, en calcaire ocre taillé, extrait hors de la paroisse, contraste avec la grisaille des murs. C'est le seul « luxe » qui distingue le lieu de culte paroissial des maisons paysannes construites avec la pierre sombre du sous-sol. Elle porte surtout les marques des 18e et 19e siècles, avec quelques éléments antérieurs difficiles à dater. (wikipédia)

    LES ISLES-BARDEL (rive droite)Le château des Ils

         Les bâtiments actuels sont du 19e siècle, date à laquelle ils ont remplacé une construction plus ancienne. (privé). (wikipédia)

    Moulins et fours à chaux :

         Avant 1789, deux moulins ont été exploités par les moines : un moulin à farine sur la Baise, un moulin à drap (voir moulin à foulon) sur l'Orne (moulin de Donnet ?). Les dates et causes de la cessation de ces activités ne sont pas connues.

         Au 19e siècle, trois petits fours à chaux, dont un près de la ferme de la Courbe, permettaient aux cultivateurs de recourir au chaulage des terres peu fertiles d'origine. (wikipédia)


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