• LA COURBE [Ecouché-les-Vallées]

    La commune de La Courbe doit son nom aux sinuosités que l'Orne a creusé dans le plateau schisteux du massif armoricain. A cet endroit, les deux boucles pratiquement refermées d'un méandre, forment deux presqu'îles reliées au plateau par des isthmes étroits.

    LA COURBELA COURBELA COURBE  est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie.

    La Courbe est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Écouché-les-Vallées (Batilly, La Courbe, Écouché, Loucé, Saint-Ouen-sur-Maire et Serans sont devenues des communes déléguées).    

    La commune s'étend sur 5,1 km² et compte 63 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2006. Avec une densité de 12,5 habitants par km², La Courbe a connu une nette hausse de 16,7% de sa population par rapport à 1999.
         Entourée par les communes de Mesnil-Jean, Giel-Courteilles, Batilly et Montgaroult, La Courbe est situé à 4,5 km à l'Est de Putanges-Pont-Ecrepin.
         Située à 144 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne est le principal cours d'eau qui traverse la commune de La Courbe. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-la-courbe.html

      Les articles suivant sont repris d'un excellent article narrant une excursion archéologique aux environs d'Ecouché consultable sur le net : http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage01.php

    LA COURBE LA COURBE LA COURBE
    Photos/ à gauche : http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage05.php
    au centre : http://www.megalithic.co.uk/article.php?sid=6333556 à droite : http://megalithes-en-france.blogspot.fr/2012/02/menhir-de-la-pierre-tournoire-la-courbe.html

    La Pierre Tournoire :

         « Dans la continuité de l'isthme du "Haut de la Courbe" vers le plateau, un sentier de crête conduit à la "pierre qui tourne" encore appelée la Pierre Tournoire. Ce menhir haut de 1,80 m extrait du sous-sol environnant est en schiste coloré, riche en oxyde de fer.
    Il doit son nom à une légende qui rapporte qu'une fée aurait enfoui des richesses considérables dans une fosse creusée dans le roc et recouverte d'une grande dalle de pierre. Celle-ci, placée à plat en équilibre pouvait être mise facilement en rotation en la touchant à un endroit précis. Au milieu du 19e siècle, après avoir en vain essayé de la faire tourner, des chercheurs impatients décidèrent, pour atteindre la cache, de redresser la pierre. Il la laissèrent telle qu'on peut la voir aujourd'hui. Nul ne sait s'ils ont réussi à retrouver le trésor.
    Ce menhir et de nombreux silex taillés trouvés dans la vallée et sur le plateau témoignent d'une occupation importante des boucles de la Courbe au Néolithique. »
     http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage05.php

    La légende de la Pierre Tournoire :

         « Dans l'une des boucles fermées par le cours de l'Orne se situe un menhir qui, dit-on, est une pierre tourneresse qui se déplace pendant la nuit de Noël. On prétendait que ce bloc était, autrefois, couché à plat sur le sol pour recouvrir un trou où une fée avait dissimulé son trésor. » Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éd. Charles Corlet 1992.

    LA COURBE LA COURBE LA COURBE

    La Courbe

         « La commune de la courbe doit son nom aux sinuosités que la rivière a creusé dans le plateau schisteux du massif armoricain. A cet endroit, les deux boucles pratiquement refermées d'un méandre, forment deux "presqu'îles" reliées au plateau par des "isthmes" étroits (c). Ces parties rétrécies, épargnées par l'érosion surplombent la vallée de plus de quarante mètres. Faciles à défendre, elles ont servi de refuges depuis la Préhistoire et portent de nombreuses traces d'occupations anciennes.
         Des noms de hameaux évoquent le relief très contrasté des presqu'îles. "Le Haut de la Courbe" et "le Haut du château" sont situés au niveau des isthmes dont les altitudes proches de celle du plateau avoisinent 190 mètres (c). Considérés à diverses époques comme des positions stratégiques, ils dominent les passages à gué de l'Orne et contrôlent les communications entre les deux rives du fleuve. (…)

    LA COURBE 

     

     

     

    Le haut de la Courbe
    Sur l'isthme de la presqu'île sud, le sommet du relief est occupé par l'église paroissiale et sa sacristie (c). elles ont été construites à proximité d'une imposante butte de terre longtemps considérée comme un "tumulus".

