• BATILLY [Ecouché-les-Vallées] (rive gauche)

     L'Orne poursuit sa course par de larges méandres à travers le massif armoricain. Elle forme une presqu'île au niveau de la commune de Batilly qu'elle limite avec les communes de Sérans, Montgaroult et La Courbe. La Maire, affluent de l'Orne rive gauche, sert de limite communale avec Sevrai.

    BATILLY (rive gauche)

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      BATILLY (rive gauche)BATILLY (rive gauche) est un petit village français, situé dans le département de l'Orne en région Normandie. Ses habitants sont appelés les Batillais et les Batillaises.

    Batilly est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Écouché-les-Vallées (Batilly, La Courbe, Écouché, Loucé, Saint-Ouen-sur-Maire et Serans sont devenues des communes déléguées).

         Batilly est située sur les schistes et l’argile rouge propres au Massif d’Armoricain, la commune présente des paysages très couverts, un tiers du territoire est boisé, les deux autres présentes un bocage authentique dédié à l’élevage avec des petites parcelles. La commune s'étend sur 9 km2.

         Etymologie : Il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain en -acum, précédé d'un nom de personne roman non attesté Batillius, dérivé du nom Battius d'après Albert Dauzat et Charles Rostaing ou Batilius d'après René Lepelley.

         En 1822, Batilly (197 habitants en 1821) absorbe Bernay (114 habitants, au nord-est) et Treize-Saints (128 habitants, au sud-est). Au nord du territoire, la partie de Mesnil-Glaise située sur la rive gauche de l'Orne est absorbée en 1839 (la rive droite étant englobée par Serans). Mesnil-Glaise comptait en tout 122 habitants en 1836.

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         Batilly a compté jusqu'à 416 habitants en 1841. Il faut cependant noter que les seules communes de Batilly, Bernay et Treize-Saints, fusionnées en 1822 (sans la partie de Mesnil-Glaise), totalisaient 440 habitants au premier recensement républicain, en 1793.
         Batilly compte 173 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 19,2 habitants par km2, Batilly a connu une nette hausse de 15,3% de sa population par rapport à 1999.
         Batilly est entourée par les communes de Saint-Ouen-sur-Maire, Lougé-sur-Maire, Ménil-Jean, La Courbe, Montgaroult, Sérans et Sevrai.
         Située à 187 mètres d'altitude, le fleuve l'Orne et la rivière la Maire sont les principaux cours d'eau qui bordent la commune de Batilly

    http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-batilly-61.html + http://www.cdc-courbesdelorne.fr/batilly.asp + Wikipédia

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    La chapelle Saint-Roch à Mesnil-Glaise :

         A Mesnil-Glaise : un chemin près du pont vous fera découvrir une chapelle vouée à Saint Roch. Elle constitue un lieu de pèlerinage très ancien mais toujours actif. Chaque lundi de Pentecôte, les pèlerins des environs implorent la guérison à celui que l’on représente toujours accompagné de son chien. Quelques mètres plus hauts, vous pourrez admirer le panorama sur la vallée de l’Orne.

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" tome 2 (1859) A. Canel relève, page 49, ces dictons concernant Le Mesnil-Glaise : « SE RÉGALER DE POISSON, COMME AU MESNIL-GLAISE. Cette commune est sur le bord de l'Orne. LONG COMME LA PROCESSION DE SAINT-ROCH DU MESNIL-GLAISE. DES PROCESSIONS DE SAINT-ROCH NE VOIT RIEN QUI N'EN VOIT LA QUEUE. L'église paroissiale est dédiée à Saint Roch, et il existe dans la commune une chapelle placée sous le patronage du même saint, où se rendent de nombreux pélerins pour obtenir la santé du corps et de l'âme. Dans la belle saison, on y trouve quelquefois réunies jusqu'à douze et quinze processions. » A. Canel, 1859.

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    Le château de Mesnil-Glaise :

         Le château de la fin du 19e siècle domine le site et doit sa particularité à son implantation sur un rocher et sur les ruines d’un château plus ancien. Le manoir et la ferme complètent l’ensemble de ce cadre magnifique.

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     A Mesnil-Glaise demeure l'église du 18e.

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     A Batilly se voit l'église Saint-Martin du 19e :

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    Photo à droite extraite de http://clochers.org/Fichiers_HTML/Accueil/Accueil_clochers/61/accueil_61027.htm

         Cette église a été inaugurée en 1868. A l’origine, le clocher n’était doté que d’une seule cloche, ce qui déplaisait au curé de l’époque… Sous son impulsion, on en installa deux autres. Elles furent baptisées Eugénie et Henriette.

    Le château et la chapelle à Treize-Saints :

         Le château, dont il ne subsiste qu’une aile, fut détruit après la révolution. La charmante petite chapelle fut construite pour laisser une trace de l’ancienne église Notre-Dame, vendue en 1879.

