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Par Gilloudifs le 14 Décembre 2014 à 12:54
La commune de Saint-André-sur-Orne s'étire le long de la rive droite de l'Orne. Un pont la relie à la commune de Feuguerolles-Bully. Le fleuve lui sert ensuite de limite communale avec Maltot puis Louvigny, situées rive gauche.
est un village français, situé dans le département du Calvados en région Normandie.
La commune s'étend sur 3,7 km² et compte 1 931 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 524,7 habitants par km², Saint-André-sur-Orne a connu une nette hausse de 20,1% de sa population par rapport à 1999. En 1911, Saint-André-de-Fontenay a été rebaptisé Saint-André-sur-Orne.
Entourée par les communes de Feuguerolles-Bully, Maltot, Louvigny, Fleury-sur-Orne, Saint-Martin-de-Fontenay et May-sur-Orne, Saint-André-sur-Orne est située à 1 km au sud-ouest de Saint-Martin-de-Fontenay, à 7 km au sud de Caen et à 35 km au sud-est de Bayeux .
Située à 37 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, le ruisseau du Coisel sont les principaux cours d'eau qui traversent ou bordent la commune de Saint-André-sur-Orne. La commune est jumelée avec Stockstadt am Main (Allemagne) depuis 1993. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-andre-sur-orne.html + WikipédiaHistoire
« L'histoire de Saint-André est intimement liée à celle de l'importante abbaye fondée par Raoul Tesson (ou Taisson) sur son fief de Fontenay vers 1047. L'actuelle « Sente aux Moines » (qui débute rue du Minerai à Saint-André et se poursuit jusqu'à l'autre côté de la route d'Harcourt à Saint-Martin-de-Fontenay) perpétue le souvenir des moines bénédictins qui furent présents sur cette commune pendant près de 700 ans, du 11e au 18e siècles.
La paroisse de Fontenay fut divisée une première fois pour former les paroisses et seigneuries de Fontenay-le-Marmion et Fontenay-le-Tesson. Entre le 11e et le 14e siècles, cette dernière fut divisée à nouveau pour former Saint-Martin-de-Fontenay et Saint-André-de-Fontenay. » (wikipédia)
« Au début du 19e, Saint André compte environ 400 habitants. Parmi les 90 électeurs de la commune, on dénombre 21 journaliers et domestiques, 15 ouvriers du bâtiment, 12 hommes employés par les divers artisanats (cordonniers, toiliers…). Les quatre moulins embauchent 12 personnes. 11 cultivateurs ou propriétaires et quelques boutiquiers (boulangers, croquetiers et bouchers) complètent cette liste. Parmi les métiers exercés par les femmes, on trouve principalement les dentelières et quelques fileuses, couturières et blanchisseuses.
En 1821, on recense 131 individus imposés à la contribution foncière, seulement 8 d’entre eux détiennent plus de la moitié du revenu cadastral, alors que les 2/3 les moins imposés ne possèdent que 9% de la superficie. Malgré cette hiérarchie sociale très tranchée, les habitants de Saint André se montrent calmes et dociles.
Le 31 janvier 1827, Etavaux est rattaché à Saint André par ordonnance royale. Charles-Victor Richard de la FaverieI est élu maire en 1827 succédant ainsi à son père après 25 ans à la tête de la commune. Il démissionnera en 1874. Cette période est marquée par les disettes. Ainsi en 1855, la municipalité vote une imposition exceptionnelle afin de financer un Atelier communal qui fournira un maigre revenu aux plus déshérités en les employant à l’empierrement des chemins communaux. Les pouvoirs administratifs soutiennent le développement des chemins, en particulier celui de grande communication de Bourguébus à Evrecy par le bac de Saint André. Ce dernier, seul moyen de franchir l’Orne, est dans un état qui laisse à désirer. En 1849, le Préfet est averti que le bac tombe en ruine et « fait eau de toute part ». On le répare alors avec économie en attendant l’ouverture du pont dont la construction est prévue. En 1865, le GC 63, devenu CD89 connait un trafic particulièrement dense : 145 colliers par jour. En 1860, la liaison ferroviaire Caen-Laval est déclarée d’utilité publique. La voie Caen-Berjou est ouverte en 1873. Saint André en profite puisqu’une gare, situé sur le territoire de Feuguerolles mais très proche, est construite.
La période de 1850 à 1880 voit le déclin de la dentellerie qui entraine le chômage des femmes. On passe ainsi de 160 dentellières en 1856 à seulement 11 en 1886. Le volume de l’emploi est globalement réduit de 40%. L’exode se développe et le nombre d’habitants fluctue fortement passant de 467 en 1872 à 394 en 1876. La population se renouvelle avec de nouveaux arrivants venant de Mayenne (56 personnes), de la Manche (23) et de Bretagne (25).
A partir de 1896, la population croît à nouveau en raison de l’industrialisation, en particulier l’extension des carrières et la création d’une fabrique de tuiles et briques fournissent des emplois : 33 en 1896, 78 en 1926. L’extraction du minerai de fer commence en 1893 par la Société des Mines de Saint André. L’extraction annuelle dépasse le 30 000 T en 1910 pour atteindre près de 90 000 T en 1913. La mine est mise sous séquestre en 1914 en raison de son actionnariat allemand. La production recommence à croître à partir de 1921 pour atteindre 190 000 T en 1936. Durant cette période, le village rural change de visage. Le nombre de maison passe de 115 en 1901 à 162 en 1936. A l’ancienne et unique rue de l’Eglise s’ajoutent progressivement les rues de la Vallée, des Pauvres, du Minerai puis les cités Renault et Valette. Le conseil municipal demande le rattachement au réseau téléphonique départemental en 1912 et décide l’électrification des voies publiques en juin 1913. Le projet d’une nouvelle école est discuté en 1930. Les recettes de la commune évoluent en conséquence : 7 500 F en 1910, 110 000 F en 1938.
