• LA FORET-AUVRAY [Putanges-le-Lac] (rive gauche)

     L'Orne sert de limite communale entre les communes de Ménil-Hermei, rive droite, et de La Forêt-Auvray, rive gauche.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche)LA FORET-AUVRAY (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie.

         Le bourg de La Forêt-Auvray se situe sur un éperon dominant la vallée de l’Orne qui serpente au bord du relief à 100 m en contre-bas. Au niveau géographique, nous sommes essentiellement dans le bocage : petites parcelles entourées de haies, sur une superficie totale de 1065 ha. L’activité dominante de la commune est l’agriculture, orientée vers l’élevage du bétail. Nous avons de plus la chance de posséder un haras situé dans un très beau cadre et qui est surtout spécialisé dans l’élevage de chevaux pour le saut d’obstacles.
         La commune s'étend sur 11 km² et compte 205 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 18,7 habitants par km²,
    La Forêt-Auvray a connu une nette hausse de 12% de sa population par rapport à 1999. Ses habitants sont appelés les Auvraisiens et les Auvraisiennes.  

    La Forêt-Auvray est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Putanges-le-Lac (Les communes de Chênedouit, La Forêt-Auvray, La Fresnaye-au-Sauvage, Ménil-Jean, Putanges-Pont-Écrepin, Rabodanges, Les Rotours, Saint-Aubert-sur-Orne et Sainte-Croix-sur-Orne deviennent des communes déléguées).

     

         Entourée par les communes de Ménil-Hermei, Bréel, Saint-Philibert-sur-Orne, Saint-Aubert-sur-Orne, Sainte-Honorine-la-Guillaume et Les Isles-Bardel, La Forêt-Auvray est située à 14 km au nord-ouest de Putanges-Pont-Ecrepin.
         Située à 214 mètres d'altitude, le fleuve l'
    Orne, le ruisseau de la Guesnerie, le ruisseau des Vallées sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de la Forêt-Auvray.

         La commune possède un réseau de chemins étendus, plus de vingt cinq kilomètres, et c’est une véritable aubaine pour tous les adeptes de la randonnée. Le chemin de grande randonnée, le GR36, traverse notre commune d’est en ouest, du lac de Rabodanges au site des Roches d’Oëtre, en passant par les Gorges de Saint-Aubert. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-la-foret-auvray.html + http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

    Toponymie

         Il n'y a pas de forme plus ancienne connue, apparemment « la forêt d'Auvray ».

         Le nom de personne Auvray, devenu patronymique, est spécifique à la Normandie et est d'origine anglo-saxonne Ælf-rēd. Il était particulièrement répandu dans la Normandie ducale où on le trouve aussi sous la forme latinisée Alvredus / Alveredus. Le français moderne Alfred est un emprunt plus récent à l'anglais.

         Un lieu-dit conserve le nom de la Querlonde, mot basé sur le vieux norrois lundr « bois, forêt », qui a donné l'ancien mot normand londe de même sens. Il est précédé d'un élément obscur, vraisemblablement norrois. Peut-être s'agit-il du surnom norrois de la forêt ? En tout cas, ce type de composition témoigne d'une colonisation anglo-scandinave sporadique dans l'Orne. La Querlonde est aussi le berceau de la famille Duhamel de Querlonde, dont Claude-Benoît, né à Toul en 1721, fut architecte militaire. (Wikipédia)

          Un dicton existe dans les textes et l’on parle des Tapageurs de La Forêt-Auvray : ces solides gars qui ayant la tête près du bonnet, aiment bien échanger des coups afin de s’entretenir la main ou plus simplement « on tape puis on s’explique ! ». http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html + Wikipédia On retrouve cette expression dans l'ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" (1859) d' A. Canel page 246.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

    Histoire :

          La Forêt-Auvray : ce nom est utilisé depuis 1790 mais si nous remontons un peu dans le temps, en 1197, le village s’appelait Foresta Auveredi et par la suite en 1364, La Fôret Aubrée. Il faut remonter à la famille de Vassy pour retrouver l’origine de son nom. Les terres de la Forêt-Auvray sont restées aux mains de la famille Vassy, famille du baronnage normand, du 11e au 18e siècle. Les Vassy descendraient d'un compagnon de Rollon. Philippe de Vassy, qui parti en croisade en 1096, laissa à son fils Enguerrand le riche et beau domaine de La Forêt-Auvray. Celui-ci fonda près du cours de l’Orne, dans la paroisse de notre commune, un prieuré connu sous le nom de Chapelle ou Ermitage de Saint Nicolas et le donna à l’abbaye d’Ardennes fondée en 1121. Enguerrand de Vassy laissa un fils nommé Alfred, Alvered ou Auvray, que l’on disait de taille gigantesque, et qui fut Baron de Vassy et seigneur de La Forêt, et c’est à lui que nous devons le nom que la commune porte aujourd’hui. La Forêt-Auvray, dès le 15e s., fut chef lieu de Sergenterie ayant droit sur trente-cinq paroisses du nord-ouest du Houlme.