    LA COURBE LA COURBE

     

    Photos : Jean-Pierre FERNANDEZ

    http://clochers.org/Fichiers_HTML/Accueil/Accueil_clochers/61/accueil_61127.htm

     

    L'église Saint-Martin :

         L'église paroissiale est une construction rectangulaire d’une grande sobriété datée des 14e et 15e siècles. A l'ouest, un petit clocher et sa flèche bardés d'ardoises émergent de la couverture en tuiles de l'édifice (d). Au nord, la sacristie jouxte le bâtiment au niveau du chœur.
         A l'intérieur, la nef couverte d'une voûte en merrain est éclairée par six fenêtres en arc brisé. L'absence de retable au dessus de l'autel laisse apparaître les quatre lancettes et la rosace de la fenêtre gothique du chevet. L'ensemble est peu décoré mais possède plusieurs vitraux qui retracent la vie de Saint-Martin le Miséricordieux . La représentation la plus connue du saint-patron est celle de la "Charité de Saint-Martin" où il apparaît à cheval partageant son manteau avec un pauvre (e). Mais le thaumaturge, invoqué pour guérir les fièvres et les troubles intestinaux figure le plus souvent en évêque comme dans la statuaire de l'église où il accompagne la Vierge, Sainte Barbe et Saint Gerbold.
    Plusieurs indices laissent penser que l'église actuelle pourrait remplacer un édifice plus ancien. Tout d'abord la dédicace à Saint-Martin est peu fréquente après le 11e siècle. De plus, des éléments de maçonnerie en réemploi portent des marques antérieures au 13e siècle. Il s'agit de fragments de deux pierres tombales gravées d'épée datées de la période ducale. Elles sont réutilisées, la première dans la construction du mur nord de l'église (f) et la seconde comme table de la double piscine située près de l'autel (g). Les arcs gothiques de cette crédence reposent sur un chapiteau roman (g).» http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage04.php

    LA COURBEd LA COURBEe LA COURBEf LA COURBEg

    La légende des lubins du cimetière :

          "Il fallut attendre le début du 19e siècle pour vaincre l'esprit malin. Rentrant une nuit de jeter ses filets dans l'Orne, un pêcheur traversait le cimetière, alors sans clôture. Il observa que d'une tombe fraîchement refermée se dégageait une odeur fétide — le roc affleurant ici presque partout, il est en effet impossible d'y creuser des fosses convenables — mais encore des ossements humains gisaient épars sur le sol. Et le pêcheur songeait : « Vraiment on a bien peu de respect pour les défunts ! » Il allait sortir du cimetière quand il aperçut une bande de chiens cherchant obstinément à pénétrer dans l'asile des morts et semblant se heurter partout à des obstacles infranchissables, même là où la haie manquait. L'homme reconnut bien qu'il était en présence de lubins ; toutefois, ne voulant pas troubler ces âmes déjà si désolées, il pressa le pas sans paraître les remar­quer. Mais les réprouvés l'avaient aperçu, l'un d'eux se levant sur les pattes de derrière poussa un cri lamentable et toute la bande s'évanouit. » Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Le Tumulus