La présence ouvrière accrue se traduit dans la composition du conseil municipal. Louis Moitoiret, comptable à la mine est élu conseiller en 1919 et succède au Maire Pierre Olivier en 1929. Les premiers immigrés s’installent à partir de 1920. Ce sont principalement des Espagnols (70%) et des Italiens 13%. » http://www.saint-andre-sur-orne.com/web/au_fil_du_temps_suite.html
« Durant la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de Caen, de nombreux écoliers de la Maison du Clos (à Caen) ont été « rapatriés » par les nazis à Saint-André-sur-Orne. Mais le village fut peu de temps après libéré par les armées britanniques et surtout canadiennes dans le cadre de l'opération Spring. Les combats furent acharnés, les destructions nombreuses, près de cent jeunes Canadiens donnèrent leur vie pour la libération du village en juillet 1944, d'où les noms de la rue du Royal Black Watch (le régiment canadien), et de l'artère principale du vieux bourg : rue des Canadiens. Les soldats canadiens tués pendant l'opération reposent au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize à côté de Cintheaux. » (Wikipédia)
Voir à ce sujet : http://www.saint-andre-sur-orne.com/web/la_liberation_de_juillet_1944.html
Dans le cadre de l'aide au relogement après la guerre, Saint André sur Orne a bénéficié de 20 maisons "suédoises", accordée par la Suède à la France. Elles sont toujours là. (Gilloudifs)
« En 1946, le nombre d’habitants est tombé à 442 et la reconstruction s’effectue lentement mais l’accroissement de la population reprend à un rythme soutenu : 674 habitants en 1954, 1000 en 1968. L’activité minière, véritable moteur économique de la commune cessera à la fin des années 60. La commune prend alors un caractère plus résidentiel où les classes moyennes affluent. » http://www.saint-andre-sur-orne.com/web/au_fil_du_temps_suite.html
La commune a intégré la communauté d'agglomération Caen la Mer le 1er janvier 2013. (wikipédia)
Lieux
Église Saint-André dont le chœur du 13e siècle est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 16 septembre 1937.
Photo de l'église de St-André à gauche extrait de http://calvados.patrimoine-de-france.com/2012/10/31/saint-andre-sur-orne-eglise-du-13-eme-siecle/; Photo de la chapelle d'Etavaux à droite extrait de http://patrimoine-de-france.com/calvados/st-andre-sur-orne/eglise-d-etavaux-dite-aussi-chapelle-saint-orthaire-3.php
Chapelle Saint-Orthaire, ancienne église paroissiale d’Étavaux, des 12e et 13e siècles, inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 21 juin 1927.
Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 1 (1859) A. Canel relève, page 233, un couplet concernant l'ancienne paroisse d'Etavaux : « Le village d'Etaveaux, situé à six kilomètres de Caen, et annexé depuis 1820 à la commune de Saint-André de Fontenay, n'a pas de blason proprement dit; mais son nom figure dans quelques vers populaires que l'on chante dans toute la plaine de Caen et à Caen même, sur un air de cantique bien connu. La grande popularité de ce couplet nous décide à le recueillir :
Ah! que c'est un brave homme
Que l'curé d'Etavias!l s'couche quand il est sas (ivre)
Et n'dit mot à personne.
Ah! que c'est un brave homme
Que l'curé d'Etavias!Les circonstances qui ont donné lieu à ce chant traditionnel sont complètement inconnues. Quant au brave homme mis en scène, cette sorte de roi d'Yvetot en soutane, ce doit être un personnage assez moderne, car l'air de la chanson ne parait pas fort ancien. » A. Canel, 1859.
Ancienne abbaye Saint-Étienne de Fontenay dont les bâtiments conventuels (un bâtiment du 13e siècle au bord de l'Orne et le logis abbatial du 18e siècle) sont inscrits au titre des Monuments historiques depuis le 17 janvier 1945 et le parc site classé depuis le 20 juillet 1943. [Voir à ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-%C3%89tienne_de_Fontenay] « L’abbaye Saint-Étienne, l’une des plus anciennes de la région, a été créée à l’initiative de Raoul 1er Taisson entre 1025 et 1050. Elle étendra sa richesse par des défrichements ou par des donations, dont celle qui suit la mort au combat, en 1054, de Raoul Grosset, petit seigneur d’Etavaux. La Guerre de Cent ans, le vandalisme lié aux guerres de religions entraîne progressivement l’abandon des bâtiments. C’est donc un domaine délabré qui est vendu comme bien national, en 1793, à un bourgeois Caennais. » http://www.saint-andre-sur-orne.com/web/au_fil_du_temps.html
Le parc et les dépendances de l'abbaye ont été classés, voir : http://www.donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/14045f.pdf
Reconstitution de l'abbaye extraite de http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-%C3%89tienne_de_Fontenay ; Le bâtiment du 13e siècle, photo extraite de http://www.caenlamer.fr/cartes/caenlamer.php?lien=communes&descriptif_commune=Saint-Andre-sur-Orne ; Pierre Daniel Huet, photo extraite de http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-%C3%89tienne_de_Fontenay
Photo à droite de la gare de Feuguerolles-Saint-André extraite de http://fr.wikipedia.org/wiki/Gare_de_Feuguerolles_-_Saint-Andr%C3%A9#mediaviewer/File:Garefeuguerolles2.jpg
Gare de Feuguerolles-Saint-André (située sur le territoire de Feuguerolles, voir à ce nom)
École élémentaire René Goscinny : Le 20 novembre 1992, l'école primaire de Saint-André-sur-Orne a été baptisée du nom du scénariste de bandes dessinées René Goscinny, créateur d'Astérix, du Petit Nicolas et d'Iznogoud. Lors de l'inauguration, de nombreuses personnalités étaient présentes : Albert Uderzo, Anne Goscinny, Enki Bilal, Frank Margerin, Philippe Druillet, Pierre Tchernia et Guy Vidal. Une plaque en verre représentant Astérix et Obélix a été fixée près de l'entrée de l'établissement. (wikipédia)
Première et Seconde Guerres mondiales : monument aux morts 1914-1918 et 1939-1945 (en face de l'école René-Goscinny), et monument aux morts canadiens juillet 1944 (rue des Canadiens, à côté du vieux lavoir alimenté par le Coisel).