         Une tradition existe selon laquelle le bon roi Henri IV aurait séjourné longuement chez les Vassy pendant ses campagnes en Normandie, de là viendrait l’explication du nom donné à la ferme voisine dite ferme du Ray (Roi) ainsi qu’au chêne sous lequel le roi se serait assis après y avoir attaché son cheval, et que l’on peut admirer et qui présente une circonférence de 5.50 m à 1 m du sol.

         En 1700, la commune possédait une brigade d’archers de la gabelle. Une gendarmerie a existé par la suite et elle n’a fermé ses portes qu’en 1959. Nous gardons tous en mémoire les dégâts importants occasionnés par la tempête de 1999 mais notre commune a déjà souffert par le passé : en effet au matin du 30 décembre 1705, un ouragan fit s’écrouler l’église entièrement. Par miracle, les fonts baptismaux ainsi que le tombeau du maître autel avec son tabernacle restèrent intacts. La Forêt-Auvray a compté jusqu'à 1161 personnes en 1807 et 1 261 habitants en 1821.

         Des activités passées, il ne subsiste que certains noms de lieux dits qui évoquent : l’extraction du minerai de fer, les tissus de chanvre et de coton, les fours à chaux ainsi que les carrières de granit. De celles-ci sont sorties des pierres exportées vers Caen, Lisieux, Falaise et Paris. On remarque d’ailleurs sur la place du village, le monument au mort réalisé dans une carrière de La Forêt-Auvray en 1924.
          L’activité commerciale était très importante dans le village : en effet il possédait des foires dès 1125. En 1852, il en existait sept dans l’année : en février, mars, avril, mai, juin, octobre et décembre.

         Un marché avait lieu tous les mercredi, pour cette raison une deuxième halle fut construite au milieu du 18ème siècle. Un document indique que ce fut le roi Louis Philippe qui autorisa la commune à acheter les anciennes halles moyennant la somme de 1000 francs. Les fermiers des villages environnants y venaient pour vendre leur production de bestiaux, moutons, porcs, volailles et beurres.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

         On traverse l’Orne sur un pont refait en 1950 à la place de celui plus ancien qui fut détruit dans la nuit du 17 au 18 Août 1944 par les troupes allemandes en retraite.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

         Depuis 1969 une centaine de pilotes rivalisent chaque année, lors de la course de côte de La Forêt-Auvray, afin de réaliser la montée la plus rapide d’un tracé qui est, aux yeux de nombreux pilotes, un des plus beaux de Normandie. De grands pilotes comme Guy Fréquelin et Yves Courage l’ont gagné plusieurs fois. http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html + WikipédiaLA FORET-AUVRAY (rive gauche)

    Lieux :

         Le château de La Forêt-Auvray : le château des Vassy sur la rive gauche de l'Orne, est partiellement ruiné. Des murs d’enceinte et du château construit au 16ème siècle par Louis de Vassy, il ne subsiste que la belle porte d’entrée que l’on peut admirer à l’extrémité de l’allée d’entrée du château ainsi que les tours d’angle malheureusement en ruine, le logis seigneurial fut, quant à lui, incendié à la révolution. A proximité du château, se trouve un moulin à grain qui est mentionné dans les textes dès 1125 mais donc l’exploitation fut arrêtée en 1875. L'enceinte, les tours, la poterne et les douves sont classées au titre des Monuments historiques depuis le 9 avril 2002 et le logis, le moulin et l'allée d'accès sont inscrits depuis le 11 décembre 2001.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

         « Le château de La Forêt-Auvray, dans l’Orne, abritait prétendument un immense trésor que des gens du pays auraient tenté, en vain bien qu’usant de sorcellerie, de découvrir. Les récits attachés à ces lieux qui virent passer le régicide involontaire de Henri II, puis le roi Henri IV lui-même, ne doivent pas occulter ceux qui ont trait à la grotte de Roche-d’Oître, connue sous le nom de Chambre des Fées et à laquelle un gentilhomme honni dut la vie sauve durant la Révolution, ainsi que le général Frotté lors des guerres de Chouannerie. Les traditions donnent à tout château ancien des souterrains se prolongeant à de grandes distances et un trésor caché. Celui de la Forêt-Auvray était, dit-on, une pipe — dans le Perche, la pipe contient environ 750 litres — pleine d’or, un grand coffre contenant des diamants, des pierres précieuses et une grande statue de la Sainte Vierge en argent massif. Ceci aurait été caché pendant les guerres de religion ; une tour dite des Morts fut pillée et les tombes violées pendant la Révolution ; ce doit être à la même époque que la famille de Costart perdit dans un incendie ses portraits et ses papiers de famille.

