• L'Orne borde l'est et le nord du territoire de Juvigny-sur-Orne, situé rive gauche.

    JUVIGNY-SUR-ORNE (rive gauche) JUVIGNY-SUR-ORNE (rive gauche) est un petit village français, situé dans le partement de l'Orne en région Normandie.
    La commune s'étend sur 3,3 km² et compte 113 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 34,2 habitants par km²,
    Juvigny-sur-Orne a connu une nette hausse de 59,2% de sa population par rapport à 1999.
    Entouré par les communes de
    Sai, Aunou-le-Faucon et Argentan, Juvigny-sur-Orne est situé à 2 km au Sud-Ouest de Sai, à 5 km à l'est d'Argentan, à 13 km au nord de Mortrée et à 16 km à l'ouest d'Exmes.
    Situé à 159 mètres d'altitude, Le fleuve l'
    Orne est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Juvigny-sur-Orne.

    Couvrant 330 hectares, le territoire de Juvigny-sur-Orne est le moins étendu du canton d'Argentan-Est.

    Le point culminant (173 m) se situe en limite sud, près du lieu-dit les Champs Gauthier. Le point le plus bas (152 m) correspond à la sortie de l'Orne du territoire, à l'ouest.

    Le toponyme Juvigny est issu d'un anthroponyme latin ou roman, Juvenius ou Jovinius.

    http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-juvigny-sur-orne.html et Wikipédia

    L'église Notre-Dame-de-la-Nativité date du 17e siècle.

    JUVIGNY-SUR-ORNE (rive gauche)

    http://clochers.org/Fichiers_HTML/Photos_clochers/61/c61212_02.htm

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 31, le dicton suivant concernant Juvigny :

    « A JUVIGNY, PLUS DE BOUE QUE DE LOUIS »

    Un article concernant cette commune se trouve dans la rubrique de la ville d’Argentan « Balades en images en Pays d’Argentan –Expo du 12 avril au 14 juin 2008 » Médiathèque du Pays d’Argentan http://valdorne.eklablog.com/argentan-a112885524


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  • L'Orne borde le sud de la commune de Sai, alors que son affluent, l'Ure, la traverse et la borde au nord.

    SAI (rive droite)

       SAI (rive droite) SAI (rive droite) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Sayiens et les Sayiennes.
         La commune s'étend sur 5 km² et compte 231 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 45,8 habitants par km2,
    Sai a connu une hausse de 0,4% de sa population par rapport à 1999.
         Entourée par les communes de Urou-et-Crennes,
    Juvigny-sur-Orne et Aunou-le-Faucon, Sai est aux confins de la plaine d'Argentan et du sud du pays d'Auge, en lisière de la forêt de Gouffern. Son bourg est à 4,5 km à l'est d'Argentan et à 1 km au sud-est d'Urou-et-Crennes.
         Le fleuve l'
    Orne, la rivière l'Ure sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Sai. Le point culminant (186 m) se situe en limite nord, sur une pente qui culmine à 242 m en forêt de Gouffern. Le point le plus bas (152 m) correspond à la sortie de l'Orne du territoire, à l'ouest.

         L'origine du toponyme serait liée à un anthroponyme. Pour Charles Rostaing, il pourrait s'agir du gaulois Saius, pour René Lepelley, c'est le roman Sagius.

         Sai est peut-être la ville d'origine de la famille de Richard de Say, baron italo-normand du royaume de Sicile (12e siècle).

    Extrait de http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-sai.html et Wikipédia.

    SAI (rive droite) SAI (rive droite)

                       Photo : Wikipédia                                           Photo : Gilles Pivard

    L'église Saint-Martin date du 18e siècle.

         « L'origine de Sai est ancienne, voire romaine : Sagius ? Ainsi on a retrouvé au vieux Sai, lieu-dit situé près de la tuilerie : épées et tuiles à rebords. Néanmoins, c'est au début de notre deuxième millénaire que l'on trouve des écrits sur Saius. En effet Robert Pico de Sai, sire de Sai, fut un valeureux compagnon de Guillaume le Conquérant . Pour le récompenser après la bataille d'Hasting en 1066, celui-ci reçut des manoirs dans le pays de Galles et à Shresbury. Le bourg est mentionné comme Saium, en 1086.
         Une autre source de l'origine de
    Sai
    se retrouve dans la fondation de l'église (sans doute au 11e). En effet celle-ci est dédiée à Saint-Martin qui était le patron d'un très grand nombre de sanctuaires. Dès le 6e siècle, Sai était sur la route de Sées - Argentan. En 1240, le maréchal Jean Clément, fidèle de Saint-Louis, construit en revenant des croisades le château de Sai,
     appelé château du Ronceray, se trouvant à peu près à l'emplacement du haras de Sai. Ce château semble avoir été une place forte durant la guerre de cent ans, puisque les Anglais auraient agit par trahison pour s'emparer de cette forteresse . (A ce jour un sondage est effectué dans notre commune pour donner le nom du château à la place rénovée).
    L'église actuelle date du 17e, et possède un clocher-porche, des fonts, des statues et un Christ, et un retable du 17e, ainsi qu'une Vierge du 14e. On raconte qu'au 19e, son parvis était dévolu aux mères ayant de jeunes enfants, afin de ne pas déranger les offices. » 
    http://lafrancedesclochers.clicforum.com/t339-Sai-61000.htm

    SAI (rive droite) SAI (rive droite)

                       Photo : Gilles Pivard                  http://rcsai.pagesperso-orange.fr/photo9.htm

    Le Pré-de-la-Fontaine

    « Je crois utile de transcrire ici les renseignements qui me furent donnés, il y a vingt ans, par mon ami, M. G... sur les légendes et croyances superstitieuses conservées à Sai.
    Il y a un endroit appelé le Pré-de-la-Fontaine où on disait toujours qu'il revenait quelque chose. On le dit encore... J'ai entendu dire à des vieillards que bien des fois, un beau cavalier, monté sur un cheval noir, venait souvent demander tel ou tel chemin, puis, par ses paroles entraînantes, engageait l'obligeant Cicérone de monter en croupe, et partait à fond de train si celui-ci, en reconnaissant les pieds fourchus du vavalier n'avait pas l'adresse de se laisser glisser doucement et d'aller se cacher. On a même cité des individus à qui c'est arrivé. » Louis DUVAL - Notes sur la paroisse et les seigneurs de Sai antérieurement à la fin du 13e siècle (1889)