Château du Val des Moulins du18e siècle aujourd'hui dénommé Clos Saint-Joseph, rue des Moulins.
Personnalités liées à la commune
Henri V d'Angleterre (1387 - 1422), roi d'Angleterre de 1413 à 1422. Alors qu'il menait avec son armée une vaste opération de reconquête du territoire français, le roi passa la nuit du lundi 16 août 1417 à l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay. http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_V_d%27Angleterre
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Pierre-Daniel Huet (1630-1721), natif de Caen, sous-précepteur du Grand Dauphin à la Cour, membre de l'Académie française (1674), évêque d'Avranches, fut abbé de l'abbaye de Fontenay, qu'il aménagea et où il résida, de 1699 à 1721. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Daniel_Huet
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Juan Bautista Alberdi (1810-1884) : Argentin, homme politique et juriste de classe internationale, inspirateur de la Constitution argentine de 1853, ministre plénipotentiaire à Paris, vient passer ses étés à Saint-André où une rue conserve son souvenir. http://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Bautista_Alberdi
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Alexandre Carel (1833-1896), commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, avocat, professeur, collaborateur puis successeur de Demolombe dans la chaire de procédure civile à l'université de Caen, auteur de La France après le traité de Brétigny. Un monument lui est consacré au palais de justice de Caen. Il fait l'acquisition de l'ancienne abbaye de Fontenay en 1872.-------------------------------
Maurice Fouque (1899 - 1944), résistant né à Saint-André-de-Fontenay.
Maurice Fouque, contrôleur des PTT, est une figure du socialisme calvadosien de l'entre-deux-guerres. Secrétaire fédéral de la SFIO en 1930, il a été élu conseiller général de Caen en 1937. En mai 1941 il est désigné par Vichy comme conseiller municipal. Pendant l'Occupation, il rejoint les rangs du mouvement de Résistance Libération-Nord, dont il devient le responsable régional. A ce titre, il siège au sein du Comité départemental de libération clandestin, constitué à l'automne 1943. Mais en décembre de la même année, il figure parmi les victimes des arrestations massives qui décapitent la Résistance du Calvados. Déporté à Mauthausen, il meurt à Hartheim le 11 septembre 1944.
Un gymnase, 13 Rue De La Hache, porte son nom ainsi qu'une place à Caen. Il a également une rue à Mondeville. Sources : Archives de Jean Quellien.
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Ernest Bourgault (1918 - 2009), écrivain canadien. Séjourna à Saint-André-sur-Orne durant la Seconde Guerre mondiale. Il raconte cet épisode dans son livre Ma guerre buissonnière.
Site internet de Saint-André-sur-Orne : http://www.saint-andre-sur-orne.com/web/index.php
4 commentaires -
Par Gilloudifs le 14 Décembre 2014 à 19:43
L'Orne sert de limite communale entre Maltot, située sur sa rive gauche, et Saint-André-sur-Orne, située sur sa rive droite.
Photo à gauche extraite de Wikipédia ; photo à droite extraite de http://maltot.skyrock.com/
Afficher une carte plus grande
est un petit village français, situé dans le département du Calvados en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Maltutais et les Maltutaises.
La commune s'étend sur 4,2 km² et compte 842 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 198,6 habitants par km², Maltot a connu une nette hausse de 46,4% de sa population par rapport à 1999.
Entourée par les communes de Feuguerolles-Bully, Vieux, Fontaine-Etoupefour, Eterville, Louvigny, Fleury-sur-Orne et Saint-André-sur-Orne, Maltot est située à 2 km au nord-ouest de Feuguerolles-Bullyet à 7 kilomètres au sud de Caen, la préfecture du Calvados, la plus grande ville à proximité.
Située à 62 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, le ruisseau de Maltot sont les principaux cours d'eau qui traversent ou bordent la commune de Maltot. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-maltot.htmlHistoire
Maltot est libérée le 23 juillet 1944 par des troupes britanniques.
Lieux :
Photo 3 extraite de Wikipédia ;
Église Saint-Jean-Baptiste dont le chœur de la première moitié du 13e siècle est classé monument historique depuis le 19 janvier 1911.