         Dans les Esquisses du Bocage Normand, Tirard prétend que des gens du pays pénétrèrent la nuit dans la chapelle en brisant les portes pour trouver le trésor ; « l’un d’eux, qui avait de grandes connaissances, s’était muni d’un trèfle à cinq feuilles et il accomplit des cérémonies mystérieuses. » Malgré toute cette sorcellerie, les recherches de ces bandits restèrent infructueuses. Des vieillards racontaient que dans leur enfance on les berçait avec des histoires de fées qui venaient danser pendant la nuit de Noël autour des deux menhirs qui se trouvaient dans une prairie au bord de l’Orne, non loin du château. Après avoir soulevé les pierres pour s’assurer que le trésor existe encore elles s’envolent dans les airs en chantant.

          Un récit nous ramènera vers la vallée de la Rouvre ; c’est l’aventure d’un sire de la Forêt-Auvray qui s’éprit d’une des fées qui avaient élu domicile dans cette grotte de Roche-d’Oître, connue sous le nom de Chambre des Fées. Il l’épousa et ils furent très heureux, mais un jour que la fée s’était attardée à sa toilette, son mari lui dit quand elle descendit : « Belle dame, vous avez bien tardé et seriez bonne à quérir la mort. » Elle s’envola aussitôt et, en s’enfuyant pour toujours, elle laissa l’empreinte de sa main sur le bord de la fenêtre.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

          Vous remarquerez que cela ressemble presque complètement à la légende de la fée d’Argouges des environs de Bayeux. La seule différence c’est que la fée de la Forêt ne revient pas la nuit, vêtue de blanc, voltiger en criant : « La Mort ! la Mort ! » Si on a voulu attribuer cette tradition à cette région, c’est vraisemblablement parce que la famille d’Argouges a longtemps habité le château de Rânes.

         Ne quittons pas La Forêt sans raconter deux anecdotes : la première, c’est le passage de Gabriel de Montgommery après son tournoi contre Henri II — Montgommery blessa mortellement le roi lors d’un tournoi en 1559 —, fuyant la colère de Catherine de Médicis ; il se reposa dans ce château après s’être arrêté à Aubry. Il s’empressait de gagner la côte pour passer en Angleterre et il ne dut son salut qu’à la merveilleuse rapidité de sa jument Ralphe.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

    Ce chêne fut photographié pour la première fois en 1897 par Henri Gadeau de Kerville, à gauche. Photos extraites du site : http://krapooarboricole.wordpress.com/2010/01/30/le-chene-de-la-ferme-du-re-lieu-dit-ray-la-foret-auvray-orne/

          La seconde anecdote est le séjour que fit Henri IV à La Forêt, et non loin de là on montre encore dans la cour de la ferme du Rey — corruption du mot roi — un vieux et magnifique chêne sous lequel le monarque a dû se reposer au cours d’une promenade.

    Trésor de La Forêt-Auvray et grotte de Roche-d’Oître (Orne) (D’après « Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne », paru en 1909) http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5736

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         L'église Saint-Pierre, des 18e et 19e siècles.

         Chapelle de la Salette, du 19e siècle.

         Halles jumelles : De ces Halles pittoresques du 18ème siècle, l’une a été fermée et transformée en salle communale et l’autre restée ouverte, fait le bonheur de nombreux randonneurs qui trouvent ainsi un endroit agréable pour pique-niquer.

    LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche) LA FORET-AUVRAY (rive gauche)

    Photo de gauche extraite de : http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/61174_La%20Foret-Auvray.html ; Photo du milieu extraite de http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html   ; Photo de droite extraite de http://www.villagesdefrance.fr/dept/page61_bocageornais.htm

         La Pierre de la Rousselière. De l’autre coté du pont, dans la prairie, se trouve la Pierre Levée ou Menhir de La Rousselière : ce bloc de schiste et de porphyre d’une hauteur de 2,80 m a donné naissance à la légende selon laquelle les fées s’y réunissent pour danser autour. http://www.cc-valdorne.fr/communes/foret.html + Wikipédia

    La légende du paysan riche mais avare :

          « A la Forêt-Auvray, comme partout en cette région nous rencon­trons les sorciers. Un paysan, gros richard cousu d'or, tentait par tous les moyens d'augmenter sa fortune. Aussi eut-il fendu un liard en quatre. En plus, son avarice le rendait terriblement méchant. Les pauvres évitaient le chemin de sa maison car ils savaient que le seul geste de cet homme serait de lâcher ses chiens. Quand il voyait la vache d'une voisine prendre un goulée d'herbe sur le fossé d'un de ses champs il abattait brutalement et la femme et la vache. Tant de dureté de cœur ne devait pas rester impunie. Un jour, il fut assailli par la vermine et de la tête aux pieds son corps ne fut plus qu'une plaie rongée par une épaisse couche de poux. Quoiqu'il fît, quoiqu'il dépensât, rien ne put le débarrasser de ces parasites qui lui sucèrent lentement tout le sang de son corps. »
    Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992

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