         La butte artificielle d'une dizaine de mètres de hauteur située prés de l'église (h) a longtemps été considérée comme un monticule de terre et de pierres destiné à protéger une sépulture pré- ou protohistorique. On y a cherché en vain un trésor funéraire au milieu du 19e siècle en creusant une profonde tranchée dont les traces sont encore visibles.
         Aujourd'hui la situation et l'environnement de cette structure laissent penser qu'il s'agit plutôt d'une motte castrale. Ce système défensif de la fin du premier millénaire était constitué d'une butte destinée a servir d'assise à une tour de guet en bois et d'une ou plusieurs "basses-cours" sur lesquelles étaient établis les bâtiments résidentiels et domestiques. L'ensemble était protégé par un système de fossés et de talus palissadés.
         L'isthme de la presqu'île sud partiellement isolé du plateau par une dépression est un site idéal pour établir une telle fortification. il est protégé naturellement par les abruptes du relief et à une époque inconnue, son accès le plus vulnérable depuis le gué a été barré par une impressionnante levée de terre et de pierres. Ce rempart isole sur le sommet du relief, la butte et deux parcelles que l'on peut supposer être deux basses-cours. Sur la première, l'église paroissiale pourrait avoir été construite en remplacement d'une chapelle seigneuriale et la seconde appelée le "Clos de la Motte" porte un nom peut-être significatif. » http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage04.php

    LA COURBE

    h : le "tumulus"

    Le « Haut du château »

    « L'isthme au niveau du hameau "le Haut du château" offre le seul chemin praticable qui permet depuis le plateau d'atteindre facilement le fond de la vallée et un passage à gué. Au cours du temps, il a été barré par cinq levées de terre et de pierres. Elles ferment les accès d'un vaste camp retranché dont la surface de six hectares s'étend sur une longueur de six cents mètres et sur une largeur limitée par les abruptes du relief (a).
    Les études entreprises aux 19e (dès 1830) et 20e siècles ont permis de décrire avec précision ce site fortifié dont l'origine et l'histoire restent méconnues jusqu'au 11e siècle.

    LA COURBEa

         Le rempart le plus au sud (a1) est le plus imposant. Il présente un dénivelé de presque neuf mètres entre son sommet et le fond du fossé qui le borde. La partie haute de son versant exposé au sud est partiellement recouverte d'une épaisse couche de pierres calcinées présentant des traces de vitrification (b). Ce type de revêtement se retrouve sur le versant nord du troisième barrage (a3,d) ce qui laisse penser qu'ils ont été construits ou remaniés à la même époque. Le profil de ces remparts et la position des fossés qui les bordent montrent qu'ils protégeaient un espace d'environ deux hectares (aa) contre d'éventuels assaillants venus du plateau au sud (a1) ou de la vallée au nord (a3).

         Le troisième rempart de dimensions plus modestes présente un dénivelé de six mètres cinquante, son action défensive est renforcée par la présence de trois autres barrages de même structure. Aucune découverte significative n'a permis de déterminer à quel moment et dans quel ordre ces retranchements ont été mis en place.

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         En 1987, des fouilles ont mis en évidence l'existence d'un rempart "primitif" sous le premier barrage (a1). Il pourrait être attribué au Néolithique. D'autres vestiges céramiques d'époque gauloise et des outils contemporains du rempart vitrifié laissent penser à une importante occupation du site au premier siècle avant notre ère. Un petit mur de moellons reliés par du mortier décelé au sommet du barrage marque un renforcement de la fortification au Moyen-âge.
         Les revêtements des remparts un et trois sont constitués de pierres agglutinées et partiellement vitrifiées en surface sous une action violente du feu (b,d,e). Il est difficile de savoir si elles résultent d'une volonté délibérée de solidifier la fortification ou du résultat d'une action de destruction du site. Pendant la période historique, en 1089-1090, l'enceinte limitée par le premier et le troisième rempart fut aménagée en forteresse par Robert de Bellême. Un castel seigneurial bâti sur les ruines du vieux château brûla accidentellement en 1770. Les seules traces visibles de ces deux constructions sur les parcelles aujourd'hui en prairie sont celles du sous-bassement d'un vaste pigeonnier circulaire au sud-est du champ du logis (a,a). »
    http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage05.php

    LA COURBELe logis de la Queurie :

         « Contrairement au manoir de Pommmereux, le logis de La Queurie a subi de nombreux aménagements depuis le 15e siècle. Il apparaît comme un groupement de constructions accolées ou soudées à une demeure plus ancienne dont la structure est caractéristique d'un manoir seigneurial des 15e et 16e siècles.