Château de Maltot : château du 18e siècle, construit en 1740 sur les « dessins du Sieur Philippe de La Guêpière, architecte du Roy Louis XV et son Académie Royale d’Architecture ». La particularité de ce château est qu’il abrite un Centre de Formation des Maisons Familiales et Rurales, un C.P.S. (Centre de Promotion Sociale) et un I.R.E.O. (Institut Rural d’Éducation et d’Orientation).
Stèle du Dorset Regiment.
Site internet de Maltot : http://www.maltot.fr/acces.php
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Par Gilloudifs le 15 Décembre 2014 à 22:35
L'Orne sert de limite communale entre Fleury-sur-Orne, située rive droite, et Louvigny, placée rive gauche du fleuve.
Afficher une carte plus grandeest une petite ville française, située dans le département du Calvados en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Fleurysiens et les Fleurysiennes.
La commune s'étend sur 6,8 km² et compte 4 189 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 620,6 habitants par km², Fleury-sur-Orne a subi une baisse de 1% de sa population par rapport à 1999.
Entourée par les communes de Caen, Ifs, Saint-Martin-de-Fontenay, Saint-André-sur-Orne et Louvigny, Fleury-sur-Orne, en plaine de Caen, est limitrophe au sud-est de Caen. Son centre, autour de l'église Saint-Martin de Haute-Allemagne, est à 5 km du centre de la capitale régionale
Située à 40 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Fleury-sur-Orne. La commune est jumelée avec Ouonck-Dieba (Sénégal) et Waldbüttelbrunn (Allemagne) depuis 1994. http://www.annuaire-mairie.fr/ville-fleury-sur-orne.html + WikipédiaToponymie
Fleury-sur-Orne est mentionné sous la forme latinisée Alemannia en 1077, en français Allemagnes puis Allemagne jusqu’en 1916. Elle doit sans doute son nom à une garnison d’Alamans de l'armée romaine préposée à la garde du gué d'Athis qui franchissait l’Orne à l’époque du Bas-Empire dans le cadre du tractus Armoricanus et Nervicanus. Un village de l'Orne, près de Mortrée s'appelle Almenêches, issu d'une forme Alemanniska qui désigne également un établissement d'Alamans. La proximité dans l'espace (62 km à vol d'oiseau) et le temps de deux toponymes se référant aux Alamans laisse penser qu'il existe une relation entre les deux communautés, mais on ignore selon quelles modalités. Le 23 août 1916, en pleine guerre entre l'Allemagne et la France, le conseil municipal décide un remplacement du nom pour celui de Fleury, en commémoration de Fleury-devant-Douaumont, commune martyre de la Meuse intégralement détruite cette même année lors de la bataille de Verdun au cours de la Première Guerre mondiale. Par décret du 12 avril 1917, le nom de Fleury-sur-Orne devient officiel. (Wikipédia) Voir à ce sujet : http://fleury-devant-douaumont.fleurysurorne.fr/
Fleury-devant-douaumont, la commune qui a donné... par fleury-sur-orne
Histoire
Préhistoire
On a mis au jour une nécropole datant de l'Âge du fer comprenant une centaine de sépultures ainsi que des enclos de pierres. Le site a livré un mobilier diversifié d'une cinquantaine d'objets (outillage, parure, serrurerie et quincaillerie). Voir aussi à http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/p-18823-Une-necropole-du-Neolithique-moyen-a-Fleury-sur-Orne.htm
Le massacre du gué d’Athis
En 1047, le jeune Guillaume, duc de Normandie (qui n'est pas encore Guillaume le Conquérant), aidé par Henri Ier roi de France, et grâce à la soumission in extremis de l'un des insurgés, Raoul Tesson fondateur de l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay (Saint-André-sur-Orne), mit fin à la révolte des barons normands à la bataille du Val-ès-Dunes, près des villages de Chicheboville, Secqueville et Bourguébus. Peu d’informations nous sont parvenues sur cette bataille, mais il semblerait qu’il n’y ait eu ni infanterie ni archers, seuls des groupes de cavaliers se seraient affrontés de manière désordonnée.
À l’issue de ces échauffourées, les barons rebelles s’enfuirent. Ils tentèrent de franchir l’Orne au gué d'Athis entre Saint-André-sur-Orne et Fleury-sur-Orne (« entre Fontenay et Allemagnes », comme il est raconté dans le Roman de Rou en 1160) et y furent décimés. Emportés en grand nombre par le courant, les corps des chevaliers massacrés bloquèrent le moulin de Bourbillon au niveau de l’actuelle « Île enchantée ». Guillaume devint alors le maître incontesté du duché de Normandie.
Peuplée de 585 habitants en 1793, Allemagne avait compté jusqu'à 1 030 habitants en 1861 puis la population était redescendu à 819 (1881). Le précédent maximum fut dépassé en 1911 (1 048 habitants). (wikipédia)
« En 1921, un recensement dénombre 1200 habitants, alors qu’en 1866, on en comptait 1024 (496 hommes, 528 femmes). On trouvait un forgeron, 1 chapelier, 2 épicières, 1 charron, 1 coiffeur, 4 instituteurs, 2 boulangers, 6 aubergistes, 1 marchande de poissons, 1 de quatre saisons, des artisans du bâtiment, des employés des chemins de fer. Les hommes travaillaient dans les carrières. Les femmes faisaient de la dentelle. » http://encyclopedie.fleurysurorne.fr/encyclopedie-category/histoire/
Les carrières
« Au 11e siècle, le « carreau d'Allemagnes » était l'un des principaux lieux d'extraction de la pierre de Caen. L'exploitation se faisait alors à ciel ouvert. Elle servit à la construction de nombreux édifices en Normandie (par exemple les abbayes de Caen) ou en Angleterre (tour de Londres). Dans un premier temps, l'exploitation s'est faite à partir de boyaux à flanc de coteaux. Puis à partir du 14e siècle, on exploita les carrières souterraines ; on creusa plus profondément grâce à des puits creusés à l'est de la route d'Harcourt vers la Grâce de Dieu.