    http://la.piterne.free.fr/textes/b007.html

    Le loup garou

    « Il existait à Sai beaucoup de croyances superstitieuses, dont je ne puis donner ici qu'un simple aperçu.
    - Vous connaissez, poursuit mon ami G..., l'ormeau qu'on appelle encore aujourd'hui l'ormeau au garrot, c'est un rejeton de l'ancien, que ma mère a encore vu. Il avait plusieurs brasses de circonférence.
    Il se trouve dans les champs, à gauche de la route d'Almenesches, à environ 800 mètres du Pont de Fligni. Là, il y avait autrefois un fort village ; c'était le rendez-vous des garou. Quoique vous sachiez ce qu'on entendait par garou, je vais vous citer un trait qui fait connaître quelle sorte de personnages c'était.
    Un individu avait-il commis un crime ou même un simple délit sans qu'il fut possible de l'atteindre, s'était il permis par exemple de noyer le chien de son voisin, celui-ci ne pouvant le traduire en justice, parce qu'il n'avait pas de témoin, allait le dénoncer au curé de la paroisse qui, dans un quérimoni ou monitoire, exhortait le coupable à se présenter devant le juge et à avouer son crime, sous peine d'être excommunié, débaptisé, livré au diable.
    Le contumace était alors forcé de revêtir une sorte de "saye" de poil appelé haire, et de parcourir ainsi, à moitié nu, pendant sept ans, cette paroisse. Quand arrivait l'heure fatale fixée par le diable, le malheureux était contraint de partir, quelque temps qu'il fit, la haire alors s'agitait d'elle-même et il se sentait tourmenté jusqu'à ce qu'il fut parvenu au lieu que le diable lui avait assigné.
    Il trouvait au lieu du rendez-vous plusieurs compagnons d'infortune, arrivés chacun de leur côté. C'était une espèce de sabbat. Malheur aux chiens et aux chats qui se rencontraient, sur leur passage, ils était infailliblement dévorés par les loups garous.
    Plus d'une femme a vu son mari rentrer exténué de fatigue, et arrachant du fond de son gosier des pattes de chien…
    Mon arrière grand-mère m'a dit avoir plusieurs fois assisté au monitoire. Elle me racontait qu'une pauvre femme, revenant la nuit d'Argentan, avec un paquet de chandelles, fut accostée par un individu portant la haire et courant le garou, qui se jeta sur elle et la dévora.
    Ce garou n'était autre que son propre mari qu'elle n'avait pas reconnu. Elle s'en aperçut le matin en apercevant du suif et des mèches de chandelle entre les dents de l'infortuné loup-garou. » Louis DUVAL - Notes sur la paroisse et les seigneurs de Sai antérieurement à la fin du 13e siècle (1889)

    http://la.piterne.free.fr/textes/b008.html

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 108, le dicton suivant concernant les écoliers de Sai : « COMME LES ÉCOLIERS DE SAI, FAIRE L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE » A. Canel, 1859.

    Un article concernant cette commune se trouve dans la rubrique de la ville d’Argentan « Balades en images en Pays d’Argentan –Expo du 12 avril au 14 juin 2008 » Médiathèque du Pays d’Argentan http://valdorne.eklablog.com/argentan-a112885524


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  • D'ARGENTAN A ECOUCHE

    A partir d'Argentan, l'Orne se dirige vers l'Ouest.


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  •  Argentan s'étend le long de l'Orne. En bordure de la ville, le fleuve rencontre la zone naturelle protégée des Pâtures (Natura 2000). Il s'agit d'un véritable poumon vert en cœur de ville. Elle accueille des chevaux et des vaches et possède un réel intérêt faunistique et floristique. Elle jouxte le plan d'eau de la Noé, véritable lieu de détente en famille.

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

     ARGENTANARGENTANARGENTAN est une ville française, située dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Argentanais et les Argentanaises.
    La commune s'étend sur 18,2 km² et compte 15 082 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 829,6 habitants par km2,
    Argentan a subi une forte baisse de 10% de sa population par rapport à 1999.
    Entourée par les communes de
    Goulet, Urou-et-Crennes et Juvigny-sur-Orne, Argentan est située à 36 km au nord-ouest d'Alençon la plus grande ville à proximité.
    La ville se situe également à la lisière de la forêt de Gouffern (à l'est) et à quelques kilomètres de la forêt d'Écouves vers le sud. Le méridien zéro ou méridien de Greenwich passe sur Argentan où une borne à l'entrée ouest de la ville en marque la présence.

         La ville d'Argentan se trouve sur une plaine céréalière, la plaine d'Argentan, bordée à l'ouest par le Bocage normand (et notamment par le pays d'Houlme), immédiatement à l'est par le pays d'Auge, au sud par la campagne d'Alençon et au nord par la campagne de Falaise.

             Située à 162 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, la rivière l'Ure, la rivière la Baize sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune d'Argentan.

         Sous-préfecture de l'Orne, elle est le chef-lieu de l'arrondissement d'Argentan. C'est la troisième ville du département la plus peuplée après Alençon et Flers. Sur le plan régional, elle est la dixième commune la plus peuplée de Basse-Normandie, alors que son aire urbaine se classe au huitième rang. La commune est proche du parc naturel régional Normandie-Maine.

    ARGENTAN  Les armes de la commune d'Argentan se blasonnent ainsi :
    D'argent, à l'aigle bicéphale de sable, nimbée du champ. La devise d'Argentan est :
    jovi mea serviet ales (« mon aigle restera soumise à Jupiter »).
        

        

         Argentan s'est appelée Vagoritum dans l'Antiquité sur la base des éléments gaulois vac(o) de sens obscur et rito-, gué. Elle devient cité gallo-romaine sous le nom d'Argentomagos/ Argentomagus. Le second élément est issu du gaulois mago-, « plaine », « marché ». Pour le premier élément, René Lepelley avance sans certitude une parenté au latin argentum, « argent », sans en percevoir l'explication et Albert Dauzat le lie au gaulois argant- de même sens, de même qu'Ernest Nègre. Le toponyme est attesté sous la forme ecclesiam Argentoni en 1024, Argentomum vers 1070 et en 1204.

    ARGENTAN

                                        Vue partielle d’Argentan au 17e siècle
                        Manuscrit de Courteilles - Médiathèque d’Argentan

         Bâtie dans une cuvette le long de l'Orne, Argentan est la capitale du peuple gaulois des Arvii. La ville connaît un essor progressif jusqu'au début du Moyen Âge.

         Après l'arrivée des Vikings sur les côtes franques et lors de la formation d'un État normand à partir de 911, la ville de l'ancienne « Neustrie » est intégrée à la Normandie. Selon certains écrits, la ville d'Argentan aurait été donnée à un lieutenant de Rolf le Marcheur (plus communément dénommé Rollon dans les sources documentaires) en échange de sa fidélité.

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

         Accrochée à un éperon calcaire, protégé au nord, à l'ouest et au sud par des marais, elle fut, dès le Moyen-Age, une des forteresses les plus importantes de Normandie.

    Si vous souhaitez avoir des informations sur les remparts médiévaux de cette ville, se rendre sur : http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-d-argentan-orne-a126039042

         Argentan a été édifiée par Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d'Angleterre au début du 12e siècle.
    De 1134 à 1618, la ville est restée protégée par ses deux enclos : l'enclos de la ville, composé de 16 tours, et l'enclos du château, composé de 4 tours, enserrant le château, la chapelle St Nicolas et le donjon, encore visibles aujourd'hui.
         A l'abri de ses remparts, Argentan a accueilli des personnages illustres. Mathilde, fille de Henri Ier, roi d'Angleterre et mariée à Geoffroy Plantagenêt, y trouve refuge en 1135. Henri II, roi d'Angleterre, réunit en 1172 tous les comtes et barons du duché de Normandie pour préparer la conquête de l'Irlande. En 1189, Aliénor d'Aquitaine fixe sa résidence au château d'Argentan et y reçoit ses deux fils, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre.