         Cette ancienne résidence que l'on peut considérer comme « primitive » est bâtie suivant un plan rectangulaire orienté Nord-Sud. Elle est flanquée sur sa façade Est d'une tour d'escalier hexagonale qui dessert les trois niveaux d'habitation (a).
    Les murs gouttereaux pratiquement aveugles au rez-de-chaussée sont éclairés aux étages par des fenêtres à meneaux partiellement condamnées (a,b,c).
         Ils sont parcourus par un larmier qui encadre les ouvertures du premier étage (a,b) et se prolonge sur la tour d'escalier au dessus de la porte d'entrée (a,d). Celle-ci s'ouvre entre deux doubles colonnes nervurées reliées, au niveau du linteau, par un arc surbaissé. L'ensemble est surmonté par un arc gothique fleuronné qui enserre un écusson dépourvu armoiries (d).
         Sur le pignon sud des arrachements, deux consoles de cheminée et plusieurs encadrements de portes montrent que le corps du logis a été amputé sur sa longueur de plusieurs mètres (a).

    LA COURBEa LA COURBEb LA COURBEc LA COURBEd

         L'intérieur du bâtiment est terriblement marqué par les longues périodes d'abandon. Au cours de la visite, le propriétaire des lieux a fait le bilan des travaux qu'il faudrait entreprendre pour sauvegarder le monument. La mise hors d'eau réalisée au cours d'une première campagne devrait être suivie de la réfection des planchers, de la restauration des ouvertures. Sur un mur de la salle du premier étage, les vestiges d'une fresque représentant un ménestrel joueur de rebec témoignent d'un faste révolu.
         Ce manoir de dimensions modestes a été agrandi à plusieurs reprises sans que l'on puisse dater les travaux avec précision. Au Sud, un appentis récent occupe, au niveau du rez-de-chaussée, l'emplacement libéré par l'amputation du bâtiment (a). A l'ouest une aile étroite est greffée sur toute la hauteur du logis au niveau du pignon Sud. Elle aurait pu avoir un rôle défensif (a,b). Au nord un vaste bâtiment rectangulaire, certainement à vocation agricole, masque pratiquement la totalité du pignon (b). Il se prolonge vers l'est par un long rez-de-chaussée sans style de construction plus récente. Le logis a été inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques le 2 novembre 1926. » http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage03.php

    La légende de la dame blanche de la Queurie :

         « Le manoir de la Queurie est situé presque sur les bords de l'Orne et au pied de l'église de la paroisse de la Courbe. La Queurie devait son nom et sa construction à une famille Le Queux ou Le queu. Elle avait sa légende. On contait (*) que lors de la délivrance d'une Dame de la famille Le Queu l'enfant — c'était une fille — disparut, tout à coup, la nuit même de sa naissance, en s'envolant par la fenêtre sur l'appui de laquelle elle laissa l'empreinte de son pied. Depuis, on n'entendit plus parler d'elle, jusqu'au moment où ses frères se partagèrent l'héritage paternel. Au moment où ils étaient réunis pour procéder à la « choisie » des lots, une voix se fit entendre. La fée — c'en était une — réclamait sa part. Saisis de frayeur les frères lui abandonnèrent les manoirs de la Queurie, de Giel, et de Crèvecœur avec leurs circonstances et leurs dépendances. L'héritière aussi étrange qu'inattendue se déclara satisfaite.

         On ne dit pas comment elle administra ses biens. On sait seulement que le meunier du moulin seigneurial de la Queurie était obligé de porter chaque semaine une chaudronnée de bouillie dans le creux d'un vieux frêne qui se trouvait dans le bois. S'il y manquait il était outrageusement tourmenté et battu par des mains invisibles. De plus la fée se montrait très jalouse des bois. Si quelque paysan se permettait la moindre bûche sur le domaine sans en avoir humblement demandé la permission à la Dame Blanche de la Queurie, il était roué de coups la nuit suivante.