Photos extraites des sites : http://1944.fleurysurorne.fr/phototheque/ http://www.cotecaen.fr/29014/bataille-de-normandie-appel-aux-refugies-des-carrieres/
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de l'agglomération caennaise trouvèrent refuge dans ces carrières souterraines pendant les bombardements. L'activité des carrières exploitant la pierre de Caen cessa à la fin des années 1950, après la reconstruction de Caen, le béton étant alors le matériau le plus utilisé dans la construction.
Aujourd'hui, ces carrières sont fermées au public sauf pour les journées du patrimoine. Certaines furent utilisées pour la culture du champignon de Paris mais cette exploitation a cessé aujourd'hui.
Voir aussi à ce sujet : http://www.etab.ac-caen.fr/discip/geologie/mesozoi/bathoni/fleury/fleury.htm
La libération de Fleury-sur-Orne en 1944
« En 1944, après le débarquement des alliés le long des côtes normandes le 6 juin, Fleury attend sa libération. La nuit du 5 au 6 juin fut très mouvementée par le bruit des avions. Dans la journée du mardi 6 juin, des avions alliés survolent Fleury, lâchent leurs bombes au-dessus de la route d’Harcourt pour bombarder Caen. Dans la matinée, le magasin d’alimentation situé sur la place est pris d’assaut par des habitants qui liquident leurs tickets de rationnement afin de se procurer des réserves pour les jours suivants. L’après-midi des réfugiés arrivent par centaines, les personnes âgées dans des brouettes, les jeunes enfants dans des poussettes. Fuyant les bombardements, les habitants de l’agglomération caennaise prirent le chemin de l’exode vers les carrières souterraines pour y trouver refuge. Commence alors pour ces réfugiés de longues semaines d’angoisse et de conditions de vie difficile. » http://encyclopedie.fleurysurorne.fr/encyclopedie-category/histoire/
" Durant la nuit du 18 au 19 juillet, les neuf régiments des trois brigades de la 2e division d’infanterie canadienne (en) se préparent à libérer le sud de Caen avec pour objectif la cote 67. Les régiments Royal Black Watch (régiment créé à Montréal en 1862) et Calgary Highlanders (originaire de la province canadienne d'Alberta) traversent l’Orne puis escaladent les hauteurs de Vaucelles sous le feu des obus et des balles allemandes. Pendant ce temps, les troupes de la 6e brigade opèrent plus à l’est. Le 19 juillet, au lever du jour, alors que les combats font rage sur les hauteurs de Vaucelles, le régiment de Maisonneuve principalement composé de Québécois, se prépare à son baptême du feu.
Quittant leur retranchement près de la prison vers 10 heures, les hommes du régiment de Maisonneuve traversent le pont Bailey mis en place quelques heures auparavant par le génie canadien.
Le docteur Robert installe son poste de soins à la croisée des routes 158 et 162 (actuel carrefour rue de Falaise-Boulevard Lyautey). À 13 heures, sous la supervision du commandant Bisaillon, les compagnies A (major Dugas) et C (major Ostiguy) prennent la route de Thury-Harcourt alors que les compagnies D (major Léon Brosseau) et B (major Massue) utilisent une petite route secondaire sur la droite (l’actuel chemin des coteaux ?) avec pour objectif la partie basse de Fleury-sur-Orne.
Sous une pluie d’obus et de mortiers, les troupes canadiennes disputent aux Allemands l’occupation des maisons bordant la route. Les rafales des mitrailleuses déchirent l’air, les blessés attendent les premiers soins, près d’eux gisent leurs camarades morts. Sur la gauche, le village d’Ifs est en feu, alors que le Royal Back Watch arrive à Saint-André-sur-Orne qu'il réussira finalement à libérer après des combats acharnés et héroïques qui feront de nombreux morts parmi les jeunes soldats canadiens. À 16 heures, la compagnie C du major Ostiguy, aidée des lieutenants Mathieu et Robert, atteint l’objectif, chaque maison de Fleury est inspectée. Le curé Saussaye et les habitants de Fleury, réfugiés depuis début juin dans les carrières, apprennent avec soulagement la fin de leur exil souterrain tandis que les Allemands se replient sur Étavaux. Gérard Marchand, aumônier du régiment de Maisonneuve, dit une prière avant l’ensevelissement des soldats canadiens tués au combat.
Le 24 juillet, le régiment québécois participe avec les autres régiments canadiens à l’opération Spring. Le vendredi 29 juillet, vers 16 h, une attaque surprise, dirigée par le major Vallières suivie d’une autre attaque dans la nuit de vendredi à samedi entraîne la capitulation des troupes allemandes stationnées à Étavaux. Le 9 août, la 2e division canadienne s’empare de la crête de Verrières. » (Wikipédia) Voir aussi à ce sujet : http://1944.fleurysurorne.fr/
De l'après-guerre à nos jours
« La Normandie a été durement touchée par les combats. La guerre s’achève, il faut alors reconstruire. La commune de Sablé-sur-Sarthe va alors parrainer la commune et apporter son soutien. La Suède décide de participer activement à la reconstruction en offrant à la Normandie, 4 crèches et 400 maisons entièrement équipées. C’est ainsi que les premières maisons suédoises furent acheminées de 1946 jusqu’en 1948 par bateau. Fleury fait alors partie des dix communes bénéficiaires.