         La ville devient vite prospère, mais subit de plein fouet les conséquences de la rivalité permanente qui opposent les rois de France aux rois d'Angleterre pendant tout le Moyen Âge : elle est plusieurs fois occupée et détruite.

         Gros centre urbain à la fin du Moyen Âge, la ville est une place religieuse importante avec ses deux églises Saint-Martin et Saint-Germain et son abbaye de bénédictines. La ville est prise par Henri IV au début de 1590 (huitième guerre de religion).

         Au début du 17e siècle (ou peut-être déjà au siècle précédent), l'ancienne paroisse de Coulandon semble associée, avec Mauvaisville, à la ville d'Argentan. Pourtant Coulandon est bien attestée comme paroisse indépendante du 12e siècle au 18e siècle : elle figure encore en tant que telle sur la carte de Cassini (1753/1785). Elle n'est par contre pas mentionnée en tant que commune à l'époque de la Révolution, ni d'ailleurs par le site Cassini. Son rattachement définitif à Argentan a donc dû avoir lieu dans la seconde moitié du 18e siècle.

         Argentan possédait évidemment industries et commerces. La qualité des eaux de l'Orne a favorisé l'implantation de nombreuses tanneries et même d'une fabrique de parchemins.
         En 1665, une Manufacture  Royale de dentelles est installée : vers 1671 sera inventé le Point de France qui va concurrencer le point de Venise, fameuse dentelle. Voulant développer l'industrie en France, Colbert pousse Alençon et Argentan en concurrence sur l'industrie de la dentelle. Le point d'Argentan est né.

         En 1672, la chapelle de la Maladrerie (paroisse de Mauvaisville) est unie à l'ordre de Saint-Lazare.

         Au 18e siècle, Argentan possédait quatre Manufactures Royales de dentelles et une demi-douzaine de manufactures ordinaires. Mais Argentan était surtout une ville aristocratique et administrative : une cinquantaine de familles nobles et une centaine d'officiers du roi (bailliage, élection, grenier à sel, maîtrise des eaux et forêts) y résidaient en permanence. Les plus riches possédaient des hôtels particuliers qui existent encore pour la plupart.

         En 1736, les religieuses bénédictines de l'abbaye d'Almenêches sont transférées à Argentan autour de l'église Notre-Dame-de-la-Place (cet ancien édifice religieux sera détruit en 1820).

         En 1785, le cimetière entourant l'église Saint-Germain est transféré à l'extérieur de la ville.

         En prévision des états généraux convoqués au château de Versailles par le roi Louis XVI, un « cahier des vœux, remontrances et doléances de l'ordre du clergé » est rédigé. Le curé de la ville d'Argentan : Me Dubrac et le curé de Mauvaisville : Me Charles Le Sage en sont signataires (La paroisse de Mauvaisville du doyenné d'Écouché avant 1789 est rattachée à Argentan après la Révolution française). Le 5 juillet 1908 à Argentan se déroule l'un des derniers duels d'honneur en France.

         Au début du 20e siècle, Argentan est une ville importante avec sous-préfecture, tribunal de 1re instance et de commerce, caserne (le 104e RI se distingue à Verdun en 1916), collège (qui deviendra Lycée Mézeray après la Deuxième Guerre mondiale), gare ferroviaire (ligne de chemin de fer de Paris à Granville et de Rouen à Tours En raison de sa situation géographique privilégiée, Argentan est devenue un très important centre ferroviaire : son dépôt comptait jusqu'à 120 machines), tramway, tissages (toiles de lin et de chanvre), dentelle (point ou dentelle d'Argentan), tanneries, foires (3 jours à la St Vincent le 22 janvier avec beaucoup de bestiaux et plusieurs centaines de chevaux, 3 jours à la Quasimodo, 3 jours le lundi de Pentecôte, le 1er août, et 3 jours le 3 novembre), abattoirs, important marché chaque semaine le lundi et le jeudi, musée…

         Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de la ville subirent un épisode du régime de Vichy, il existait en effet un centre de rassemblement des étrangers. En 1944, la ville est bombardée dès le 5 juin. Seul le quartier Saint-Martin est épargné. La gare et la caserne Molitor sont particulièrement touchées. Le bombardement est dantesque. Le 13 août, une colonne de la 2e DB du général Leclerc entre dans la ville par le sud, sans pouvoir la prendre. Les Américains arrivent le 15 et piétinent jusqu'au 20 août sans pouvoir y pénétrer. Les combats autour de la gare contre une unité de DCA allemande sont particulièrement meurtriers. Le 17 août, Patton, excédé, demande aux GI's de contourner la ville par l'est, par Urou. Mais la 9e division de Panzer et ses Panzer IV défend la ville avec un acharnement incroyable. Vers le 18, la 2e SS-Panzer-Division Das Reich (2e SS Panzerdivision, ceux d'Oradour-sur-Glane), arrive du Bourg-Saint-Léonard sur les faubourgs est d'Argentan, les combats tournent vite au corps à corps. Lorsque la 80e division d'infanterie US pénètre enfin dans la ville au matin du 20, les panzers et l'église Saint-Germain sont encore en flammes : l'artillerie américaine sur les hauteurs sud de la ville a pilonné sans relâche. La ville est détruite à 80 %. Argentan est décorée de la Légion d'honneur et de la croix de guerre 1939-1945.

         Dans la seconde moitié du 20e siècle, de nombreuses industries se sont installées sur la rive gauche de l'Orne, notamment dans les secteurs de la métallurgie et de l'agroalimentaire. La population d'Argentan a alors triplé rapidement (de 6 000 à 18 000 habitants).

         Au début des années 2000, les délocalisations et les fermetures sclérosent Argentan.

    http://www.argentan.fr/histoire_de_la_ville.php
    http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-sai.html
    et Site Wikipédia

    Lieux et monuments :

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

    Photos, à gauche : http://www.france-horizons.com/Normandie/61-Orne/Argentan/fr/tourisme-argentan.html ; au milieu : http://www.map-france.com/Argentan-61200/photos-Argentan.html ; à droite : http://www.guide-tourisme-france.com/VISITER/donjon--argentan-20389.htm

        Le Donjon d'Argentan, vestige des remparts qui entouraient l'ancienne ville, construit au 12ème siècle par Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre, est à découvrir derrière la Poste.

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

         La tour Marguerite, datant de l'époque médiévale. Elle faisait partie des fortifications de la cité. La Tour, datant du 15ème siècle, comporte deux salles et un chemin de ronde.

    ARGENTAN ARGENTAN

         Le château des Ducs est l'actuel palais de justice.

    De nombreuses fois brûlé durant la guerre de 100 ans, le château d’Argentan dans sa version actuelle date du 14ème siècle. Depuis 1827, il abrite le palais de justice.

         La chapelle Saint-Nicolas est l'ancienne chapelle du château construite à la fin du 11e siècle par Pierre II de Valois, comte d'Alençon. Datant du 14ème siècle, la chapelle abrite l’office du tourisme. Plus qu’un lieu de renseignement à l’étage s’offre à vous un magnifique retable en chêne du 18ème siècle et des expositions temporaires.

         Maison du peintre Fernand Léger.