         La fée, à part cela, se montrait assez bonne fille. On la voyait de temps à autre, au crépuscule, se promener le long du bois et il arrivait parfois qu'elle sautât en croupe sur le cheval d'un voyageur attardé et qu'elle l'accompagnât sans souffler mot jusqu'au bout du domaine. S'il se montrait discret et sage la mystérieuse sylphide le remerciait gracieusement en le quittant. Mais si, surmontant sa légitime frayeur et émoustillé par cette belle jeune femme dont le bras enlaçait sa taille, il se permettait la plus légère liberté il était souffleté de main de fée. Avec le temps le charme fut rompu et la fée disparut.

         Une autre diablerie existait au manoir de la Queurie, c'était un trou dans la toiture qu'on ne parvenait pas à boucher. Les couvreurs qui se risquaient à tenter l'aventure étaient secoués par des mains invisibles, leurs échelles se détachaient, les tuiles ou ardoises s'envolaient et la « brèche au diable », comme on l'appelait, restait toujours à l'état de trou béant rendant une partie du manoir inhabitable. »

    (*) Due à Dufay, instituteur à Vieux-Pont (Orne) qui la tenait d'un veillard de 85 ans qui la tenait lui-même de son père a été publiée dans les « Mémoires des Antiquaires de Nor­mandie » tome XXII ; « Les chambreries de Troarn ». Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éditions Charles Corlet 1992.

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" (1859) A. Canel relève, page 214, le sobriquet suivant concernant les habitants de La Courbe : "LES PÊCHEURS - LES MARCHANDS DE GALETTE DE LA COURBE".

    L'article suivant est extrait du site officiel de la Communauté de Communes des Courbes de l'Orne : 