Le 11 novembre 1948, par décision du Secrétaire d’état aux forces armées, Fleury-sur-Orne obtient une citation à l’ordre du Régiment. On peut y lire « Localité de la banlieue caennaise, détruite à plus de moitié par les bombardements. A eu une attitude très résistante pendant l’occupation allemande. A abrité, pendant la bataille de Caen, 6000 Caennais réfugiés dans ses carrières, au profit desquels la population s’est dépensée avec dévouement. A fait preuve de courage pendant les combats et s’est remise au travail avec ardeur. » L’activité des carrières exploitant la pierre de Caen cessa à la fin des années 1950, après la Reconstruction de Caen, le béton étant alors le matériau le plus utilisé dans la construction. Certaines seront utilisées pour la culture du champignon de Paris jusqu’en 2010. » http://encyclopedie.fleurysurorne.fr/encyclopedie-category/histoire/« Un secteur de la commune de Fleury-sur-Orne a été rattaché à la commune de Caen par arrêté du 20 juillet 1962. Cette partie non urbanisée connue sous le nom de la Grâce de Dieu est devenu un quartier de Caen. » (wikipédia) La commune adhère à la communauté d'agglomération Caen la Mer.
Lieux
Photos 2-3 extraites du site : http://calvados.patrimoine-de-france.com/2012/11/02/fleury-sur-orne-eglise-dallemage-la-basse-ou-notre-dame-11-eme-siecle/
L'église Notre-Dame de Basse-Allemagne. Son clocher, classé monument historique (CLMH, 22/10/1913), date du 11e-12e siècle, alors que le reste du bâtiment, construit en 1845 dans un style néogothique, est moins intéressant. Ce lieu de culte destiné aux habitants de Basse-Allemagne fut construit à flanc de coteau à proximité de l'ancienne route d'Angers et du bac d'Athis.
Photo 4 extraite de http://www.caenlamer.fr/cartes/caenlamer.php?lien=communes&descriptif_commune=Fleury-sur-Orne
Le bourg de Haute-Allemagne s'est développé autour de l'église Saint-Martin ; celle-ci est plus récente que l'église de Basse-Allemagne (19e siècle). Le centre-ville, peu touché par les bombardements de 1944, est composé de quelques rues aux vieilles maisons en pierre de Caen.
Maison sur l'avenue d'Harcourt. Cette maison offre un bon exemple d'une toiture à la Philibert de l'Orme.
Maison rue Saint André du 18e siècle qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 11 septembre 2009.
L'Île enchantée, petite île dans un coude de l'Orne qui serpente dans les marais.
Les ponts ferroviaires. Ces ponts métalliques permettaient au train du chemin de fer de la Suisse normande, reliant Caen et Laval (via Flers), de franchir l'Orne. La ligne a été fermée en 1970. La passerelle orientale a été réhabilitée et permet aujourd'hui le passage de la voie verte de la vallée de l'Orne.
Photo 2 extraite du site : http://www.kelquartier.com/basse_normandie_calvados_commune_fleury_sur_orne_14123-c14271/revenu_moyen.html
Personnalités liées à la commune
Nicole Oresme (1325 † 1382), économiste, mathématicien, physicien, astronome, philosophe, psychologue, musicologue, théologien et traducteur. http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicole_Oresme
Jean-Pierre François de Chazot (1739 † 1797), général dont le nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Fran%C3%A7ois_de_Chazot
Site internet de Fleury-sur-Orne : http://fleurysurorne.fr/ http://1944.fleurysurorne.fr/phototheque/
Autres sites : http://www.fleurysien.com/fleury/index_fleury.php
1 commentaire -
Par Gilloudifs le 17 Décembre 2014 à 16:00
Située sur la rive gauche de l'Orne dont parfois elle subit les inondations, la commune de Louvigny fait face à celle de Fleury-sur-Orne, située rive droite du fleuve.
Photo 2 extraite du site : http://www.stfrancoisdesodons.catholique.fr/spip.php?article35 ; photo 3 extraite de http://www.webpommes.com/index.php?/page/43
Afficher une carte plus grandeest une petite ville française, située dans le département du Calvados en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Loupiaciens et les Loupiaciennes.
La commune s'étend sur 5,6 km² et compte 2 769 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2004. Avec une densité de 491 habitants par km², Louvigny a connu une nette hausse de 56,9% de sa population par rapport à 1999.
La commune est en plaine de Caen, dans la banlieue sud-ouest de Caen. Entourée par les communes de Bretteville-sur-Odon, Caen, Fleury-sur-Orne, Saint-André-sur-Orne, Maltot et Éterville, Louvigny est située à 1 km au nord-ouest de Fleury-sur-Orne, à 5 km du centre de Caen la capitale régionale, à 11 km au nord-est d'Évrecy et à 19 km au nord de Bretteville-sur-Laize.