    ARGENTAN ARGENTAN

         Église Saint-Martin (15e - 16e siècle). Elle fut bâti dans « la basse ville », c’est-à-dire hors des remparts médiévaux. Ses vitraux anciens sont classés parmi les plus beaux de Normandie. Son clocher octogonal et sa flèche sont à découvrir.

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

         Église Saint-Germain : De style à la fois gothique,  renaissance, baroque et classique, cette merveille architecturale à connu des époques successive de construction allant du 15e au 17e siècle. Son magnifique porche nord, son impressionnante tour dite à la lanterne Normande, sa nef, son transept gothique et son grand clocher couronnent l’ancienne butte médiévale. A ses pieds les mardis et vendredis, un marché traditionnel s’installe pour vous faire découvrir les spécialités de notre région.

         La chapelle Saint-Roch.

    ARGENTAN ARGENTAN

    Photo de gauche :http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=61006_3

       Photo de droite : https://www.flickr.com/photos/levalet/16967338055

     

         "Au Nord d'Argentan se trouve une chapelle, construite dans les années 1580, dédiée à saint Roch et à saint Sébastien.
    Ces saints étaient traditionnellement invoqués contre la peste.
    A la fin du XIXème siècle, elle est encore fréquentée pour les fièvres. Le clergé et les fidèles s'y rendent en procession solennelle deux fois par an.
    Endommagée par les bombardements de 1944, alors qu'elle servait d'abri à des réfugiés,elle est ensuite restaurée.
    Elle est maintenant utilisée de temps en temps pour quelques petits concerts. La chapelle est la propriété de l'hôpital d'Argentan. Une association s'est occupée de sa restauration, en particulier celle du terrain qui l'entoure. Elle fait aussi un travail d'animation en programmant des expositions ou des concerts." Texte ci-dessus et photo à gauche :
    http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=61006_3

         La Maison des Dentelles (musée de la dentelle et du point d'Argentan). « Le plan d’eau de la Noé abrite une maison bourgeoise du 19ème siècle. Cette bâtisse est le refuge du musée de la dentelle. En effet, moins connu  qu’Alençon, Argentan sous l’influence de Colbert au 17ème siècle développa une industrie de la dentelle. Le point d’Argentan est né. Aujourd’hui, vous pouvez découvrir l’art traditionnel dentellier à l’abbaye des Bénédictines ou quelques religieuses perpétuent encore la dentelle. »  http://ladoucine-chambresdhotes.com/tag/alentours-2/

         Le Quai des Arts (salle de spectacle).

    Personnalités liées :

    Jean II d'Alençon (Valois) (1409 à Argentan - 1476), prince du sang et chef de guerre ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_II_d%27Alen%C3%A7on_%28Valois%29

    Charles Dufresne (né en 1611 à Argentan - 1684), comédien et directeur de troupe ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Dufresne_%28acteur%29

    Charles François de Charleval (né en 1667 à Argentan - 1747), poète néolatin ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Fran%C3%A7ois_de_Charleval

    Jacques-André-Simon Le Fessier (né en 1735 à Argentan – 1805), conventionnel et évêque constitutionnel ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Andr%C3%A9-Simon_Le_Fessier

    Auguste du Moulin de La Fontenelle (né en 1786 à Argentan - 1863), militaire ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_du_Moulin_de_La_Fontenelle

    Charles Lautour-Mézeray (né en 1801 à Argentan - 1861 à Argentan), journaliste, éditeur ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Lautour-M%C3%A9zeray

    Charles Letellier-Valazé (né en 1812 à Argentan - 1876), général et homme politique ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Letellier-Valaz%C3%A9

    Eugène de Lonlay (né en 1814 à Argentan - 1886 à Argentan), poète, romancier et chansonnier ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_de_Lonlay

    Jacques-Ferdinand Prévost (né en 1819 à Argentan - 1883), général et archéologue ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Ferdinand_Pr%C3%A9vost

    Gustave Le Vavasseur (né en 1819 à Argentan - 1896), poète et écrivain ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Le_Vavasseur

    Marie-Louise Lefèvre-Deumier (né en 1822 à Argentan - 1877), sculptrice ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Louise_Lef%C3%A8vre-Deumier

    Vincent Muselli (né en 1879 à Argentan - 1956), poète ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Muselli

    Fernand Léger (né en 1881 à Argentan - 1955), peintre ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_L%C3%A9ger

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

    A gauche : la maison natale de F. Léger http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Argentan_-_Fernand_L%C3%A9ger%27s_house.JPG. Au centre : F. Léger (Wikipédia) ; à droite : la fresque à la gare d'Argentan : http://lbeauvais.typepad.fr/.a/6a00e54ee57de1883401901ea6b4ab970b-pi

    André Mare (né en 1885 à Argentan - 1932), peintre ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Mare

    Henri Chaplais (né en 1896 à Argentan - 1980), producteur de cinéma ;

    André Rouyer (né en 1929 à Argentan - 1994), acteur ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Rouyer

    Gérard Saint (né en 1935 à Argentan - 1960), cycliste ; http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Saint

    Richard Peduzzi (né en né en 1943 à Argentan), scénographe, peintre, designer et créateur de mobilier ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Peduzzi

    Alain Ragaru (né en 1949 à Argentan), peintre ;

    Michel Onfray (né en 1959), philosophe, fondateur de l'Université populaire du goût à Argentan en 2006 ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Onfray

    Fabien Debotté (né en 1963 à Argentan), footballeur ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabien_Debott%C3%A9

    Franck Berrier (né en 1984 à Argentan), footballeur ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Franck_Berrier

    Murielle Huet des Aunay (née en 1984 à Argentan), actrice ; (Wikipédia) http://fr.wikipedia.org/wiki/Murielle_Huet_des_Aunay

    Les Pâtures :

         « Vallée de l’Orne : C’est un chapelet de prairies humides situées dans le lit majeur de l’Orne. Les crues d’hiver pluvieux, la nature tourbeuse des sols, la faible élévation et les nombreux fossés, font que la flore et la faune ont ici presque toujours les pieds dans l’eau. Plantes rares ou protégées au niveau régional, la Sanguisorbe croît sur les prairies humides, tandis que la Renoncule à feuilles capillaires peuple les mares, refuge du Triton ponctué. Le site abrite également de nombreux oiseaux, caractéristiques des zones humides. Une gestion écologique est mise en œuvre par la commune d’Argentan et le conservatoire des espaces naturels de Basse-Normandie, avec un pâturage extensif par des chevaux camarguais et des bovins écossais. Accès libre - Sentier des « Patures » à Argentan. Accès parking à Argentan, centre-ville. » http://www.orne.fr/sites/www.orne.fr/files/fichiers/presse/14/07/140728lessortiesnatureenaout.pdf

    Article suivant extrait de « Balades en images en Pays d’Argentan –Expo du 12 avril au 14 juin 2008 » page 43 à page 45, puis 48 ; Médiathèque du Pays d’Argentan :

    « L'Orne à Argentan : quelques repères topographiques et historiques

    Fleuve côtier de 152 kilomètres de long, l'Orne prend sa source à Aunou-sur-Orne, près de Sées, à 240 mètres d'altitude. Elle coule alors vers le nord-ouest pour rejoindre Argentan. De tout temps, les hommes ont recherché, pour s'installer, à proximité des cours d'eau.