    http://www.cdc-courbesdelorne.fr/la_courbe.asp

         « Situation, description : L’Orne, qui s’étirait paresseusement dans la campagne d’Argentan, rencontre après Bernay une colline de schiste gréseux. N’ayant pu contourner l’obstacle, elle dut le vaincre pour se frayer un passage. La prodigieuse masse d’eau qui se ruait ici au début des temps quaternaires, a rendu possible cette étonnante victoire, qui n’est pourtant qu’une demi-victoire, car la colline s’est vengée : elle a contraint le fleuve a décrire de tels méandres qu’il lui faut un parcours de 9km600 pour la traversée  du territoire communal, large seulement de 3km400 à vol d’oiseau. Il va et vient sur lui-même entre d’abruptes falaises boisées qui offrent les panoramas grandioses et aussi des solitudes idylliques. Là commencent le Val d’Orne et le Bocage ; tout le terroir de La Courbe tient à peu près en deux presqu’îles, qui chacune, ont leurs curiosités archéologiques et leurs légendes pittoresques ; dans celle du nord, les fameux retranchements vitrifiés et la ferme fortifiée du château ; celle du sud, Pierre Tournoire, l’église, le tumulus et la levée dite voie romaine. La Courbe aujourd’hui humble commune, quasi inconnue, a été à plusieurs époques une place de guerre considérable, qui commandait les gués au point où l’Orne commence à prendre quelque importance ; ce village a eu ses marchés ; ses habitants ont joui du droit de bourgeoisie et, dans la liste de ses seigneurs, on rencontre les noms les plus sonores de France.
         La Courbe tient son nom des courbes que décrit ici l’Orne.
         Géologie : Le territoire repose sur les schistes métamorphiques visibles entre la plaine calcaire d’Argentan et le massif granitique d’Athis.
         Pierre qui tourne : menhir de 1 m 80 de hauteur et de 1 m 60 de largeur, c’est un schiste mélangé de limonite de l’étage du lias.
         Le Tumulus et la voie Romaine : le tumulus se situe à 30 m de l’église, c’est une butte circulaire de 10 m de haut sur 150 m de circonférence. Un large fossé fut creusé  autour de cette butte, on désigne  cette levée sous le nom de la Voie romaine.
         Les pierres brûlées : La presqu’île, au nord, qui a été habitée par les Néolithiques fut probablement  un camp. Au premier âge de fer (époque de Halstatt, milieu de l’ère chrétienne)  les occupants  créèrent un barrage, une fortification  ici appelée les Pierres Brûlées ou Brûlins. Composée de murs de pierres d’une dizaine de hauteur, formés d’une maçonnerie de grès où le mortier a été remplacé  par du sable de granit ; le tout soumis à un feu intense (environ 1300 degré) a réalisé par endroits, grâce à la fusion du sable, un conglomérat dont certains bloc s représentent quelques centaines de kilos avec un aspect scoriacé. Ce site fut aménagé en forteresse en 1089-1090, par Robert de Bellême.
         Féodalité, Seigneurs : La paroisse comptait trois fiefs ;    Château-Gontier, La Queurie et La Courbe.
         Château-Gontier : En 1220, on cite le fief tenu par Olivier de Saint-Ouen-sur-Maire. Dans la moitié du 16e siècle, il appartenait aux Souquet : Pierre en rendit aveu en 1566 et Charles en 1608. Il passa aux Morchesne ; Gérôme, Guillaume  (mort en 1646) qui s’intitulait sieur du Château et Joachim de Morchesne  le vendirent en 1640 à Antoine Turgot, qui le transmit à son fils Gaston-François en 1670. Après 1711, Gaston Turgot vendit le Château à Daniel Le Petit, chevalier, écuyer, sieur des Ifs qui s’étendait alors sur La Courbe, Vaux le Bardoult et Giel. Ce ne dut être là qu’un acte fictif, car en 1720, on voit ce même Gaston céder le Château  à Nicolas de Launey en 1724, qui le donna à son gendre Jules-Robert de Cotte, qui le revendit en 1731 à Charles-François de Mésenge de Beaurepaire, dont hérita son fils Marc-Xavier de Mésenge de Beaurepaire qui épousa en 1793 Amélie de Vimy.
         La Queurie : On croit que Robert de Bellême donna ce fief à l’Abbaye de Troarn qui le céda à Lancelot Le Queu, d’où La Queurie. En 1476, Robert Le Queu et sa mère Jeannette, veuve de Guillot Le Queu, vendirent 5 sols de rente au prieur de La Cochère. L’abbé de Troarn rendant aveu au roi en 1498. En 1539 La Queurie était aux mains de Guillaume Vipart. Vendu à François de Rabodanges en 1598, resta à la famille jusqu’au 1er septembre 1792, ce domaine était acheté par Marie-Opportune de Thiboutot, veuve de Louis-François-Jacques de Caulaincourt porta cette terre à Guy-Aldonce, comte Dauger, et cette famille l’a conservé.
         La Courbe : On ne connait pas l’époque de ce fief qui appartenait en 1462 à Jean Le Bouvier, bourgeois d’Argentan et en 1500 à Jean Lelièvre. Guillaume  Vipart et sa femme Gabrielle le Queu le recueillirent en même temps que La Queurie. Dans un aveu du comte Montgommery, 1696, La Courbe est citée comme relevant de ce comté et s’étendant aussi sur vaux : Raousset l’omet ; Bailleul l’indique comme demi-fief relevant de la baronnie de Cuy, nous pensons que son chef était assis au hameau de La baronnie (mais aucuns bâtiments existants n’y annonce une demeure seigneuriale).
         Le Manoir de La Queurie : Modeste demeure du 15-16 siècle.
         Église : Du 15-16 siècle. Perchée sur le faîte de la presqu’île.
         La ferme du Château : Du 16 siècle, un portail de pierre en plein cintre, flanqué d’une porte piétonne, aussi en plein cintre et chanfreinée.
         La Courbe une petite commune riche de son patrimoine et de  sa biodiversité. » http://www.cdc-courbesdelorne.fr/la_courbe.asp

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