Située à 10 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne, la rivière l'Odon sont les principaux cours d'eau qui bordent la commune de Louvigny. http://www.annuaire-mairie.fr/ville-louvigny-14.html + WikipédiaToponymie
« Le nom de la localité est attesté sous la forme Loveneium en 1082. Le toponyme serait issu de l'anthroponyme latin/roman Lupinius ou dérivé de lupus, « loup ».
Athis, attesté sous la forme Athy en 1275, serait issu du gaulois attegia, « hutte ». (Wikipédia)
Tiercé en fasce : au 1er de gueules à l'étoile d'or, au 2e d'azur à trois croissants rangés d'or, au 3e d'argent au lion de sable issant de la pointe de l'écu. (Wikipédia)
Histoire
« Le 22 août 1886, Louvigny fut reliée à la gare de Caen par une ligne de chemin de fer qui allait à l'origine jusqu'à Aunay-sur-Odon et qui fut ensuite prolongée en 1891 jusqu'à la gare de Vire. Le transport des voyageurs sur la ligne Caen-Vire fut interrompu le 1er mars 1938. Le transport de marchandises fut par la suite limité à Jurques, puis définitivement suspendu. La ligne a alors été déclassée et déferrée. L'emprise de la voie ferrée a en partie été reprise par la route départementale 405 entre Caen et Louvigny, ainsi que par une voie verte entre Louvigny et Bretteville-sur-Odon.
Restée stable jusqu'à la fin des années 1940, la population de cette commune périurbaine a quadruplé en soixante ans, passant de 610 habitants lors du recensement de 1946 à 2 733 habitants à celui de 2009. »
Jumelages avec : Feniton (en) (Royaume-Uni) depuis 1976, Zellingen (Allemagne) depuis 1984, Bertea (Roumanie) depuis 1999 et Molvena (Italie) depuis 2001. (wikipédia)
Athis
Photo à droite montrant le bas-relief commémorant la bataille du gué d'Athis. Photo extraite de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louvigny_%28Calvados%29
« La commune d'Athis, au sud de Louvigny, où l'on recensait 18 habitants en 1793, a été rattachée à Louvigny par arrêté du 23 nivôse an VI (janvier 1798). En 1047, Guillaume le Conquérant mit fin à la révolte des barons normands à la bataille du Val-ès-Dunes. Des barons rebelles en fuite tentèrent de franchir l’Orne au gué d'Athis « entre Fontenay et Allemagnes » comme il est raconté dans le Roman de Rou (c'est-à-dire entre Saint-André-sur-Orne et Fleury-sur-Orne dans leurs appellations actuelles). Surpris par la montée des eaux et la vitesse du courant, les cavaliers et leurs chevaux se noyèrent, emportés par les eaux et massacrés par leurs poursuivants. À la ferme d'Athis, un bas-relief assez dégradé commémore cet évènement, il représente un blason et deux chevaliers se faisant face. » (Wikipédia)
Lieux
Cinq lieux de Louvigny sont classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques ou en tant que sites :
Le clocher du 14e de l'église Saint-Vigor, inscrit le 16 mai 1927 : « L’église Saint-Vigor est le seul monument de la période médiévale qui subsiste à Louvigny. C’est donc un important témoin de son histoire.
Pendant la bataille de Louvigny, en Juillet 1944, l’église a beaucoup souffert. La nef et le chœur ont été si touchés qu’il a fallu les reconstruire en grande partie, d’où l’aspect très neuf des pierres et de nombreux éléments du décor. Cependant l’architecte chargé des travaux n’a pas modifié le plan et le volume du bâtiment cherchant, avant tout, semble-t-il, à rétablir les dispositions qui existaient avant la guerre. En revanche, la tour-clocher n’a subi que peu de dommages.Photo 4 extraite du site : http://www.stfrancoisdesodons.catholique.fr/spip.php?article35
L’église de Louvigny se compose d’une nef, d’un chœur, orientés vers l’Est, et d’une tour-clocher servant aussi de porche, accolée à l’extrémité occidentale. Ces trois parties n’ont pas été élevées en même temps ; elles ont remplacé, à différentes étapes, des édifices plus anciens dont il ne reste rien sauf probablement des vestiges dans le sol même de l’église. La nef qui appartient au style gothique est apparemment la partie la plus ancienne. On peut le voir à plusieurs indices : d’abord, au fait que les deux autres parties (le chœur et la tour) prennent appui contre elle, ce qui est l’argument le plus fort. Ensuite des indications peuvent être trouvées dans le percement des murs par des baies étroites et hautes, dans les voûtes qui sont légèrement bombées, s’appuyant donc lourdement sur les murs latéraux, sans être portées par des arcs plaqués contre ces murs qu’on appelle formerets, dans le volume et la forme des contreforts à l’extérieur, enfin dans la décoration (chapiteaux, moulures des arcs).
Si tous ces éléments n’ont pas été trop modifiés à la reconstruction, on pourrait avancer la deuxième moitié du 12e siècle. Il faut tenir compte du fait qu’il s’agit d’une église rurale où, malgré la proximité de Caen, les influences architecturales et décoratives ont un certain retard par rapport aux grands monuments gothiques de la ville voisine (choeur de Saint-Étienne, Saint-Pierre, Saint-Jean, Salle des Gardes). II est certain que le chœur vient en second lieu. Pour s’en convaincre, il suffit de s’avancer un peu au-delà de l’autel et d’observer la jonction de la nef et du chœur : on voit nettement que la voûte du chœur, plus haute que celle de la nef, repose sur l’arc d’entrée de celle-ci : donc le chœur ne peut être que postérieur à la nef.De plus, le style est différent, plus évolué : les arcs sont plus aigus, les voûtes ne sont presque plus bombées, le décor est plus riche et plus réaliste.