    À Argentan, la présence de l'Orne a façonné le visage de la ville et favorisé son développement économique.

    À l'approche de la ville, |'Orne est rejointe par un affluent, l'Ure, franchissable au lieu-dit des “Ponts de Fligny".

    À Sai, les cascades du Moulin-Vert, sur l'Ure, étaient un lieu de promenade apprécié.

    L'Orne traverse ensuite une zone marécageuse, nommée le Croissant, du nom d'un des petits ruisseaux qui arrosent ce secteur. Elle longe les actuels boulevards Carnot et Victor Hugo. Elle passe ensuite à proximité du plan d'eau de la Noé, lui-même alimenté par la rivière grâce à un système de pompage. Une "noé" est un terme ancien désignant une zone humide, inondable.

    Au sud d'Argentan, l'Orne est, dès l'époque romaine, franchissable par un gué situé au bout de l'actuelle rue de l'Abbaye, sur l'ancienne route de Sées, devenue le chemin de Coulandon à Saint-Martin-des-Champs. Les prés situés en bordure de l'Orne à cet endroit étaient dits des "Bains Sacrés", appellation aujourd’hui conservée par la rue du même nom.

    Juste avant d'entrer dans Argentan, l'Orne se sépare en deux bras, formant une île qui s'est successivement appelée Île de Gloriel, Île Saint-Jean puis Île Saint-Louis quand s`y est installé l'Hôpital général Saint-Louis, vers 1740.

    Un petit bras d'eau coupe l'Île Saint-Louis dans sa partie sud formant l'Illerond ou "Île ronde".

    Du XIIIe jusqu'au milieu du XIXe siècle, les bras de l'Orne ne pouvant être franchis que sur l'actuelle rue Elienne-Panthou (anciennement rue Saint-Jacques, puis rue Saint-Jean et enfin rue de l`Orne) par deux ponts construits en enfilade.

    En effet, le deuxième tronçon de la rue de la République (de la rue Saint-Martin à l'actuelle place du Maréchal Leclerc) n'est aménagé qu'à partir de 1872 et ouvre vers l879. Ces transformations permettent de désengorger les rues de la Chaussée, de l'Orne et du Croissant, seuls accès à l'ouest de la ville pour les véhicules, les charrois et le passage des animaux.

    Quant au Pont de la Forêt normande, il est inauguré en août l939. Il est bombardé, ainsi que le Grand Pont, en juin 1944.

    Le petit bras de l'Orne est appelé vieille Orne, petite rivière ou Gloriel. Il peut être traversé sur le Pont Saint-Jean ou Pont-es-Jetés où s'éleva à partir de 1208 la chapelle Saint-Jean (détruite en 1774), devant ou dans laquelle étaient déposés les enfants abandonnés (les “Jetés"), ainsi qu'un “Hôpital des Enfants Trouvés". Il a également été nommé Petit Pont puis Pont Saint-Jacques.

    Le grand bras de l'Orne se franchit sur le Grand Pont, devenu ensuite Pont Saint-Louis puis Pont de Baja depuis le 21 juin 2005.

    L'Orne a été canalisée à Argentan dès le XVIe siècle par Marguerite de Lorraine lorsqu'elle a choisi cette ville pour y fonder un monastère de clarisses. Ce dernier était situé entre les rues actuelles des Moulins et de la Noé, secteur alors marécageux et exposé aux inondations. La duchesse d'Alençon a fait élargir le lit du grand bras en 1596 puis la chaussée a été rehaussée en 1640 afin de limiter les inondations.

    Les quais Saint-Louis et de Verdun ont été aménagés en application du Plan de Reconstruction et d'Urbanisme de 1945.

    L'Orne passe ensuite sous les ponts de la rue de la République. Après le lieu-dit les "Courmoutiers", les deux bras se rejoignent et le cours d'eau fait un coude pour se diriger vers le sud-ouest. À cet endroit sont signalés, dans des documents anciens, les marais de la chaussée Saint-Jacques et les marais de Saint-Martin, rive droite. La rivière passe sous le pont de chemin de fer à la "Fosse Corbette", rejoint Beaulieu puis Belle-Etoile. À la Gravelle, elle reçoit un affluent, la Baize.

    L'Orne continue ensuite sa route vers Écouché, Putanges, Caen avant de rejoindre la mer à Ouistreham. Au XVIIIe et au début du XIXe siècles, plusieurs projets voient le jour visant à rendre l'Orne navigable en amont de Caen jusqu'à Argentan, mais les difficultés et les cours s'avèrent trop importants.

    Le rôle de l'eau à Argentan dans la vie quotidienne et l’économie

    L'entrée des anciens bains d'Argentan était située le long de l'Orne près d'une maison à galerie du X\/le siècle, dite aussi "vieille maison sur l'Orne", ancien logis de Charles-Yver de Bordeaux, aujourd’hui détruite.

    Les nouveaux bains-douches, rue de la République (locaux actuellement utilisés par l'Espace Xavier Rousseau), sont construits au début du XXe siècle. Un hall d'accueil partageait le bâtiment en deux : une partie pour les hommes et une partie pour les femmes.

    Les lavoirs publics étaient situés juste après les ponts de la rue de la République. L'actuelle rue des Anciens Lavoirs (ouverte dans les années 1970) correspond à l'ancienne rue du Marais qui desservait les marais de la rive droite de l'Orne el donnait accès aux lavoirs.

    Entre les deux ponts du grand bras, la rue de l'Abreuvoir (beaucoup plus longue que la rue actuelle) aboutissait à l'Orne, à l'endroit prévu pour abreuver les animaux. Une délibération du conseil municipal du 3 novembre 1924 prévoyait la suppression de l'abreuvoir.

    La ville d'Argentan possédait, dès le Moyen Âge, deux moulins à blé : le moulin de la Noë el le moulin d'Orion ou Dorion qui subsiste à travers l'actuelle minoterie Dubois-Rioux (13, rue Charlotte-Corday). Au début du XIXe siècle, ce dernier fournissait 10 quintaux de farine de blé, de seigle, d'orge et d'avoine par jour.

    Il existait également un moulin foulon (destiné à la préparation des draps de laine) à la Gravelle, hameau situé entre Argentan et Sarceaux.

    Plusieurs petits ruisseaux serpentant dans la ville alimentaient les douves urbaines et entretenaient les fontaines et les puits et favorisaient les activités artisanales : le Puits Conet (ou Cosne ou ruisseau Piconet), dans les anciens fossés du Beigle ; la fontaine du feu du Houlme ; la fontaine Marion ; le puits d'Aymon ; le riel Dardane ou ruisseau de la Dardanette, qui a laissé son nom à une rue, prenait sa source au Val Dardane, près de Saint-Roch-des-Tertres et rejoignait les fossés du marais Saint-Martin ; la fontaine Saint-Martin ; le douet (c'est-à-dire ruisseau) de Monnerot, canalisé depuis l'actuel quartier Saint-Michel, traversait le Champ de foire pour se jeter dans l'Orne...

    La rue des Petits Fossés nous rappelle également que les fossés des anciennes fortifications étaient inondables. » P.43-45

    Les inondations

    « Aux XVIIIe, XIXe, XXe et déjà au XXIe siècle..., à chaque siècle son lot d'inondations. L'Orne ne permet pas à Argentan de l'oublier.