         « Un dimanche où je me serais ennuyée à la maison, j'ai décidé d'aller dans le département voisin, l'Orne. J'avais projetée cette visite depuis quelques temps et j'étais curieuse de l'endroit puisqu'il s'agit d'un lieu fréquenté par mes ancêtres normands. L'un d'entre eux y est même né.
         Treize Saints. On pourrait se demander qui sont ces treize saints dont aucun n'a laissé son nom à l'église du lieu, consacrée à Notre Dame. En consultant les Archives Départementales de l'Orne, on remarque plusieurs façons de l'écrire, dont Tiersaint et Treze Saints. Par contre, la mention, en 1454 par les clercs de l'église de Sées, de "Tredecim Sanctis" tient sans doute plus du calembour que de la vérité. Ils avaient de même traduit Sannois par Centum Nuces...
         Ce qu'on voit en premier lieu en arrivant à Treize-Saints, c'est le viaduc de la voie ferrée. Difficile de le manquer, il enjambe tout le village et je ne vous le montre pas. Ce qu'on voit le moins, en revanche, c'est cette chapelle, cachée sous les arbres, à l'emplacement où se trouvait jadis l'église Notre Dame, livrée à la pioche des démolisseurs à la fin du 19ème siècle, comme beaucoup d'autres jugées inutiles.

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    Photos de Nordman dit : http://nordman.blogspot.fr/2011/06/treize-saints.html

         Il faut dire que Treize saints n'était pas très peuplé. Au moment de la naissance de mon ancêtre en 1812, le nombre d'habitants était de 75.

         Ce calvaire était-il déjà à un carrefour ou bien s'agissait il de la croix monumentale du cimetière qui entourait Notre Dame ?
    Les travaux du viaduc ont du chambouler tout le paysage de cette petite commune devenu depuis 1822 un hameau de Batilly, mais la croix a été épargnée.
    Je n'ai pas pu consulter le cadastre, indisponible, et les anciennes cartes ne donnent pas suffisamment de détails.
         Au temps de la féodalité, Treize Saints était un tiers de fief de chevalier. La seigneurie se composait d'un manoir, d'une ancienne motte, d'une prison, d'un colombier, de jardins, d'un moulin à blé, d'un étang, de pêcheries, prairies et terres labourables, de bois, bruyères communes et garennes, rentes en grains, oeufs, oiseaux, corvées et services.
    Des bâtiments, il reste une aile du manoir, qui est une résidence privée et une partie du mur d'enceinte et de la porte du domaine.

         En 1701, Treize-Saints avait le privilège d'avoir son maître d'école, ce qui était exceptionnel et il y avait 84 communiants, mais en 1708, il avait disparu et c'est le curé qui se chargeait de l'instruction des enfants.
         Madame de Tilly, dernière héritière de la terre de Treize Saints est morte le 27 vendémiaire de l'an 9 sans avoir eu d'enfants. Parmi ceux qui étaient sur son testament, des cousins, mais aussi ses domestiques, proportionnellement au temps qu'ils avaient passé à son service. Jacques Quandieu, le jardinier, a ainsi pu acquérir 12 ares à proximité du logis de Treize Saints. En 1810, le manoir fut vendu et seule une aile fut conservée. De même, l'avenue fut abattue et le parterre transformé en herbage. Mais revenons à notre chapelle.
         Construite par les habitants, révoltés de la destruction de leur église, on peut y voir une statue de la Vierge polychrome, ainsi que  Saint Joseph et une femme en armure entouré du drapeau bleu à fleurs de lys qui représente probablement Jeanne d'Arc.
    La chapelle est toujours entretenue par des bénévoles et fleurie.
    La fresque sous l'autel représente l'histoire de Sainte Barbe, et c'est ce qui m'intrigue le plus.
         Barbe est née païenne, en Turquie, à un endroit qu'on pourrait situer proche d'Izmit, mais les avis divergent sur ce point autant que sur la date, habituellement située autour du 3ème siècle. Elle était si belle que son père, Dioscore, l'enfermait dans une tour pour la protéger des regards. Il lui trouva un mari, qu'elle refusa, voulant vivre une vie de perfection. Il partit en voyage et s'affaira à lui trouver un autre parti, mais elle refusa une seconde fois et se déclara chrétienne, disant que son désir était une union mystique avec Dieu. L'histoire étant venue aux oreilles du préfet Martinianus, elle fut condamnée à être décapitée.
    A la suite de son supplice, son père fut frappé par un éclair et réduit en cendres. De la à y voir la raison pour laquelle Sainte Barbe est invoquée contre la foudre, il n'y a qu'un pas. En 1529, elle devient la patronne des artilleurs et au fur et à mesure des évolutions, celle des pompiers, des mineurs et des carriers.
    La légende de Sainte Barbe, inspirée de celle de Danaé, a introduit dans cette religion la virginité comme condition de la participation des femmes au culte.
    La question que je me pose encore au sujet de cette chapelle est la suivante, qu'est ce qui a bien pu motiver le choix de Sainte Barbe par les habitants de Treize Saints ? 
    »
    http://nordman.blogspot.fr/2011/06/treize-saints.html

    Dans son ouvrage "Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons" (1859)  A. Canel relève les expressions suivantes concernant Batilly :

    "BATILLY, TREZSAINT, BERNAY POUR LE BON POIRE et

    SE COUCHER SUR LE DOS COMME LES FILLES DE BATILLY"      A Canel, page 143.

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