On trouve là quelques éléments caractéristiques du gothique normand. L’ensemble évoque le 14e siècle. Cette nef et ce chœur gothiques ont probablement remplacé un édifice d’époque romane.Au siècle dernier, Arcisse de Caumont a décrit dans sa Statistique Monumentale du Calvados (1846) « une corniche ornée de moulures en damier » qu’on ne voit plus aujourd’hui mais qui prouve l’existence d’une nef romane dont les murs ont peut-être subsisté à la période gothique, les baies ayant seulement été remplacées dans le nouveau style. La tour est la partie la mieux conservée : elle est, de ce fait, classée « Monument Historique ». Elle se divise, dans le sens de la hauteur, en trois niveaux. Au rez-de-chaussée, un porche couvert d’une voûte sur croisée d’ogives. Au premier étage, une petite salle. A la place de la clef, un oculus, c’est-à-dire un trou circulaire pour le passage des cordes. Au second étage, la salle des cloches… surmontée par un toit en bâtière, construit en pierre. Les trois niveaux sont réunis par un escalier à vis, accolé sur le flanc sud de la tour et nettement affiché à l’extérieur. La décoration, notamment les fines moulures des pieds-droits et la modénature des ogives indiquent le 15e siècle. Sans être un chef-d’œuvre de l’architecture médiévale, la tour-clocher de Louvigny a de bonnes proportions. Elle apparaît de loin au-dessus de la futaie du château. Grâce à la technique de datation appelée dendrochronologie on peut affirmer d’une façon certaine que la tour-clocher remonte à la première moitié du 15e siècle, en tout cas avant 1450."
Document réalisé par Jacques Lericheux, à partir de l’article écrit par M. Joseph Decaëns - Loupy, bulletin municipal de Louvigny. » http://www.stfrancoisdesodons.catholique.fr/spip.php?article35
Photos extraites de http://wikimapia.org/5920942/fr/Louvigny-le-ch%C3%A2teau-monument-historiqueLe château de Louvigny, édifié au 18e, est la résidence privée de la famille de Brye. Il est inscrit le 21 mars 1946. Le parc du château a été classé également le 10 décembre 1945. Voir à : http://www.donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/14048f.pdf
La plantation de peupliers en bordure de la route départementale 212 entre Caen et Louvigny, site classé le 7 mars 1944. Voir à http://www.donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/14049f.pdf
Le terre-plein dit « le planitre », site classé le 20 août 1932. Voir à http://www.donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/14047f.pdf
Photos extraites du site http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Louvigny_Porte_17eme_01.jpg et http://empuria-network.fr/projects/florida/fr/monuments/Porte-du-17e-siecle-31337_1
Une porte du 17e, inscrite le 17 février 1928.
La Pierre Couchée. Au bord de l'ancien « Chemin Meunier » se trouve une grosse pierre couchée et brisée. Elle ressemble à un menhir mais il pourrait plutôt s'agir d'une borne milliaire gallo-romaine ou d'une « devise » servant à délimiter des parcelles.
Photos extraites du site :http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Couch%C3%A9e_%28Louvigny%29
« La Pierre Couchée est un menhir situé sur la commune de Louvigny dans le département du Calvados en France. La pierre se trouve en bordure du Chemin Meunier à l'ouest de la commune, au carrefour de deux chemins ruraux, près du Champ de la Pierre. Il pourrait être au centre d'un lieu de culte à la fin du Néolithique. Le Chemin Meunier est une ancienne voie qui était utilisée autrefois pour transporter les récoltes de blé depuis le gué d'Athis sur l'Orne jusqu'aux nombreux moulins situés sur les rives de l'Odon. La pierre est constituée d'une roche calcaire très dure, étrangère à la région. Elle est couchée à terre, brisée en deux morceaux et comporte de nombreuses cupules. Sa longueur totale dépasse les 2 m. La pierre s'est brisée en tombant, et non pas avant, car les morceaux sont accolés. M. Jean Desloges, conservateur du patrimoine à la Direction régionale des Affaires culturelles de Basse-Normandie a étudié cette pierre le 8 juillet 2009 et à son avis ce ne serait pas un mégalithe. En effet, on ne remarque pas de différence d'état entre la partie aérienne et la partie qui a été enterrée (absence de météorisation, pas de dégradation liée au gel, au vent, à la pluie, aux variations thermiques qui caractérisent les mégalithes millénaires de 2000 à 4000 ans av. J.-C.). D'autre part, alors que les menhirs gardent une base peu travaillée et de forme conique, on constate que la base de cette pierre a été taillée pour la rendre plate. Pour M. Desloges, cette pierre devrait être plus probablement une borne milliaire gallo-romaine utilisée comme repère aux croisement de voies de circulation ou comme une devise marquant une limite de parcelles. Elle présente de toute façon un intérêt historique. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Couch%C3%A9e_%28Louvigny%29
Personnalité liée à la commune :
Philippe Duron (né en 1947), ancien maire de Louvigny (1989 à 2004), est député du Calvados et a été président du conseil régional de Basse-Normandie de 2004 à 2008 et maire de Caen de 2008 à 2014.
Le site internet de Louvigny est http://www.ville-louvigny.fr/
1 commentaire -
Par Gilloudifs le 18 Décembre 2014 à 20:42
DE CAEN A OUISTREHAM
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