    Un mémoire réalisé bar les architectes d’Argentan en 1784 atteste d’importants dégâts causés aux moulins de la Noé et Dorion (faubourg du Beigle). Des travaux de réfection des berges et des digues sont aussi à prévoir. Les travaux ne sont toujours pas réalisés, lorsqu’en juillet 1792, le fleuve se déchaîne à la suite de pluies diluviennes. Selon les témoins de l’époque, l`Orne atteint le bas de l’actuelle place Henri IV et les habitations de l'île Saint-Louis sont envahies par plus d’un mètre d'eau ! Les dégâts sont considérables, et les quartiers Saint-Jacques, de la Chaussée ainsi que l'île Saint-Louis offrent un véritable spectacle de désolation.

    La plus forte inondation se produit en 1880. Bien que l'Orne n’atteigne pas son niveau record de 1792, les rues d'Ecouché et de la Chaussée se retrouvent sous 30 cm d’eau. Pendant deux jours, la circulation est interrompue et des passerelles en bois sont élevées au-dessus des trottoirs pour permettre le déplacement des piétons. Le XXe siècle n'est pas épargné, comme l’atteste des vues de la rue de la Chaussée en 1910, du boulevard Carnot en 1931 ou de la place du General-Leclerc en 1966. Toujours le même scénario : des pluies ininterrompues et l'Orne sort de son lit pour recouvrir les rues avoisinantes. Dès 2000, l'Orne aborde sa cote d’alerte à Argentan en atteignant 2,90 m. » P.48

    ARGENTAN ARGENTAN ARGENTAN

         L'Ure est une rivière française de Basse-Normandie, affluent de l'Orne (rive droite), dans le département de l'Orne. L'Ure prend sa source dans la commune de Ménil-Froger et prend la direction de l'ouest. Elle se joint aux eaux de l'Orne juste avant Argentan, après un parcours de 30,2 km entre le sud du pays d'Auge et la plaine d'Argentan. Le bassin de l'Ure occupe un territoire allongé d'est en ouest, au centre-nord du département de l'Orne. Il est bordé au nord par le bassin de la Dives, au nord-est par celui de la Touques et au sud par celui d'un autre affluent de l'Orne, le Don. La confluence avec l'Orne est à l'ouest du bassin. Son principal affluent est la Dieuge, longue de 15,6 km, qui la rejoint en rive gauche à La Cochère, après avoir collecté les eaux du sud du bassin. (Wikipédia)

    La Baize est une rivière française affluent de l'Orne, rive gauche, à la sortie de la ville d'Argentan. Elle parcourt 15,3 km depuis sa source à une altitude de 216 m jusqu'à sa confluence avec l'Orne à 151 m d'altitude. Elle sert de limite entre Argentan et Sarceaux. Il ne faut pas la confondre avec un autre affluent de l'Orne en aval.

    Légendes d'Argentan :

    La cloche du marchand

         « A Argentan, chaque année, au temps de la Pentecôte, se tenait la Foire au Chambellan. Pour s'y rendre, un marchand allait au pas de son cheval. La nuit s'épaississait. Il décida de prendre au travers de la forêt le chemin le plus court. Soudain, sa monture s'arrêta net et le marchand aperçut une ombre humaine devant lui. Apeuré, il mit son cheval au galop. Il eut l'impression que l'ombre le poursuivait. Sa course le conduisit aux abords d'une grotte où trois hommes buvaient, tour à tour, un liquide qu'ils tiraient d'un tonneau. A la clarté du feu qui éclairait la grotte, l'ombre qu'il avait rencontrée devint une jeune fille complice de ces hommes détrousseurs des voyageurs qui passaient en ce lieu.

    Notre marchand fit prestement rebrousser chemin à son cheval. Mais la nuit noire et le ciel couvert ne lui laissaient aucun moyen de s'orienter. Certainement on voulait intenter à son bien et sans doute à sa vie. Alors, il fit le vœu d'offrir une grosse somme d'argent à la paroisse Saint-Germain s'il échappait au danger qui le menaçait.

    A peine avait-il formulé ce vœu que le son d'une cloche lui apporta l'indication de son chemin. Bientôt, il fut hors de la forêt. Il arriva à Argentan complètement épuisé. On le transporta à l'hôtellerie du Point de France.

    Ayant terminé son commerce, il rentra chez lui, fit venir les fondeurs et commanda une cloche de 3 500 livres pour tenir sa promesse. La cloche fut transportée à Argentan et baptisée le jour même du supplice d'une jeune sorcière qui devait être brûlée vive. Le marchand reconnut en elle la jeune fille qui l'avait égaré dans la forêt. Il demanda sa grâce et l'obtint. La jeune fille finit ses jours au service de la léproserie d'Alençon.

    Quant à la cloche, elle se fait entendre à toutes les fêtes carillonnées de la ville d'Argentan et, comme il se doit, toutes les veilles de jours de foire. »

    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d'Edouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Hantises

         « Le château d'Argentan avait pour le peuple la réputation d'être hanté par des fantômes. Une jeune Demoiselle qui y avait été injustement enfermée, apparraissait la nuit sous des formes diverses. On l'avait appelée la « Demoiselle du château » et la tour qu'elle fréquentait la « Tour Marguerite ».

    Par contre, c'est une Dame Blanche qui hantait la tour « La Reine » dès le couvre-feu. Elle descendait souvent aux fontaines qui existaient autrefois dans le quartier. Elle offrait son aide aux lavandières. Si ces dernières acceptaient sa proposition elle s'agenouillait à leurs côtés prenant sa part du travail en cours. Si, au contraire, les lavandières refusaient ses services, coléreuse, elle les arrosait copieusement.

    Au galbe nord de la chapelle Saint-Nicolas on remarquait un grand trou. On l'appelait « le trou du Diable » car aucun ouvrier n'avait réussi à le boucher. »

    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d'Edouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Le champ stérile

         « Au nord de la ville, le sol présente une série de dépressions qui, en temps de pluies, prennent l'aspect d'une rivière tumultueuse. Au temps des famines, cette pièce de terre appartenait à un bourgeois d'Argentan fort pauvre, père de sept enfants. La récolte n'était pas prochaine et la misère conseilla à l'homme de vendre son âme au diable pour procurer du pain à sa famille. S'étant rendu à son champ, à minuit, il fit appel au démon. Satan se présenta sans tarder et reçut la promesse de l'âme du suppliant, lequel exigea que le grain devait, dès l'instant, se trouver à sa disposition, mûr, coupé, battu et transporté dans les greniers à la diligence de Satan.

    En plus, l'homme demanda que la récolte fût équivalente à celle du même champ pendant cinq siècles.

    Le diable accepta ces conditions et les exécuta loyalement. Il se montra même très bon prince en déclarant, de lui-même, accorder un délai de vingt ans pour exiger son salaire.

    Grâce à cette fabuleuse moisson, le bourgeois put nourrir non seulement sa famille mais un grand nombre de pauvres de la ville. Il acquit ainsi une fortune et établit convenablement ses enfants dont un accéda à la prêtrise.

    A l'échéance fatale, l'homme se rendit à minuit au milieu de son champ pour remettre son âme au démon. Mais le fils ecclésiastique qui connaissait le contrat conclu par son père était intervenu à Rome afin d'obtenir l'annulation de la promesse faite il y avait vingt ans. Lucifer fut vaincu, il se vengea en répandant sur le champ une poudre qui le rendit stérile à jamais. »

    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d'Edouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Le mystère de la Maladrerie

         « Dans l'ancien hôpital du hameau de la Maladrerie, l'intendant s'aperçut que des vivres disparaissaient chaque nuit, bien que nulle ouverture ne permît de s'introduire dans la réserve.

    Dans l'impossibilité de suspecter qui que ce soit, on conclut à la malice du diable pour tourmenter les gestionnaires de l'établissement. On décida de monter la garde. Le chapelain se dévoua. Enfermé dans le magasin, il eut la surprise de voir qu'une dalle du sol se soulevait et laissait apparaître une bête énorme qui battit en retraite en apercevant le prêtre.

    Le seigneur du lieu s'offrit pour combattre le monstre. Accompagné de la châtelaine et de soldats, il se posta dans la réserve. On jeta dans le trou de la paille et des fagots allumés. Alors surgit l'animal, un lézard géant qui fit front aux soldats. Il se jeta sur la châtelaine. C'est alors que le seigneur l'abattit d'un coup de dague. Le diable était vaincu et l'intendant put enfin vivre en paix. Il existe des légendes où le nom de la ville d'Argentan apparaît dans les récits de la vie de saint Martin de Tours et de saint Germain d'Auxerre, dont le passage dans la ville normande se trouve consacré par la construction des deux églises paroissiales sous leur vocable. »

    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d'Edouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    L'âne de saint Germain

    « Juché à flanc de pilier, à plusieurs mètres de hauteur, un âne bâté sourit. A moitié couché, il se redresse. Il est sur point de se relever.

    ARGENTAN

    Impossible de ne pas le voir, comme le montre la photo agrandie. L'âne se trouve sur le premier pilier de la nef, semblant jaillir de la pierre. C'est l'une des curiosités de l'église Saint-Germain d'Argentan, dans l'Orne, une disposition originale, unique pour une statue.
    La brave bête qui intrigue tant les visiteurs est en lien avec l'histoire du saint auquel l'église est consacrée. Elle rappelle l'un de ses miracles, une histoire charmante où perce même, chose rare, une pointe d'humour.
    Transportons nous au 5ème siècle, en 448 ou à peu près. Germain est un homme d'une merveilleuse piété. Évêque d'Auxerre, il part évangéliser la Bretagne et convertit les foules. De là le bon saint, qui n'a pas peur des voyages, s'en va à la cour de Ravenne en Italie plaider la cause des Bretons auprès de l'impératrice Placidie. Pourquoi ? Selon les sources il demande leur grâce pour s'être révoltés, à moins qu'il ne supplie qu'on les grève moins d'impôts. Que voilà un bon saint !
    Germain se déplace à pied ou à dos d'âne, par humilité. Mais c'est épuisant, un tel voyage, surtout quand on jeûne et qu'on prend de l'âge. Arrivé à destination, notre saint est à bout de force, sa monture aussi. Exténué, le brave animal s'écroule et meurt.
    L'impératrice Placidie, entendant cela, veut se montrer généreuse. Elle offre un magnifique cheval à Germain pour remplacer le baudet.
    C'est mal connaître le saint homme, qui bien sûr refuse le cadeau. Il n'a pas besoin d'un cheval.
    Nullement embarrassé, il se tourne vers l'âne mort et lui dit, allez viens, on rentre à la maison. Là-dessus le brave âne se redresse en pleine forme, prend l'évêque sur son dos et le ramène à son auberge. C'est dans cette hôtellerie de Ravenne que Germain passe de vie à trépas une semaine plus tard. L'histoire ne dit pas si l'âne, sa mission accomplie, l'a suivi dans l'au-delà.
    On voit sur la statue d'Argentan que l'âne sourit, mais en même temps il couche les oreilles. Il n'est pas franchement ravi de reprendre du service sur terre, mais il s'amuse du bon tour que sa résurrection joue à l'impératrice.
    On aurait bien voulu voir sa tête, à Placidie. Elle n'a pas dû rester si placide que ça. » http://givernews.com/?2008/11/30/833-l-ane-de-saint-germain

    Dans son livre "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes et dictons" tome 1, 1859, A. Canel consacre cet article à Argentan, pages 132/135 :

    LES MÂQUEUX DE SALADE D'ARGENTAN : A Paris, lorsque quelqu'un dit : Appelez le Normand, faites venir le Normand, cela signifie : Appelez, faites venir le marchan de salade. C'est qu'en effet la plupart de ces marchands appartiennent à la Normandie. Il est encore à remarquer que le voisinage d'Argentan est la contrée de cette province qui en fournit proportionnellement le plus grand nombre : presque tous les émigrants, qui vont des environs de la ville bas-normande à Paris (et il y en a beaucoup), s'y livrent au commerce peu lucratif de la salade. Vous verriez d'ailleurs ces braves gens faire largement, au profit de leur estomac; les honneurs de leurs fonds de boutique. De là est venu, pour tous les habitants d'Argentan et leurs compatriotes du voisinage, ce sobriquet de Mâqueux de salade, très connu principalement des compagnons du tour de France, qui ne laissent jamais échapper l'occasion de leur en faire l'application.

    PURINS D'ARGENTAN est un autre sobriquet en usage dans le département de l'Orne. Nous en donnons plus loin l'explication, à propos des Purins de Rouen.

    On dit aussi : LES GOURMANDS D'ARGENTAN, QUI N'ONT PAS DE VENTRE, Et nous ajouterons que, dans une contrée où la table joue en général un rôle fort modeste, il n'était pas nécessaire d'être absolument un suppôt de la gourmandise pour s'attirer un pareil sobriquet.

    A LA MODE D'ARGENTAN: NE TIREZ PAS, NOUS NOUS RENDONS : Ce sont surtout les habitants d'Ecouché qui affligent les Argentenais de ce dicton. Lorsqu'ils reprochent ainsi à ces derniers de mieux aimer ouvrir leurs portes que se défendre, c'est pour se venger sans doute de l'accusation de judaïsme que la ville d'Argentan se plaît à formuler contre eux. Quoi qu'il en soit, il convient d'ajouter que la forme la plus usuelle du proverbe est celle-ci : NE TIREZ PAS, MM. DE FALAISE ; NOUS NOUS RENDONS, ARGENTAN, MAUVAISVILLE ET COULANDON. Mauvaisville et Coulandon sont des dépendances d'Argentan.

    SACRE DANGERS, FÊTES DE ROUEN, FARCES D'ARGENTAN. Cette formule proverbiale est ancienne. En 1500, selon un des historiens d'Argentan (J.-A. Germain ; Hist. d'Argentan, p. 262.), le pape avait permis à la confrérie des prêtres de cette ville de représenter les mystères et autres sujets de l'Ecriture, le lundi de l'octave de la Fête-Dieu. Le proverbe que nous rapportons semblerait indiquer que les farces n'y furent pas moins en honneur que les mystères et que quelqu'une de ces pièces au gros sel se fit une véritable popularité.

    Mais n'est-ce pas plutôt aux confréries du lieu que le proverbe fait allusion ? L'Almanach argentenais pour 1842 dit en effet : FIESTE DE ROUEN, SACRE D'ANGERS, FLARIES D'ARGENTAN. En patois normand flarie signifie confrérie. Il paraîtrait que la chicane est également pour les Argentenais un titre à l'illustration, puisque l'on dit proverbialement:

    CHICANE D'ARGENTAN. Notez que ce sont des Normands qui font, de la chicane, un objet de reproche. 

    ...Pour Coulandon, Canel a relevé, (Tome 1, page 210), le dicton suivant : DES FILLES DE COULANDON LA CHEMISE PASSE LE JUPON. Cela veut dire, tout simplement, que la mode a plus d'empire sur la ville que sur les annexes.

    ...Pour Mauvaisville (Tome 2, page 47) : LES BARBOUILLEURS DE MAUVAISVILLE. Vraisemblablement parce que le faubourg s'exprime moins purement que la ville. LES LÉPREUX DE MAUVAISVILLE. Il existait une léproserie dans ce hameau. SE TAILLER COMME PIERRE DE MAUVAISVILLE. » A Canel 1859.

     


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  •  Après avoir traversé Argentan, l'Orne se dirige vers l'ouest. Elle reçoit, rive gauche, la Baize qui sert de limite entre Argentan et Sarceaux. L'Orne sert ensuite de limite communale entre Sarceaux, rive gauche, et Moulins-sur-Orne, rive droite.

    SARCEAUX (rive gauche)SARCEAUX  est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Sarcelliens et les Sarcelliennes.
    La commune s'étend sur 10,8 km² et compte 933 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2004. Avec une densité de 86,6 habitants par km², Sarceaux a connu une nette hausse de 10,9% de sa population par rapport à 1999.
    Entouré par les communes de Fontenai-sur-Orne, Fleuré et Goulet, Sarceaux est situé à 3 km au Sud-Ouest d'Argentan la plus grande ville des environs.
    Situé à 160 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, la rivière la Baize sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Sarceaux. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-sarceaux.html

         Sarceaux se serait formé à partir du latin circellus (« petit cercle ») et évoquerait une courbure. La topographie du lieu est marquée par la courbe régulière que forme l'Orne et son affluent la Baize ainsi que par le relief en abord, mais on ne peut affirmer que cette étymologie en résulte. (wikipédia)

    SARCEAUX  SARCEAUX

    Photos extraites du site : http://www.perche-gouet.net/

    SARCEAUX (rive gauche) SARCEAUX (rive gauche)

    Photos Jean-Pierre Fernandez sur le site : http://clochers.org/Fichiers_HTML/Photos_clochers/61/c61462_02.htm

         L'église Saint-Martin date du 12e siècle. Elle abrite trois retables des 16e et 17e siècles et trois statues du 17e siècle classés à titre d'objets aux Monuments historiques.

    Il existe une ancienne chapelle Saint-Marc à Grogny.

          On signalait autrefois sur la commune le tumulus de la butte du Houx :

    « Sarceaux. — La découverte la plus importante de haches-marteaux a eu lieu à Sarceaux, canton et arrondissement d'Argentan, en décembre 1811, sous la Butte du Houx, située à 150 mètres environ de l'église, et mesurant 50 mètres sur 30 mètres pour ses deux diamètres, et 3 mètres de hauteur. M. Magny, notaire, à Argentan, possédait une note manuscrite sur ces fouilles, qui eurent lieu vers cette époque. Trois squelettes auraient été trouvés dans la partie centrale ; une galerie formée de blocs de granit permettait d'y accéder ; deux des squelettes appartenaient à des adultes, le troisième était celui d'un enfant ; un gros silex était placé sous chaque tète et, sur les côtés, on trouva sept instruments polis, dont une hache plate de 0m30 de longueur, les six autres instruments étaient des haches-marteaux en diorite verte et en jade.

    M. Magny possédait deux de ces haches : l'une plate et mince, au tranchant mousse de 0m10 de longueur sur 0m05 à sa partie arquée ; l'autre hache en diorite verte mesurait 0m078 ; les fouilles donnèrent aussi des points de flèches, des couteaux, etc.

    Actuellement, rien ne permet de supposer qu'un tumulus a existé en cet endroit : il n'y a qu'un léger relief du sol ; les personnes les plus âgées n'ont pas conservé le souvenir de cette découverte, qui remonte d'ailleurs à près d'un siècle.

    Bulletin de la société préhistorique française - année 1908 – volume 5 – n°5 p.231 - article par L. Coutil http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1908_num_5_5_11625#

    La légende de la Butte du Houx :

    « La « Butte du Hou » était un tumulus constitué par trois piliers maintenant une énorme table de pierre. Au siècle dernier des fouilles permirent d'y mettre à jour trois squelettes qui furent jugés être ceux d'un homme, d'une femme et d'un enfant.

    L'origine de ce tumulus est expliquée par une légende, où le tumulus est le résultat du travail d'un géant de taille si élevée qu'il enjambait les haies et même les arbres aussi facilement qu'on le ferait des herbes. Rien ne l'arrêtait dans sa marche, ni les rochers les plus hauts, ni les rivières les plus larges. Il possédait une force prodigieuse.

    Désireux d'honorer trois personnages éminents, morts en bons citoyens, il prit, là où est maintenant la mare de Grogni, un peu de terre dont il emplit ses poches, et exhaussa la tombe qu'on venait de refermer.

    Au village, on raconte que ce géant était Gargantua qui, ayant aperçu un loup dans la campagne, lui jeta par plaisanterie une poi­gnée de terre qui ensevelit l'animal. Le trou fait dans le sol par la main du géant s'est rempli d'eau et a formé la mare de Grogny, appelée aussi la « Mare de Gargantua ». Cependant que la terre lancée façonna une petite colline : la Butte du Hou.

    Du Montier, près de l'église, ancien logis des seigneurs de Sarceaux, un souterrain mène au château d'Argentan, c'est la retraite de tous les nains de la région.

    Il existait autrefois dans la région de Sarceaux trois frères qui désolaient le diocèse par leurs brigandages. L'un d'eux fut tué dans la plaine par des paysans alors qu'il rentrait à Sées, chargé du butin recueilli à Écouché. Son ombre revient souvent sur le lieu où il fut abattu. Endroit où poussa le fameux orme de Malabri.

    A la croix du Marchand on voit un spectre. »

    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d'Edouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 132, les dictons suivants concernant Sarceaux : « C'EST DE LA TERRE DE SARCEAUX, ELLE NE PRODUIT QUE POUR LES ALOUETTES. EN TERRE DE SARCEAUX, IL FAUT CENT ACRES POUR NOURRIR UN CHIEN. A SARCEAUX, PLUS ON A DE TERRE, PLUS ON EST GUEUX. » A. Canel, 1859.

    Un article concernant cette commune se trouve dans la rubrique de la ville d’Argentan « Balades en images en Pays d’Argentan –Expo du 12 avril au 14 juin 2008 » Médiathèque du Pays d’Argentan http://valdorne.eklablog.com/argentan-a112885524


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